Challenge

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    F… FROMION Jean, époux de Justine GRESSIN

    En 1872, Jean FROMION, propriétaire de 50 ans, vit avec sa femme Justine GRESSIN au hameau de la Forêt à Menetou-Râtel. Cette dernière est de 6 ans son aînée, et est née en cette commune.

    Le hameau de la Forêt, où il ne semble pourtant pas y avoir de forêt… – carte Cassini

    En 1840, Justine a donné naissance à Marie Justine, née de père inconnu. Nous l’avions rencontrée pour la lettre B ; c’est elle qui a épousé François BONTEMPS.

    Jean FROMION et Justine GRESSIN se sont mariés en sept ans plus tard à Jars, village voisin. Ils auront au moins quatre enfants ensemble :

    • Victorine, 20 ans, vit avec ses parents lors du recensement de 1872.
    • François, 18 ans, vit dans le même hameau chez Pierre ROBINEAU, tisserand de 49 ans. Il y est ouvrier.
    • Je ne trouve pas trace de Louis, 22 ans, qui s’est pourtant marié en juin 1872 à Ouzouer-sur-Loire. Il y était boulanger.
    • Pas de trace non plus de Jean, dont je ne sais pas s’il est vivant en 1872.

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    E… Élève de l’hospice de Bourges

    Nous en arrivons aujourd’hui à Jean Thomas LAUGERAT. J’ai déjà consacré un article à cet ancêtre, je vous invite à le lire ici pour ne pas me répéter. C’est l’un de nos ancêtres né de père inconnu, mais celui-ci fut placé à l’hospice de Bourges où il y apprendra le métier de maçon. Nous retrouverons sa mère pour la lettre Q.

    En 1872, Jean Thomas vit à Boisbelle sur la commune d’Henrichement. Il est âgé de 50 ans et y est toujours maçon. Sa femme Joséphine Marie GRANGER, âgée de 51 ans, est présente ainsi que trois fils : Jean 23 ans, Auguste 12 ans (aïeul) et Baptiste Remi 8 ans.

    Leur fille aînée Marie Françoise (renommée Joséphine). Vit avec son mari Jérémie DUBOIS journalier et leur fils de 18 mois, Louis.

    Il me reste des recherches à faire sur Jean Thomas, recherches qui ne peuvent être faites que sur place aux archives de Bourges. Je devrais y trouver le dossier de placement de Jean Thomas à l’hospice de Bourges, qui devrait m’en apprendre plus sur les conditions de son arrivée.

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    D… DADU Marie et son second époux buraliste

    Je parlais hier de la commune de Vignoux-sous-les-Aix, nous y restons aujourd’hui. Marie DADU vit en 1872 dans le bourg avec son second époux Louis DUMONTET, buraliste. Elle est âgée de 57 ans, il en a 53. De son activité de buraliste, je n’ai aucune information pour le moment : de nouvelles recherches en perspective !

    Marie avait épousé en 1836 Philippe BERTHET, aïeul de mon mari. Ce dernier est décédé en 1848. J’ai trouvé trois enfants de ce couple :

    • Jean François, mort à l’âge de 4 ans.
    • Pierre, aïeul de mon mari que nous ne retrouverons pas dans le recensement de 1872 car il est décédé deux ans plus tôt à l’âge de 30 ans.
    • Marie Egyptienne Ersandine, l’un des choix de prénoms les plus audacieux rencontré dans cet arbre !

    Elle épouse en 1851 Louis DUMONTET, dont je n’ai retrouvé qu’une fille, Anna Louise née en 1852 et qui décèdera à l’âge de 13 ans.

    En 1872, il ne lui reste donc plus qu’une seule fille, Marie Egyptienne. Cette dernière vit à Ménetou-Salon, au hameau de Tasnières, avec son époux Jean DADU, un homonyme de sa mère, alors fermier. Avec eux vivent 5 enfants de 7 ans à 1 an (chapeau à la maman)… aussi que cinq domestiques !

  • Challenge,  Considérations généalogiques

    C … coïncidence

    Il peut arriver en généalogie des coïncidences  tout à fait improbables. Je l’ai vécu une première fois, où en feuilletant un journal en ligne du département voisin (des milliers de pages tout de même), je tombe sur la mention du suicide d’un aïeul. J’ai vécu de nouveau une succession de coïncidences, mais cette fois-ci la fin est plus joyeuse !

    Me voici donc plusieurs mois plus tôt, en train de chercher une illustration pour le challenge AZ. J’ouvre le site Delcampe, site sur lequel j’achète des cartes postales anciennes.

