Mes ancêtres

  • Mes ancêtres

    Mon sosa 1000 résume mon arbre et me fait voyager en Luxembourg

     Suite à un article de Maïwen, la blogosphère généalogique se prend de passion pour les sosa 1000. Pour ceux qui ne connaissent pas la numérotation sosa, je vous renvoie à la page généawiki. Je vous propose donc de découvrir aujourd’hui cet ancêtre qui a la particularité d’être mon millième sosa.

    Il s’agit de Jean VATAN qui vécut à Sury-en-Vaux (18). Cet ancêtre résume à lui seul mon arbre car :

    • le patronyme VATAN / VATTAN est le plus représenté
    • Jean est le prénom masculin le plus donné
    • Sury-en-Vaux est le lieu où le plus grand nombre de mes ancêtres ont vécu

    Jean Jacques VATAN est né le 14 décembre 1713 à Sury-en-Vaux de François VATAN et Reyne SALMON. Il épouse le 9 juillet 1744 Marie COTTAT à Verdigny qui décède moins de quatre mois plus tard. Il épouse ensuite Anne MOREUX, toujours à Verdigny, le 8 février 1746. Leur union sera féconde : j’ai recensé 12 enfants. Au moins six d’entre eux ne survivront que quelques mois et quatre se sont mariés.

    Quel métier pouvait-il exercer ? Les actes ne le disent pas. Peut-être était-il vigneron comme son fils François, mon aïeul. Car lorsque l’on redescend cette branche pour arriver jusqu’à moi, on y rencontre beaucoup de vignerons.

    Jean VatanDe Jean VATAN à moi – 269 ans nous séparent

    Et le Luxembourg dans tout ça ? Faisons le chemin en sens inverse et remontons la branche de la mère de Jean VATAN, Reyne SALMON. Elle est fille de Jacques SALMON et de Barbe LUXEMBOURG. Dans son acte de mariage il est d’ailleurs indiqué « de LUXEMBOURG ». Malheureusement cet acte n’est pas filiatif ce qui m’empêche de remonter plus loin.

    C’est sans compter sur l’hypothèse émise par des généanautes, et qui fonctionne bien sur le papier au moins :

    • Barbe LUXEMBOURG est décédée le 22 mai 1699 à l’âge de 62 ans à Sury-en-Vaux. Par calcul, elle serait donc née en 1637.
    • Un certain Antoine LUXAMBOURG est décédé à Sury-en-Vau en 1678, il est âgé de 71 ans.
    • Dans le département voisin de la Nièvre est née une Barbe DESTELXEMBOURG le 16 avril 1637 à Billy-sur-Oisy. Son père serait Antoine DESTELXEMBOURG (visiblement maître vannier).

    Luxembourg

    Remontons jusqu’au Luxembourg ! La branche hypothétique est en pointillés

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    Louis Isidore ROY, non mort pour la France

    Voici un article à la saveur particulière. En faisant récemment des recherches sur les frères de Marie Célestine ROY, mon arrière-arrière-grand-mère, j’ai étudié le parcours de Louis Isidore l’un d’entre eux, durant la première guerre mondiale. Une poignée de jours plus tard, le hasard a fait qu’uune tante passionnée d’histoire m’a demandé si je connaissais les circonstances de sa mort.

    Louis Isidore ROY est né le 29 novembre 1873 à Verdigny (18), de Jean Louis ROY, vigneron et laboureur et Rosalie BLONDEAU. Ses parents sont âgés respectivement de quarante-deux et trente-huit ans. Deux vignerons sont témoins, et tout comme Jean Louis ROY qui est venu déclarer la naissance de son fils, ils ne savent signer [1]. Dans la maison de Chaudenay, en plus des parents, vivent déjà cinq enfants : Marie, Hortense, Célestin, Clémence et Eugène. En 1872 vivait également Pierre VATTAN, âgé de vingt-deux ans, un domestique que l’on ne rencontre plus par la suite.

