• Mes ancêtres

    Il y a 200 ans … le décès de Françoise VATTAN

    Le 8 février je publiais un article sur les 200 ans du mariage de Jean BEAUCHARD et Marguerite ROY ; aujourd’hui nous fêtons les 200 ans du décès de Françoise VATTAN … mère de Marguerite. Elle aura donc assisté de justesse au mariage de sa fille.

    Françoise VATTAN est née et a été baptisée le 9 septembre 1757 à Menetou-Râtel. Elle est la fille de Jean VATTAN, manoeuvre, et de Solange ROUSSET. Son parrain est François DUBOUT, son grand-oncle marchand, frère de sa grand-mère Marguerite DUBOUT. Son grand-père maternel Etienne ROUSSET fut Sergent des terres de Beaujeu ; de ce que j’en ai compris, son rôle était plutôt semblable à celui d’un huissier. Il semble par ailleurs qu’il ne savait pas signer.

    Son autre grand-père Jean VATTAN était manoeuvre.

    Françoise épouse le 9 février 1779 Silvain ROY en la commune de Menetou-Râtel, tous deux sont âgés de 21 ans. Silvain sera désigné comme manoeuvre, laboureur ou encore vigneron. Ils auront au moins huit enfants de cette union.

    Nous en arrivons au triste anniversaire, le 16 mars 1820, Françoise décède dans la commune de Sens-Beaujeu, au lieu-dit Chezal Riffé. Les témoins sont  Jean JULIEN âgé de 50 ans et Philippe ROY, l’un de ses fils âgé de 35 ans.

  • Mes ancêtres

    Les oeuvres d’art de pépé Guy

    En ce mois de mars, les généablogueurs racontent l’histoire d’objets liés à leurs ancêtres et parvenus jusqu’à eux. J’allais rédiger mon article lorsque la nouvelle du décès de Guy, le grand-père de mon mari, nous est parvenue.

    Le choix de l’objet, ou plutôt des objets, fut donc une évidence !

    Pépé Guy s’est découvert une âme d’artiste un peu sur le tard. Si mon grand-père André a beaucoup fabriqué de meubles en bois, Guy a réalisé des sculptures en bois… à la tronçonneuse ! Il a ainsi créé toute une famille de chats en taille réelle, dont l’un d’entre eux se trouve chez nous.

    Il a également travaillé sur diverses sculptures chez lui, dont une statue de la Vierge, qui se trouvait dans une niche au cœur d’un arbre touffu. Elle était ainsi visible depuis leur maison.

    Un jour la statue fut enlevée.

    Quelques temps plus tard mon beau-père l’a descendue de son coffre lors d’une visite. La statue est donc maintenant en notre possession, même s’il n’est pas très facile de lui trouver une belle place à la maison. Il faut dire qu’avec ses presque 1m30 elle est assez lourde !

    Le clou de notre collection est notre cadeau de mariage. Il me semble que sur l’emballage il y avait d’écrit que c’était encombrant et inutile. Mais c’est le cadeau le plus personnel qui nous ait été fait ce jour là.

  • Considérations généalogiques

    Salon de généalogie Paris XVème

    Ma dernière grande expédition pour me rendre à un événement généalogique datait de fin 2017 pour  Gene@2017. Ce vendredi 6 mars 2020, c’était au tour du salon de généalogie Paris  XVème, que j’ai visité pour la première fois.

    La matinée a commencé par un café des généablogueurs, proposé par les organisateurs du salon. L’occasion de retrouver des généalogistes que je connais de longue date, et d’autres que je ne connaissais que virtuellement.

    Très beau cadre pour le salon !

    Nous avons ensuite rejoint les visiteurs venus en nombre rencontrer les exposants ou assister à des conférences. J’ai commencé par un long tour des exposants. Je suis passée rapidement sur les stands d’interlocuteurs que je connais pour être déjà « cliente », comme Hérédis, Geeanet ou Filae. Je peux également citer les bénévoles du Fil d’Ariane ou du Cercle Généalogique du Haut Berry.