    Je tape le nom de la commune de Vignoux-sous-les-Aix, mais alors que par habitude je ne sélectionne que les cartes postales, cette fois-ci j’affiche tous les documents. Au milieu des cartes postales je vois un livret de famille. Un patronyme connu… et surtout un prénom peu commun. Jean Baptiste Théophile. Bon sang ! C’est le livret de famille  de l’ancêtre sur lequel je viens de rédiger un article !!! Et s’il ressort dans mes recherches, c’est que le vendeur a indiqué la commune d’origine de cet ancêtre dans le titre (car le mariage a eu lieu dans une commune voisine).

    Et c’est ainsi qu’après avoir gagné l’enchère,  nous avons récupéré ce livret de famille dont personne ne sait comment il a pu se retrouver dans une boutique, puis sur internet. Il est de retour dans la famille, et entre de bonnes mains !

     

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    B … BONTEMPS François, manoeuvre aux Guenoux

    Notre second couple du challenge, François BONTEMPS et Marie Justine GRESSIN habita au hameau des Guenoux sur la commune de Subligny.

    François, âgé de 38 ans, y est manoeuvre ; Marie Justine est âgée de 33 ans. Cette dernière est l’épouse en secondes noces de François.

    François BONTEMPS avait tout d’abord épousé en 1860 Solange Pélagie GAUGUET… de vingt ans son aînée ! Ce mariage ne durera que neuf mois, Solange Pélagie décèdera le 13 mars 1861, soit une semaine après la naissance leur fille Marie Adèle.

    François épousera deux ans plus tard Marie Justine.

    Lors du recensement de 1872 vivent avec eux  Marie, fille du premier mariage de François, alors âgée de 11 ans, Jules François âgé de 5 ans (aïeul de mon mari) et Louis Augustin âgé de 3 ans. Marie Justine est enceinte lors du passage de l’agent recenseur, Rosalie Octavie naîtra en effet en 1872, puis trois autres enfants viendrons compléter la fratrie : Marguerite en 1876, Louis Augustin en 1879 et André Désiré en 1882.

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    A … Anne FOUCHER et Jean DUPONT, tisserands à la Borne

    En ce 1er novembre, nous démarrons une nouvelle édition du challenge AZ, axée cette année encore sur les recensements de 1872, mais cette fois-ci chez les ancêtres de mon mari.  Notre premier couple sera Anne FOUCHER et Jean DUPONT. En 1872, ils sont tous deux âgés de 62 ans et vivent au hameau de la Borne, à Henrichemont.

    Jean DUPONT y exerce la profession de tisserand. Un petit aparté : si le village de la Borne, entouré de forêts, est célèbre encore aujourd’hui, c’est surtout pour ses potiers.

    Le dernier fils d’Anne et Jean, Alexandre, vit avec eux. Il est alors âgé de 21 ans. Alexandre deviendra également tisserand et épousera en 1878 Marie Eugénie BERNON. On apprendra dans l’acte de mariage qu’il fut exempté service militaire.

    Et leurs autres enfants ? Anne et Jean en eurent au moins sept, dont deux sont morts en bas âge.

    • Nous retrouverons leur fille Marie pour la lettre N.
    • Leur fille aînée Madeleine vit au hameau de Boisbelle (commune d’Henrichemont), avec son mari Félix BOUQUIN qui est tanneur, ainsi que leurs deux filles Marie et Lucie âgées de 12 et 6 ans.
    • Leur fils Jacques vit également à la Borne où il y est tisserand. Il vit avec sa femme Marie CHANTEREAU, leur fille Marie et leur fils Eugène âgé de 5 ans.
    • Je n’ai pas trouvé trace de leur autre fille Jeanne dont je sais qu’elle se mariera en 1875. Lors de son union elle était domestique ; en 1872 elle est peut-être déjà domestique, mais où ?

  • Berry,  Challenge

    Les mariniers de Saint-Thibault [Défi 3 mois]

    Voici enfin venu le dernier article du défi 3 mois, dont la durée aura finalement été triplée ! Après avoir détaillé la vie de nos protagonistes, les sœurs Cécile et Thérèse FOREST, Louis LEDUC et Simon GROSLIER, voici un article plus général sur les mariniers (ou bateliers) de Loire.

    • Les mariniers de Loire

    Tout le monde l’a appris en cours de géographie : la Loire est le plus long fleuve de France. S’il fut une importante route de transport de marchandises, il n’en reste pas moins que c’est un fleuve capricieux.