    En 1891, Louis vit toujours à Chaudenay avec ses parents, Clémence, Eugène, Marie née quelques temps après Louis, ainsi que la petite Marie COTTAT sa nièce. Célestin ROY et sa femme Marie RIFFAULT vivent également avec eux [2].

    Vient l’heure du service militaire. Louis Isidore rejoint le 29ème régiment d’infanterie en novembre 1894. Il passe soldat de 1ère classe en juin 1896 puis est envoyé en disponibilité en septembre 1897. Le certificat de bonne conduite lui est accordé. Ce passage dans l’armée nous en apprend un peu plus sur son physique : cheveux et sourcils noirs, yeux châtains, front couvert, gros nez, bouche moyenne, menton rond et visage ovale. Il mesure 1,56 m. Nous apprenons qu’il sait lire, écrire et compter [3].

    Louis Isidore épouse Marie Joséphine Hortense REVERDY du village voisin de Sury-en-Vaux le 31 juillet 1905. Ils emménagent ensemble à Chaudenay, mais dans une maison séparée des parents. En 1911, pas de trace d’un enfant dans le recensement. Ma tante m’a confirmé que ce couple n’en aura pas [1,2].

    Chaudenay

    Carte Cassini du secteur de Verdigny / Sury-en-Vaux – Source Géoportail

    Comme de nombreux hommes, Louis Isidore est rappelé à l’activité le 1er août 1914. Il est alors âgé de 40 ans. Il passera dans de nombreux régiments : 61ème RIT, 64ème RIT, 69ème RI puis le 100ème RIT. Nous apprenons qu’il est décédé antérieurement au 28 octobre 1916 au Camp des Maréchals près de Tracy le Mont (60). Dans la fiche matricule, bien qu’il soit indiqué « Mort la France » … Il fit partie de la liste des « Non Morts pour la France ».

    C’est la fiche du Ministère de la défense portant la mention « Non Mort pour la France » qui apportera la réponse. En plus des informations déjà mentionnées dans la fiche matricule, il est précisé que Louis Isidore est décédé le 11 octobre 1916 à Tracy le Mont au camp des Maréchaux [4].

    Suicide

    Difficile d’imaginer ce que ces hommes ont vécu.

    Fiche « Non Mort pour la France ». Mémoire des hommes. Ministère de la défense.

    Son corps fut transféré et inhumé dans le cimetière de Verdigny le 25 avril 2021. Un mois plus tard le conseil municipal attribue gratuitement à sa veuve une concession à perpétuité dans le cimetière de la commune pour l’inhumation du corps de son mari « Mort pour la France » [5] . Son nom figure d’ailleurs sur le monument aux morts.

    Ce qu’il nous reste de Louis Isidore, ROY, sa tombe avec la plaque devenue quasi illisible.
    [1]. Acte de naissance de Louis Isidore ROY. Naissance, mariage, décès Verdigny 1873-1882. 3E 4788. Archives du Cher.
    [2]. Recensements de Verdigny, archives du Cher. Recensement de 1872, 6M 0079. Recensement de 1876, 6M 0096. Recensement de 1891, 6M 0124. recensement de 1901, 6M 0153. Recensement de 1906, 6M 0183. Recensement de 1911, 6M 0214. 
    [3]. Fiche matricule n° 274. Bureau de Cosne, classe 1893. 1 R 219. Archives de la Nièvre. 
    [4]. Fiche "Non Mort pour la France". Mémoire des hommes. Ministère de la défense.
    [5]. Les enfants de Verdigny au service de la France (1914-1918) - Patrice Bizet.
  • Généathème,  Mes ancêtres

    Camille Jean Félix LINARD, parti tenter sa chance à Paris

    Camille Jean Félix LINARD, né dans le Berry en 1891, a rejoint Paris tout comme sa sœur dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure.

    Il y parvient, devient employé de commerce et réside rue Vivienne. Il y rencontre probablement sa future femme, Louise PERROT. En octobre 1912 il retourne dans ses terres natales pour son service militaire au 26ème régiment de dragons, à Bourges. Il tombe gravement malade ce qui lui vaudra d’être réformé pour cause de péritonite tuberculeuse. Il retrouve Louise, ils se marient le 11 octobre 1913 mais il décède deux mois plus tard. Il avait 22 ans.