    J’ai discuté de mes recherches avec le cercle généalogique des cheminots à qui j’ai soumis le cas de l’oncle de Justin LEGER, Étienne PORCHER,  qui fut cantonnier et garde-barrière avec sa femme Eugénie BALLIN dans la Somme (le récit ici). Rien dans leur base de données, mais je suis repartie avec la marche à suivre pour contacter les archives de la SNCF.

    Le tour des stands fut également l’occasion d’acheter des livres pour les enfants (la BD est même dédicacée) et j’ai pu agrandir ma collection d’ouvrages d’Archives et culture.

    J’ai terminé ma journée avec la conférence « Rechercher ses ancêtres aux Pays-Bas » de Rob van Drie du CBG. Je ne suis pas concernée directement, mais mon beau-frère et mon neveu, oui. Cette conférence était parfaite pour avoir des éléments de base pour les recherches dans ce pays.

    A noter aussi qu’un annuaire incluant les associations y compris celles n’ayant pas pu venir nous a été remis, cela va beaucoup me servir !

  • Mes ancêtres

    Un 29 février…

    Année bissextile oblige, les généalogistes recherchent depuis quelques jours les événements qui se sont produits un 29 février dans leur généalogie. Maigre moisson : rien du côté de mon mari, et seulement un acte concernant un ancêtre.

    Le 29 février 1784, Laurent CANON (mon sosa 214) fut baptisé à Henrichemont. Il est né la veille, de Jean CANON et Marie RIFFET qui s’étaient mariés le 4 février 1777 en cette même commune ; Jean fut bûcheron et journalier, mais je n’ai pas fait beaucoup plus de recherches sur ce couple.

    Je connais mieux Laurent qui épousera en 1808 Marie Jeanne BOUCHARD, avec qui il aura 5 enfants, dont mon aïeule Solange CANON. Il sera journalier et tisserand avant de mourir à l’âge de 54 ans au hameau de la Borne (village où vécurent de nombreux ancêtre de mon mari !).

    Acte de baptême – Registre paroissial d’Henrichemont 1781-1790 – 3E 944 – Archives du Cher
  • Mes ancêtres

    Il y a 200 ans … le mariage de Jean BEAUCHARD et Marguerite ROY

    Le huit février 1820 à 9 heures du matin, les familles se sont réunies à la mairie de Sens-Beaujeu pour le mariage de Jean BEAUCHARD et Marguerite ROY.

    Jean, âgé de 27 ans, vient de la commune voisine de Ménetou-Râtel. Il est accompagné de son père Edmé BEAUCHARD ; sa mère Geneviève DYON est décédée il y a plus de quinze ans maintenant. C’est un cousin par alliance, Jacques HAUTIN qui sera le second témoin du marié, le premier étant son père. Lors du mariage quatre sœurs de Jean sont encore en vie, parmi les neuf enfants qui complétaient la fratrie. Étonnamment, aucun de ses beau-frère n’est témoin, et l’on est allé chercher le mari d’une cousine…

    Acte de mariage – Registre d’État Civil de Sens-Beaujeu 1802-1842 – 3E 2415 – Archives du Cher

    Passons maintenant à Marguerite. Elle est âgée de 23 ans et est accompagnée de ses parents Sylvain ROY et Françoise VATTAN. Les témoins de son côté sont Philippe, son frère âgé de 30 ans et son oncle Jean MIGEON ; je n’ai pas encore trouvé le lien qui relie cet oncle par alliance au reste de l’arbre.

    En-dehors de Philippe, quatre autres de ses frères et sœurs doivent être en vie.

    Le père du marié sera successivement manœuvre, cultivateur, laboureur et propriétaire ; le père de la mariée : manœuvre, laboureur et vigneron.

    Notre couple aura six enfants, dont mon aïeule Marguerite, née en 1835.

    Grace à ce généanniversaire j’ai repris l’acte de mariage, et je me suis rendue compte que la mariée et le cousin du marié ne vivaient pas à Feux, une commune du Cher assez éloignée, mais Sens, pour Sens-Beaujeu. Une erreur en moins dans mon arbre !