    Les bateliers sur la Loire étaient exposés, plus encore que les autres professions aux conditions météorologiques. La Loire a une tendance à l’ensablement, et n’est plus navigable en été, et ce parfois assez tôt en saison. Vu la hauteur du lit de la Loire, la solution fut l’utilisation de bateaux à fond plat.

    La Loire pouvait de plus être particulièrement dangereuse en hiver avec d’importantes crues. J’avais d’ailleurs rapporté la noyade du fils d’un couple d’ancêtres dans un précédent article.

    Si le transport se développa malgré tout, c’est que la Loire possède d’autres atouts. Un point extrêmement positif pour le tronçon qui va d’Orléans à Nantes : il est possible de remonter le fleuve grâce à la force des vents d’ouest. Mais en amont d’Orléans, le tracé du fleuve se modifie. Deux possibilités pour les bateliers sur ce tronçon pour revenir à bon port : le halage, ou la vente pure et simple de leur embarcation.

    Orléans était une véritable plate-forme de commerce, en ayant la particularité d’être la grande ville sur la Loire la plus proche de Paris.

    Carte du cours de la rivière de Loire / [Tassin] – Source gallica.bnf.fr –  Saint-Thibault se situe au nord de Nevers

    Le transport se faisait sur ordre d’un marchand qui choisissait un « voiturier » au port. Le voiturier (autre nom du marinier) constituait ensuite son équipe. Il fallait bien entendu que la marchandise arrive le plus vite possible et en bon état à destination. Le transport par eau fut détrôné entre le fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle.

    • Et Saint-Thibault ?

    La présence d’un port à Saint-Thibault est d’origine très ancienne. La cité de « Gordona » fut construite par les romains, puis détruite  au VIème siècle (crue exceptionnelle ou pillage suivi d’incendie). Les habitants se réfugièrent un peu plus loin vers la future Saint-Satur.

    Les tracés des anciens ponts, du Ier et IIème siècle, sont encore visibles lorsque la Loire est basse, en amont du pont actuel.

    Source gallica.bnf.fr

    Quelques siècles plus tard, on retrouva donc à Saint-Thibault une importante communauté de mariniers. Ils devaient transporter du vin, mais sans doute aussi des pierres car plusieurs carrières se trouvent dans la région. Et en retour, ils devaient remonter du sel, voire des épices venues des colonies.

    Si les mariniers de Loire ont pour patron Saint Nicolas, ceux de Saint-Thibault avaient une dévotion toute particulière pour saint Roch.

     

    Quelques ressources complémentaires :

    – Nos ancêtres Vie et métiers n°26 – Métiers des fleuves et rivières.

    – Bateliers sur la Loire. Françoise de Person. 268p. Edité en 1994.

  • Challenge,  Mes ancêtres,  Mes recherches

    Cécile, Thérèse FOREST et leurs maris mariniers [Défi 3 mois]

    Pour ce premier article du défi 3 mois, la vie des sœurs FOREST, vue par le prisme de leur famille.

    Pierre FOREST et Reine MOREUX sont mes ancêtres à la 8ème génération. Un couple somme  toute ordinaire, lui vigneron , elle manœuvre, vivant à Sury-en-Vaux, au hameau de la Vallée. De cette union j’ai dénombré pour le moment huit enfants. Mon aïeule Reine FOREST, est née en seconde position en 1791.

    Quatre ans plus tard nait Cécile, en quatrième position puis Thérèse, de nouveau deux ans plus tard.

    A l’âge de 24 ans, Reine FOREST épouse Edmé THOMAS, laboureur et vigneron. Ils mèneront leur vie tranquillement comme bon nombre de mes ancêtres au rythme des saisons et des naissances.

    Je ne sais pourquoi et nous ne le saurons sans doute jamais, mais Cécile et Thérèse tardent à se marier. Et alors que par habitude mes ancêtres bougent peu et épousent des gens de la terre (voire des tisserands),  c’est à Saint-Satur que nos deux sœurs FOREST iront vivre.

    En 1836 Cécile épouse à Saint-Satur Louis LEDUC, marinier au port de Saint-Thibault. Ce dernier est âgé de 40 ans, elle en a 41 ; il est veuf depuis 6 mois. Il avait eu sept enfants de son premier mariage. Je ne sais combien d’enfants sont encore présents dans leur foyer au moment du mariage, mais lors du recensement cinq ans plus tard, il ne reste que deux filles, Louise et Adèle.