    Linard

    Camille Jean Félix LINARD était le frère de Louis François Joseph, mon arrière-arrière-grand père.

    Ce billet est ma seconde participation au généathème d’octobre, le défi étant d’écrire la vie d’un ancêtre en cent mots. J’avais tenté l’exercice l’an dernier avec Jean BEAUNEZ, le voyageur aux cent mots.

  • Mes ancêtres

    Fiches matricule de mes ancêtres : trouvées !

    La bonne nouvelle est tombée ce lundi : les registres matricules de la Nièvre sont en ligne. Nos ancêtres du Cher étaient affectés au bureau de recrutement de Cosne sur Loire dans le département voisin de la Nièvre… Ce qui ne m’a pas facilité la tache ! J’ai trouvé une première partie des fiches de mes aïeux l’été dernier lors de la mise en ligne des fiches du Cher. Et à ce jour, j’ai entre mes mains (virtuellement tout du moins) toutes les fiches de mes ancêtres et ceux de mon mari ! Je ne me suis intéressée pour le moment qu’à nos ancêtres en ligne directe.

    Le passé militaire de ces hommes fera sans nul doute l’objet d’articles plus détaillés sur ce blog. Voici les premiers éléments.

    DEZAT Louis Désiré Auguste – sosa 16. Affecté à différents Régiments d’Infanterie Territoriale ainsi que dans la 23ème Section d’Infirmiers Militaires. Il fut détaché comme agriculteur de catégorie A en septembre 1917.

    LÉGER Émile Justin – sosa 18. Affecté également à un Régiment d’Infanterie Territoriale, puis d’Infanterie Coloniale. Il est gravement blessé à la jambe le 4 décembre 1917 puis sera envoyé dans divers hôpitaux militaires.

    BLONDEAU Léonard Alexandre – sosa 10. Affecté à différents Régiments d’Artillerie de Campagne où il est canonnier.

    REVERDY Alphonse Ferdinand Étienne – sosa 22 . Il fut exempté de service militaire.

    CHAMPAULT Henri Isidore Eugène – sosa 26.  Affecté à différents Régiments d’Artillerie Lourde.

    CHAMPION Pierre Francisque – sosa 28. En plus de la fiche matricule, j’ai une copie de son livret militaire. Affecté à divers Régiments d’Infanterie Territoriale. A l’issue de la guerre, il passa quelques semaines dans le 5ème Régiment de Génie où il fut détaché sur les voies ferrées à Bondy.

    LINARD Louis François Joseph – sosa 30. Affecté au 4ème Régiment d’Infanterie, comme beaucoup d’hommes du Cher. Il est évacué une première fois pour blessure de guerre. Il repart aux armes et sera évacué pour maladie. Il rejoindra son corps et devient caporal en avril 1918.

    Matricules

    Voici maintenant l’état des lieux du côté de mon mari :

    GIRAUD Ernest René – sosa 8.  Il fut exempté pour cause de bronchite chronique.

    BLIN Joseph Alexandre – sosa 10. Affecté à dix-neuf ans alors que la guerre est déjà en cours. Il servira dans des bataillons de Chasseur à pied et de Chasseurs alpins.

    AUGERAT Émile Auguste. sosa 12. Il est ajournée pour cause de faiblesse en 1915 et 1916. Il rejoint le 95ème Régiment d’Infanterie en 1917.

    BONTEMPS Léon François – sosa 14. J’ai besoin de bien relire la fiche, mais il était visiblement atteint de grave problèmes de myopie … ce qui ne l’empêche pas d’être affecté à un régiment d’artillerie. Il passe ensuite dans un régiment de chasseur à cheval, dans un régiment de hussards puis dans un régiment de Dragons en 1919.

    De quoi m’occuper durant mes longues soirées d’hiver. Et vous, avez-vous trouvé trace du passé militaire de vos ancêtres ?