    Les grands-parents de Marguerite sont tous nés la même année !
  • Mes ancêtres

    Il y a 300 ans … le mariage de Guillaume VATAN et Anne NEVEU

    Le 22 janvier 1720 à Verdigny se sont mariés mes ancêtres Guillaume VATAN et Anne NEVEU. Je les retrouve deux fois dans mon arbre, une fois du côté de mon grand-père paternel et une fois de ma grand-mère paternelle. Dans les deux cas, dix générations nous séparent.

    Si le mariage est célébré à Verdigny, l’époux est originaire de Ménetou-Râtel. Guillaume, laboureur, est veuf en troisièmes noces de Jeanne PINON. Anne est âgée de 23 ans, son époux est deux fois plus vieux.

    D’Anne NEVEU, je sais simplement que son père est décédé lors du mariage. Les témoins qui l’accompagnent sont ses oncles Jean NEVEU, manoeuvre, et Henry RAIMBAULT, laboureur, ses frères Louis et André NEVEU ainsi que sa mère Catherine MOREUX.

    Acte de mariage – Registre paroissial de Verdigny 1676-1750 – 3E 1105 – Archives du Cher

    Son époux est venu avec ses témoins qui ne sont autre que … ses gendres !

    Je n’ai pas retrouvé la date exacte du premier mariage de Guillaume VATAN avec Anne BARON, ils ont eu leur premier enfant en 1696 et sa femme est décédée en 1700. Il épouse en secondes noces Marie FOUCHARD en 1707, puis en troisième noces Jeanne PINON en 1711. Cette dernière est décédée en août 1719, soit cinq mois seulement avant son nouveau mariage avec Anne NEVEU.

    J’ai recensé au moins quinze enfants des différentes unions de Guillaume VATAN, dont sept avec mon aïeule Anne NEVEU.

    La naissance de Guillaume VATAN est l’une des épines de mon arbre, car les curés successifs n’ont pas cité ses parents dans les actes de ses remariages… mais le premier acte de mariage est introuvable ! Je ne les remercie pas !

  • Mes ancêtres

    François DEZAT, mon sosa 2020

    La Fédération Française de Généalogie a lancé un défi aux généalogistes pour cette année 2020 : parler de son sosa 2020. Pour en savoir plus sur la numérotation Sosa-Stradonitz, allez voir ce lien. J’ai de la chance, car j’avais déjà découvert cet ancêtre, qui plus est dans une branche déjà bien étudiée.

    François DEZAT a été baptisé en 1708 à Sury-en-Vaux. Il épouse  en 1736 Marie DELAPORTE à Sainte-Gemme-en-Sancerrois, une commune voisine. Il vivra dans cette commune un petit moment, comme l’attestent les baptêmes de ses trois premiers enfants François Noël (1736), Marie (1738) et Gemme Solange (1742). En 1749 naît mon aïeul Jean Baptiste, à Sury-en-Vaux ; ils ne quitterons plus cette commune.

    Comme beaucoup de mes ancêtres de ce secteur, François sera vigneron tout sa vie.

    Il sera inhumé dans le grand cimetière de Sury-en-Vaux le 12 septembre 1782, décédé la veille. Ses fils François et Jean Baptiste sont présents.

    Bien que François porte le même patronyme que moi, il se trouve dans ma branche maternelle. Comme je l’avais dit, c’est une branche que je connais bien, notamment car il y a beaucoup d’implexes ! Son frère Jean DEZAT est mon sosa 526, 642, 690, 754 et 2038.

    Ses parents Pierre DEZAT et Marguerite DARBONVILLE se sont mariés à Sury-en-Vaux avec une dispense de consanguinité, ce qui permet de remonter son ascendance assez loin ! C’est avec ce couple que mes branches paternelle et maternelle se rejoignent. L’arrière-arrière-grand-père de François DEZAT, Jehan le jeune, est le plus ancien DEZAT que l’on ait retrouvé et c’est lui qui m’aura légué son patronyme.