    Trois ans après Cécile, Thérèse épouse Simon GROSLIER, lui aussi marinier à Saint Thibault, veuf depuis seulement 3 mois.  Il a 58 ans et Thérèse 41 ans. J’ai retrouvé cinq enfants de sa précédente union, mais au recensement de 1841 aucun ne vit avec eux.

    Pourquoi deux mariniers ont épousé ces filles venues de Sury-en-Vaux, alors que leurs familles devaient peu se fréquenter ? Nous ne le saurons sans doute jamais. Si un jour je peux me rendre aux archives départementales de Bourges, trouver un éventuel contrat de mariage me permettrait d’avoir quelques renseignements supplémentaires.

    Je ne sais pas si nos couples se sont mariés au bourg de Saint-Satur, ou au hameau de Saint-Thibault où l’on trouve une chapelle.

    Est-ce à cause de leur âge ? Cécile et Thérèse n’auront visiblement pas d’enfants de ces mariages. Voilà qui met un coup d’arrêt à mes recherches concernant une éventuelle descendance.

    Simon décède en premier le 30 mars 1853, Louis le 1er novembre de la même année. Cécile et Thérèse, les deux sœurs, se retrouvent alors veuves et vivront seules à Saint-Thibault, chacune de leur côté,  comme l’attestent les recensements.

    Thérèse partira la première en 1860, Cécile la rejoindra un an plus tard.

  • Challenge,  Mes recherches

    Les soeurs Cécile et Thérèse FOREST ont épousé des mariniers [Défi 3 mois]

    J’ai décidé pour ce début 2019 de reconduire le « défi 3 mois ». Le but est de concentrer ses recherches sur un ancêtre / un couple pendant 3 mois. Durant le premier trimestre 2016 je m’étais concentrée sur la famille LEGER / PORCHER et ses descendants. Avec au final pas moins de sept articles ! Je ne sais pas si je ferais si bien cette année, car on ne peut pas préjuger à l’avance des futures découvertes.

    Cette fois-ci, je vais m’intéresser à deux filles de mes ancêtres Pierre FOREST et Reine MOREUX :

    Cécile et Thérèse, sœurs de mon aïeule Reine, ont toutes deux épousé des mariniers de Saint-Satur, certainement du port de Saint-Thibault.

    Voici donc le départ de mes recherches des trois prochains mois, recherches qui une fois de plus ne pourront se faire qu’à distance : état-civil, recensements, abonnements Filae et Geneanet, Gallica, journaux anciens…

    Mon plan est le suivant :

    • Réaliser la ligne de vie de Cécile, Thérèse et leurs époux.
    • Rechercher l’ascendance de Louis LEDUC et Simon GROSLIER.
    • En savoir plus sur la vie des mariniers de Saint-Thibault.

  • Challenge

    Zoom sur mes découvertes dans les recensements de 1872

    Cette fois-ci, tous mes ancêtres y sont passés !

    Si je ne devais retenir qu’une chose, c’est la somme de découvertes que l’on peut faire en fouillant dans les recensements !

    Pour être tout à fait honnête, je n’aurais sans doute pas pu retrouver tous ces ancêtres sans l’indexation des recensements de 1872 par Filae (mais du coup c’est payant). Notamment pour des ancêtres qui se trouvaient dans des communes voisines. Pas impossible, mais très chronophage !

    Les découvertes

    Que ce soit dans les observations notées par les agents recenseurs, ou en m’interrogeant sur les éléments trouvés, ce dépouillement dans les recensements m’aura permis de découvrir, entre autre :

    • Mon aïeule Agathe Marie GODON, que je savais fille-mère, était « Idiote » ;
    • Madeleine BOURGEOIS, en plus de vivre seule était indigente ;
    • Jean DUMAY et Marie VALET se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient chez le même patron (bergère et domestique) ;
    • Mon ancêtre charbonnier Auguste Alexandre CHAMPION avait vécu dans une commune dont je n’avais pas idée (j’ai ainsi pu compléter sa ligne de vie) ;
    • Me rappeler que Louis Désiré BLONDEAU avait été orphelin très jeune ;
    • Louis LINARD était domestique à 13 ans chez un voisin.

    Les lieux

    Les lieux de vie de mes ancêtres en 1872 tiennent dans un rectangle d’environ 20 km de large sur 30 km de long.

    Les professions

     

    Cette année j’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ce challenge. Vu le format choisi les articles étaient plus courts que les années précédentes, et les recherches m’ont vraiment permis d’approfondir la vie de mes ancêtres en faisant une photo sur l’année 1872.

    A bientôt !