  • Mes ancêtres

    Pélagie GAUGUET, première femme de François BONTEMPS

    C’est reparti pour un article généalogique. Vous le devez à Benoît qui a partagé sur les réseaux sociaux un article portant sur Sury-ès-Bois. En effet, Jean LANDOIS, bien connu dans le Sancerrois publie après de nombreuses autres, une monographie sur ce village.

    Sury-ès-Bois ? L’un des trois « Sury » du Cher avec Sury-près-Léré et Sury-en-Vaux d’où sont originaires de nombreux ancêtres. Mais aucun n’est originaire de Sury-ès-Bois. Je saute une branche et passe à l’arbre de mon mari. Aucun ascendant n’aurait vécu dans ce village… mais je trouve une femme qui y est décédée  : Pélagie GAUGUET. Elle fut la première femme de François BONTEMPS et j’avoue ne pas avoir beaucoup de recherches la concernant. Je vous propose de la découvrir avec moi…

    Nous nous retrouvons le seize juillet 1860 à Pierrefitte es Bois, le village d’origine de Pélagie. Il se situe à quelques kilomètres seulement du Cher dans le département du Loiret. Il est huit heure et François BONTEMPS arrive avec ses frères et son père, venus de Subligny et de Jars.  Il n’est pas ce que l’on pourrait appeler un bon parti : domestique, fils de laboureur. Mais il est jeune, vingt-cinq ans seulement.

    La CourFrançois était domicilié au lieu-dit la Cour Praneau. Peut-être est-ce le même endroit ?

    Car Pélagie est bien plus âgée avec ses quarante-cinq ans, veuve de Pierre VILLARD parti il y a un an et demi. Elle a ensuite poursuivi son travail dans les champs comme l’atteste son statut de cultivatrice et est alors domiciliée à Crécy.

    Ferme CrecyAprès le mariage, les événements s’enchaînent rapidement: le couple déménage à Sury-ès-Bois non loin de là, où vivent les parents de Pélagie. La nuit de noces a été fructueuse car un peu moins de neuf mois après leur mariage, Pélagie met au monde leur fille Marie Adèle. Son mari est alors journalier en cette commune, et son frère Jean laboureur à Pierrefitte sera le parrain.

    Sauf qu’un accouchement à quarante-six ans, est beaucoup plus éprouvant qu’à vingt ans. La fatigue et un accouchement certainement difficile auront raison d’elle, et quelques jours seulement après son accouchement, Pélagie décède le 13 mars à Sury-ès-Bois.

    Deux ans plus tard, François épouse Marie Justine GRESSIN jeune fileuse de cinq ans sa cadette.

    Il n’en reste pas moins que ce premier mariage et cette différence d’âges m’interpellent…

  • Mes ancêtres

    Louis BLONDEAU, vigneron à Verdigny au XIXe siècle

    Avant d’entrer dans le vif du sujet, replaçons Louis BLONDEAU dans mon arbre. Comme je l’ai évoqué lors de mon bilan, à ma 7ème génération, un couple a la particularité d’être implexe …  trois fois ! Louis BLONDEAU est l’un des trois enfants de ce couple que l’on rencontre dans mon arbre. Il est également le petit fils de Jean Louis BLONDEAU, le fameux hors-la-loi présenté lors du précédent challenge A à Z. Ces précisions faites, je laisse place à mon ancêtre…

    12 octobre 1828. Nuit d’automne dans le Sancerrois. Cette mi-octobre est la transition entre l’effervescence des vendanges et des semailles, et le froid et les pénibles travaux de l’hiver.  Dans le « Chaudoux den bas », Thérèse NEVEU vient d’accoucher. Après six ans de mariage, elle donne un frère à la petite Thérèse.  Il s’appellera Louis. Son père, Jean-Louis, est peut-être en train de préparer ses outils de sabotiers. Cette activité prendra le relais des travaux dans les champs, à l’arrivée des mauvais jours.

    maison vigneronAncienne maison de vigneron du haut de Chaudoux – Google Streetview

    12 octobre 1836. Louis a 8 ans aujourd’hui mais l’humeur n’est pas à la fête dans le village : de la pluie, de la pluie, encore de la pluie ! Les voisins vignerons font grise mine : il y a une semaine, les raisins n’étaient toujours pas mûrs, et aujourd’hui les rares fruits enfin arrivés à maturité ont pourris.