    De François DEZAT jusqu’à moi, il faut descendre 10 générations. Mémé Berthe est la mère de mon arrière-grand-mère actuellement âgée de 102 ans. On trouve ensuite ma grand-mère maternelle, ma mère, puis moi !

     

  • Feuille du blog

    Feuille du blog [Hiver 2019-2020] et préparation de la nouvelle année

    La fin d’année a été particulièrement intense sur le blog, avec la publication de plusieurs articles :

    – Les articles du challenge AZ 2019 consacrés aux ancêtres de mon mari lors des recensements de 1872 – page récapitulative.

    – Deux articles sur mes recherches et projets : préparation de ma matinée aux archives et la rédaction d’un livre sur les ancêtres de ma maman.

    – Enfin un fait divers étonnant : Isidore COTTAT, le curé et le drap.

    • Mes recherches à poursuivre

    Mon journal de recherches sous forme de tableur m’annonce pour le moment 85 recherches à faire dans mon arbre et 72 dans celui de mon mari. Autant dire que j’ai de quoi m’occuper pour de nombreuses années encore !

    Il faut que je me rende aux archives pour poursuivre mes recherches sur deux familles :

    – Celle de Louis Désiré BLONDEAU, qui vécut chez l’un de ses oncles après le décès de ses parents. J’ai d’ailleurs trouvé plusieurs actes le concernant lors de ma dernière visite aux archives : La vente mobilière après le décès de ses parents, l’achat de terres pour son compte et celui de ses frères et soeurs, la clôture de son compte de tutelle. Je sais également qu’il y a trois obligations à trouver, mais ce n’est pas le plus urgent. Il me reste maintenant à trouver l’inventaire après décès de ses parents, et le conseil de famille ayant désigné les tuteurs pour la fratrie.

    – Celle de Rosalie BEAUNEZ et de son père Jean. Alors là, j’ai un paquet d’actes à rechercher ! C’est ça d’avoir beaucoup d’enfants de trois mariages différents.

    J’ai trouvé trois contrats de mariage de Rosalie BEAUNEZ, celui avec son premier époux (et mon aïeul) Louis LINARD, celui avec son second époux Louis PERROY et le tout premier avec Pierre BALLUT qui ne sera finalement pas son mari. J’ai également retrouvé l’inventaire après décès de son mari Louis LINARD et de sa mère Marie CANDRET. J’ai enfin trouvé deux quittances suite au décès de son époux ainsi qu’un compte de tuteur à tuteur avec son frère Cyprien : en effet, ils étaient avec son époux tuteurs de deux de ses frères et soeurs. En parcourant rapidement ces actes, j’ai trouvé pas moins de dix-sept autres actes à trouver !

    Les plus importants à mes yeux sont le contrat de mariage entre Jean BEAUNEZ et Marie CANDRET, la tenue d’un conseil de famille pour la tutelle des enfants de son premier mariage (alors qu’il était encore vivant !), son testament et l’inventaire après son décès. Je dois également retrouver le conseil de famille pour la tutelle des frères et soeurs de Rosalie.

    (pardon pour la qualité)

    Dans les recherches prévues depuis longtemps il y a également les pièces du procès de Jean Louis BLONDEAU. Il faudra aussi que je me lance un jour dans la recherche de contrats de mariage du côté de mon mari…

    Passons maintenant au passé militaire de mes aïeux :

    – Contacter le SHD de Caen pour mon arrière-grand-père prisonnier lors de la seconde guerre mondiale ;

    – Poursuivre les recherches sur mes ancêtres blessés lors de la guerre de 14/18, dans un premier temps Justin LEGER.

    • Mais aussi

    J’espère pouvoir rencontrer d’autres généablogueurs et assister à des conférences généalogiques l’an prochain, cela semble bien parti !

    Bonnes fêtes de fin d’année à tous !