    1851. Les années ont passé, successions de moissons et de vendanges. Le jeune Louis a 22 ans et est dorénavant vigneron. Bien que le travail soit difficile, j’imagine aussi qu’il aime passer du temps à l’extérieur, car il y a du monde à la maison : ses parents qui ont plus de 50 ans et sont toujours le socle de la famille, le petit Pierre de 10 ans, ses sœurs Marie et Rosalie, 20 et 16 ans. Mais il y a aussi Thérèse et son jeune mari, Julien VATTAN, également vigneron. Le premier mariage de la fratrie avait eut lieu en février l’année précédente.

    28 juin 1853. Encore une sale année, alternance de pluies froides et de vent. Mais laissons Louis et sa famille savourer la fête : car aujourd’hui le cousin Hippolite NEVEU se marie. Et Louis est témoin : une petite fierté ! Il est même monté « à la ville » de Sancerre trois semaines auparavant, chez le notaire, bien qu’il ne sache pas signer.

    20 janvier 1856. La nuit approche et Louis sort ses plus beaux habits. Car aujourd’hui il marie non pas une, mais ses deux jeunes sœurs ! Florent NEVEU, le maire les accueille au bourg à huit heures du soir. Honneur à l’aînée, Marie épouse François COTAT, un vigneron de 25 ans qui habite Verdigny.  Arrive le tour de Rosalie. Elle épouse Jean-Louis ROY, même profession dans la même commune. Julien VATAN, leur beau-frère, est témoin des deux unions. Ces deux mariages, seront les seuls de l’année à Verdigny.

    11 janvier 1858. Aujourd’hui la taille dans les vignes s’interrompt. Car à huit heures, Louis se marie. Il épouse Rosalie DOUCET, fille d’une famille de vignerons de Sury-en-Vaux, village voisin, qui est de deux ans sa cadette. Les tractations s’étaient soldées le 3 janvier dernier par la signature d’un contrat de mariage à Sury-en-Vaux. Mais les ressources sont maigres, et la cohabitation entre le jeune couple et le reste de la famille est inévitable.

    verdigny mairie ecoles - CopieMairie de Verdigny

    Juillet 1861. Trois années ont passé, et la maison familiale est toujours aussi remplie. Nous retrouvons Louis qui a fondé sa famille avec deux petites filles, Rosalie et Marie-Louise de trois et un an. Ils partagent la maison avec ses parents et Pierre, son frère laboureur. Sa femme Rosalie a souvent les yeux rougis en ce moment, car ils viennent de perdre leur troisième fille, Mathilde, après quelques jours seulement.

    28 avril 1863. Que sa mère aurait été fière de voir ce jour. Pierre, le petit dernier qui se marie, et lui son plus vieux fils qui est témoin. Pierre épouse  Françoise RAIMBAULT, d’une famille de vignerons. Du coin de l’œil il regarde sa femme. Elle est de nouveau enceinte, et ils espèrent cette fois avoir un garçon.

    Octobre 1866. L’histoire se répète… cette année les éléments se sont déchaînés. Le tonnerre a même grondé en janvier ! Hélas le résultat des pluies est là, le vin sera médiocre cette année encore. Il montre ses vignes au petit Louis Désiré qui a deux ans maintenant. Son fils est né presque un an jour pour jour après Louis Désiré premier du nom, qui n’avait survécu qu’un mois. Rosalie est restée à la maison avec Étienne Théophile, le dernier né, qui les a rejoint à la fin de l’été.

    Septembre 1870. Il flotte comme un air mauvais à Verdigny. Les habitants tombent malades les uns après les autres, et il fait chaud… Rosalie est l’une des premières à mourir cette année-là. Fatiguée de ses grossesses et des travaux pénibles. Fatiguée d’avoir perdu sa petite Adeline en mars l’année dernière. Fatiguée de cette chaleur, qui a séché les cerises sur place dans les arbres. En juillet, Louis a entendu que la France entrait en guerre contre l’Allemagne. Rien de bon. La veille, de nouveau une mauvaise nouvelle est parvenue à ses oreilles : son ami Patient NEVEU, est mort…

    Le 26 septembre 1870, Louis BLONDEAU meurt. Cette année là, une épidémie de variole fit des ravages à Verdigny.

    Etat-civil de Verdigny: 3E 2454, 3E 3830, 3E 4273.
    Recensements de Verdigny : 1846 - 27J0050, 1851 - 2J0073, 1856 - 2J0089, 1861 - 6M0025, 1866 - 6M 0052.
    Les fléaux atmosphériques de Jean-Claude BONNET
  • Dans les archives,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le document du mois – Sury-en-Vaux, toilette berrichonne

    En février, les généanautes sont invités à présenter leur document coup de cœur. Après avoir hésité entre divers documents tirés des archives, j’ai finalement décidé de vous présenter cette reproduction de carte postale.

    Sury en Vaux EgliseMais me diriez-vous, pourquoi choisir une simple carte postale ?

    Parce que j’ai vu cette carte reproduite en grand format toute mon enfance, accrochée chez mon grand-père. Certainement un hommage au village de Sury-en-Vaux quitté par mon grand-père, alors qu’une longue lignée de DEZAT y a vécu.

    Que voit-on sur cette carte postale ? Au premier plan, nous avons des habitants du village en habits du dimanche. Je serai même tentée de dire, en habits folkloriques, comme le suggère le titre de la carte : « Toilette Berrichonne ». La vue est prise depuis la route de Ménetou-Râtel qui nous montre en arrière-plan l’église Saint-Etienne. Celle-ci date du XIIIe siècle, mais a été fortement remaniée au XIXe siècle. La carte date du début du XXe.

    Regardez bien au premier étage de l’église, ne voyez-vous rien ? Une statue de taille humaine est postée et regarde au loin. Maintenant une question : de qui s’agit-il ?

    Si vous lisez l’article avec attention depuis le début, vous seriez tenté de dire Saint-Etienne, comme le nom de l’église. Et bien non, c’est une statue de Saint-Vincent, patron des vignerons.


    Agrandir le plan

  • Mes ancêtres

    [Bilan ancêtres] 7ème génération

    Je viens de franchir une étape dans la vérification des informations relatives à mes ancêtres : la 7ème génération est terminée !  L’occasion de faire un petit bilan :

    Je débute par le nombre d’ancêtres trouvés, comme l’ont fait certains généalogistes récemment. D’un côté le nombre d’ancêtres théoriques, et de l’autre le nombre d’ancêtres trouvés. Comme cela ne me convient pas complètement, j’ai également créé une colonne avec le nombre d’ancêtres potentiels (là, je joue sur les mots). La différence ? Je tiens ici compte des pères inconnus et autres implexes.  Ainsi donc, si j’ai bien 64 individus théoriques à la septième génération, je n’en ai que 59 potentiels (l’explication va suivre). A la huitième génération, la différence entre individus théoriques et potentiels sera donc d’au moins dix individus. Point très positif : j’ai trouvé 100% des ancêtres potentiels à ce niveau !

    Nouvelle image (5)

    A la 7ème génération, je trouve mon premier couple implexe : Jean Louis BLONDEAU et Thérèse NEVEU sont les parents de Louis, Marie et Rosalie BLONDEAU présents tous les trois dans l’ascendance de ma grand-mère maternelle !

    Je trouve aussi mon premier père inconnu qui aurait du être mon Sosa 110, père de Valérie GODON.

    Concernant la localisation, j’ai représenté les lieux de mes actes avec une couleur pour mes quatre branches, une branche correspondant à l’un de mes grand-parents.

    Pour vous représenter l’échelle, ces points tiennent dans un carré faisant de 50 à 60 km de côté : quand je vous disais que mes ancêtres ne bougeaient pas beaucoup !