     

  • Mes recherches

    Isidore COTTAT, le curé et le drap

    Avant les fêtes de fin d’année, je vous propose un article un peu plus long qu’à l’accoutumée pour fêter tant qu’il est temps les 110 ans d’une affaire qui fit connaître le village de Verdigny dans quasiment toute la France !

    L’un des protagoniste est Isidore COTTAT*, arrière-petit-fils de Louis COTAT et Marie NEVEU ainsi que de Jean NEVEU et Jeanne NEVEU, et à ce titre deux fois cousin issu de germain de mon aïeule Marie Louise FOUCHARD.

                  * le patronyme change souvent d’écriture entre COTAT et COTTAT

    Lien entre Charles Isidore COTAT et Marie Louise FOUCHARD

    S’il est né en 1856 à Verdigny, Isidore COTTAT vécut quelques temps à Paris où il fut employé. Le six octobre 1887 à 11 heures du matin il épouse Epifania CADENAS, une institutrice originaire d’Espagne. Le père d’Isidore COTTAT n’est pas présent, mais a couché son consentement sur papier chez maître GUILLIER, notaire à Sancerre. Epifania était donc originaire d’Espagne, plus précisément de Santander, où elle est née le neuf janvier 1859. Son père Manuel CADENAS est négoçiant en vins, ce qui peut expliquer une rencontre avec Isidore issu d’une famille de vignerons ? Ils auront au moins une fille à Paris, Marie née en 1894.

    Ils reviennent ensuite à Verdigny, où Isidore COTTAT est brossier. Nous les retrouvons dans le recensement de 1906.

    L’affaire commence le 5 avril 1909, date à laquelle Epiphanie (dont le prénom a été francisé) décède à l’âge de 50 ans. La suite, ce sont les journaux qui nous la racontent.

    Est-ce par ce qu’elle fut institutrice ? Epifania refusa de son vivant de payer le denier du culte. L’abbé JOUANDIN  prévient donc la famille qu’il accepte d’enterrer la défunte, mais « sans apparat ». Il n’ira pas chercher le corps au domicile, et « se bornera à l’église à dire les prières basses ».

    Mais le curé oublie d’indiquer à Isidore COTTAT que le drap mortuaire, acheté autrefois par le produit du denier ne serait pas accordé, car considéré comme un ornement du culte. Et c’est là que tout dérape !

    Le jour des obsèques, le 7 avril,  le fossoyeur prend comme à son habitude le brancard et le drap mortuaire entreposés dans la sacristie et s’en va recouvrir la bière au domicile de la défunte (les journaux nous rappellent que selon la loi de 1904, ce drap n’appartient plus à la paroisse mais à la commune).

    Le cortège funèbre arrive. La porte de l’église est fermée. L’abbé JOUANDIN serait en confesse et ne sort pas. François COTTAT, frère d’Isidore, propriétaire et ancien maire de Verdigny, vient le chercher puis retourne parmi les siens. Le curé avant de sortir demande au sacristain Louis BEAUVOIS si le drap mortuaire revêt la dépouille. Le sacristain répond par l’affirmative et se voit ordonner d’aller l’enlever, ce que le sacristain fait rapidement, et de manière un peu brusque de peur qu’on ne l’empêche par la suite.

           Protestations dans l’assistance !

    L’abbé JOUANDIN est inflexible : la défunte n’a pas le droit au drap mortuaire. Une femme court chez elle et rapporte un drap blanc pour recouvrir le cercueil.

    Si l’enterrement eut finalement bien lieu, l’affaire n’en reste pas là !  Le curé et son sacristain sont poursuivis par le Tribunal de Sancerre  en vertu de l’article 360 du Code pénal, ils risquent de 3 mois à 1 an d’emprisonnement et de 16 à 200 francs d’amende la violation de tombeaux et de sépultures.

    François COTTAT  beau-frère de la défunte est cité comme témoin. Il expose les motifs de la plainte et ajoute que le convoi a attendu un quart d’heure que l’on ouvre les portes de l’église.

    Le curé rappelle qu’il aurait tout à fait pu refuser la sépulture ecclésiastique à la défunte « en raison des idées manifestées par celle-ci, de son vivant, envers la religion catholique ».