    Nouvelle image (6)

    Ma branche DEZAT (vert foncé) et BLONDEAU (vert clair) se superposent presque et sont centrées autour de Sury-en-Vaux et Verdigny, dans le Sancerrois. Du côté de ma mère, mes ancêtres ont un peu plus voyagé : ma branche GUENEAU (violet) s’étend plutôt à l’ouest dans ce que l’on appelle le Pays Fort. Les deux points les plus au Nord correspondent à la naissance de deux ancêtres … nés de père inconnu, mais dont les mères sont bien originaires du berceau familial plus au Sud. Enfin, ma branche CHAMPION (rose clair) s’étend au Sud et à l’Est, pour partie dans le Sancerrois et dans le val de Loire. Avec cette branche nous commençons à gravir le piton de Sancerre …

    Mais ces deux braches se retrouvent également … à Sury-en-Vaux ! Décidément, ce village est bien le berceau de ma famille.

    C’est à cette génération qu’il se passe un grand évènement : je franchis les frontières du Cher pour la première fois et trouve un acte dans le Loiret. C’est la branche GUENEAU qui gagne cette fois-ci, mais il m’est avis qu’à la huitième génération la branche CHAMPION va se venger …

    Enfin, je vais faire rigoler les généalogistes qui ont de vrais ancêtres voyageurs en vous montrant la répartition de mes ancêtres à l’échelle de la France !Nouvelle image (7)

  • Mes ancêtres

    Pierre Augustin, Victorine Julie et Marie Elise PETIT

    Je poursuis aujourd’hui ma saga sur les enfants du couple BEUCHON x PETIT. Souvenez-vous, ce couple avait eut neuf enfants, dont trois seulement ont atteint l’âge de se marier (pour se rafraichir la mémoire, c’est ici). Ce qui m’a frappé, c’est que ces enfants ont eut des métiers bien loin de ceux de leur parents, et que les filles ont épousé des artisans et se sont installées en « ville ».

    Pierre Augustin : horloger … puis aubergiste

    Je retrouve Pierre Augustin, premier enfant de notre couple, en 1870 dans les archives : il est témoin de la naissance de Marie Eugénie FRELAT, et à 21 ans nous apprenons qu’il exerce la profession d’horloger ! Un métier bien loin de celui de ses parents qui lors de leur mariage étaient respectivement cultivateur et domestique.

    Il épouse le 7 mai 1873 Marie Louise RIDE au Noyer. Il est toujours horloger et ses beau-parents quant à eux sont aubergistes (ils étaient auparavant taillandiers). Deux ans plus tard son beau-frère Marie Alphonse Isidore RIDE se marie … et est également horloger dans la commune de la Chapelle d’Angillon.

    Sauf que Pierre Augustin va changer de métier… En 1876 il est devenu cabaretier ou aubergiste selon les actes. Je me suis posé la question de savoir pourquoi ce changement de métier ; l’hypothèse la plus probable serait qu’il a repris avec sa femme l’établissement de ses beau-parents.

    Victorine Julie : boulangère à Sancerre

    Victorine Julie épouse le 9 novembre 1875 Alexandre BOIN, boulanger à Sancerre. Elle s’installe avec son mari à Sancerre pour y devenir boulangère rue Saint Jean. Même si ce n’est pas une grande ville, quel changement de statut tout de même !

    rue st jeanRue Saint Jean à Sancerre – La boulangerie devait se trouver ici

    Marie Elise Antonise : sage femme à Henrichemont

     La petite dernière de la famille se marie le 12 mai 1884 à Henrichemont avec Hippolyte Achille DUMAS serrurier, appartenant à la réserve de l’armée active. Et oh surprise, elle n’est pas simple ménagère ! A 21 ans, elle exerce la profession de sage-femme, et habite également en ville.  Je la retrouve donc régulièrement comme déclarante dans les registres de naissance de la ville d’Henrichemont. Je ne trouve qu’un seul enfant de ce couple, Joséphine Marie Alice DUMAS.

    descendance

  • Mes ancêtres

    Marie-Joséphine BEUCHON, 1 mariage pour 2 reconnaissances

    J’ai rédigé il y a un an un article sur mes ancêtres Valérie GODON, épouse de Jean-Baptiste BEUCHON. Cette fois-ci, je me suis intéressée à Marie-Joséphine BEUCHON, la sœur de Jean-Baptise, née le 25 août 1830 à Boucard (qui sera rattaché plus tard à la commune du Noyer). Leurs parents, Jean Alexis BEUCHON et  Marie Catherine MORIZET, sont sabotiers.