    Dans un premier temps, les accusés sont acquittés. Le tribunal estime que le problème vient de la commune qui aurait dû prendre possession du drap mortuaire, qui est par la suite devenu un objet cultuel.

    Le parquet général fit appel, en estimant que de fait, le drap appartient bien à la commune et relève du service extérieur des inhumations.

    Le jugement de Sancerre sera infirmé, et les prévenus condamnés à 16 francs d’amende avec sursis. « Le fait d’enlever brutalement un drap mortuaire placé sur un cercueil dans un but de décence et de piété constitue un outrage et un manque de respect ».

    Sources : 
    Ascendance de Marie Louise FOUCHARD et Louis Isidore COTTAT : registres d'Etat Civil de Sury-en-Vaux et Verdigny, Archives départementales du Cher.
    Mariage d'Isidore COTTAT et Epifania CADENAS : 6 octobre 1887, Paris Vème, Archives départementales de Paris.
    Décès d'Epiphanie : 5 avril 1909, Verdigny, Archives départementales du Cher.
    Articles de presse : La Dépêche du Berry, 19 octobre 1909, 18 novembre 1909 ; L'indépendant du Cher, 16 novembre 1909, 23 novembre 1909, 11 décembre 1909 ; Le Journal, 10 décembre 1909 ; Le Progès de la Côte d'Or, 11 décembre 1909 ; L'Emancipateur, 12 décembre 1909 ; La Lanterne, 12 décembre 1909.

     

     

  • Considérations généalogiques,  Mes recherches

    Écrire la vie de ses ancêtres : je me suis lancée !

    Écrire l’histoire de sa famille, voilà une idée qui trotte dans la tête de bon nombre de généalogistes. Un bon indice : le livre d’Hélène Soula « Ecrire l’histoire de sa famille » était en rupture de stock en juin 2019 !

    J’y avais déjà songé, et au bout de quelques tentatives j’avais rendu les armes, non pas faute de contenu, mais je n’arrivais pas à trouver un plan qui ne perde pas le lecteur, au risque de n’avoir qu’un catalogue d’ancêtres.

    A l’occasion de l’anniversaire de ma maman (qui passait une dizaine), je me suis dis que j’aurai pu lui offrir un recueil des articles de mon blog concernant ses ancêtres. Et puis quitte à faire un recueil, autant écrire un petit quelque chose sur les autres … et de fil en aiguille d’écrire un livre sur cette branche. Et comme dès le début je n’ai pas souhaité l’exhaustivité, cela m’a enlevé un énorme poids des épaules.

    Si cela peut aider certains d’entre vous, voici les étapes de mon écriture :

    Pour le plan du livre, je suis partie sur ce qui n’est pas du tout recommandé, à savoir une liste exhaustive des ancêtres sur plusieurs générations. Mais c’est ce qui s’est imposé à moi, et sur quatre générations je trouve que ça reste assez compréhensible. A la fin de la troisième étapes, rien qu’avec les copier-coller des articles du blog, j’arrivais déjà une soixantaine de pages. Cela m’avait pris une demi-journée environ, mais la mise en page était plus qu’anarchique. J’ai donc repris la rédaction pour chacun des ancêtres (ou par couple plus précisément, j’ai trouvé ça plus simple à écrire), en homogénéisant les informations que j’avais à disposition. Mais pour certains, il a fallu tout rédiger !

    En plus de mes ascendants directs, d’autres articles ont porté sur les collatéraux, les métiers, des repères historiques… avec une icône spécifique pour montrer qu’il s’agit d’une partie à part.

    Pour les illustrations, j’ai inséré des extraits d’actes, photographies, cartes postales, cartes, arbres, etc…

    Au final je suis arrivée à un livre de 126 pages. Pour vous donner une idée du coût, pour ce livre format A5, avec certaines pages en couleur, papier assez épais (satin 90g) j’ai dépensé 73,90 € (dont 9€ de frais de port) pour  10 exemplaires.