    Naissances et mariage

    Marie Joséphine met au monde son premier enfant, Pierre Augustin BEUCHON le 28 septembre 1848 à Boucard. Elle est alors âgée d’à peine 18 ans et est domestique. Nous apprenons sur l’acte de naissance que Pierre Augustin nait au lieu-dit la Dionnerie de père inconnu. Le déclarant est Agnan BONNAULT, journalier de 38 ans et le témoin est Augustin LEGER, sabotier de 32 ans.

    Deux ans plus tard nait Jean Baptiste Amédée le 7 février 1850. Sauf que cette fois un certain Pierre PETIT, 33 ans habitant aux Forges du Noyer tout comme Marie-Joséphine déclare la naissance. Et ce n’est pas tout :

     Du sieur Pierre Petit déclare reconnaitre être le père de l’enfant

    Un témoin de la naissance est Pierre MEUNIER, huissier. Il y avait peut-être en effet quelques papiers à rédiger…

    La même année Marie-Joséphine BEUCHON et Pierre PETIT se marient le 12 novembre au Noyer. Pierre PETIT est propriétaire et âgé de 38 ans. Marie-Joséphine a 20 ans et est toujours domestique au Noyer. L’occasion de reconnaître enfin les deux naissances précédentes ! Vous aurez noté que, comme bien souvent, le premier enfant portait le prénom de son père.

    Notre couple déménage et nous le retrouvons au lieu-dit La Foyetterie, toujours sur la commune du Noyer. Quatre filles rejoignent la fratrie : Marie Joséphine Augustine en 1852, Victorine Julie en 1856, Marie Louise en 1858 et Marie Léonore Eugénie en 1859.

    En 1860, l’hécatombe

    1860 sera une année funeste pour notre couple :  Marie Louise, leur troisième fille, décède le 29 février 1860 à l’âge de 24 mois.

    Tout s’accélère au mois de décembre ; Marie Léonore, leur dernière fille, décède le 2 décembre 1860 aux Ânes. Elle est âgé de 14 mois. Jean-Baptiste BEUCHON, son oncle et mon aïeul, est le déclarant.  Marie Joséphine Augustine décède trois jours plus tard, le 5 décembre 1860 à l’âge de 9 ans. Jean-Baptiste BEUCHON est de nouveau déclarant.

    Jean Baptiste Amédée PETIT, le second fils reconnu décède le 11 décembre 1860 à l’âge de 11 ans.

    Perdre quatre enfants en un an, je me demande bien ce qui a pu se passer dans leur famille : maladie ? famine ?

    Le Noyer copieLes lieux où a vécu notre famille

    La vie continue

    Deux nouvelles filles vont naître de notre couple : Marie Elise Antonise  en 1862 puis Eulalie Léontine en 1863.

    Je ne connais pas la raison, mais notre couple déménage dans le bourg du Noyer et Pierre PETIT devient marchand épicier.  Un fils nait : Jules Adrien le 30 juillet 1868 qui décède deux semaines plus tard.

    Visiblement, il n’exercera pas longtemps cette profession. En 1875, Victorine Julie se marie avec Alexandre BOIN, boulanger à Sancerre. Son père est alors indiqué propriétaire. Le 29 juin 1880, Eulalie Léontine décède à l’âge des 16 ans au lieu-dit les Testars ; le sort s’acharne une fois de plus sur cette famille. En 1884, Marie Elise Antonise épouse Hippolyte Achille DUMAS serrurier à Henrichemont.

    Sur les neuf enfants, seuls trois atteindrons l’âge de se marier : ils feront tous les trois de beaux mariage, mais ça j’en parlerai dans un prochain article…

    Nouvelle image (2)

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