Mes ancêtres
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Ma septième génération est complète !
J’ai entrepris depuis quelques temps de reprendre mon arbre depuis le début. Comme tout généalogiste débutant, j’ai voulu remonter mon arbre trop vite … en négligeant de rechercher quelques actes un peu difficiles à trouver, en ne cherchant pas les informations sur les collatéraux et surtout en commettant l’erreur la plus regrettable : ne pas noter la source !
Je répare donc petit à petit ces erreurs. Ce qui m’a permis d’en déceler une plus grave que les autres : une erreur avec un couple homonyme (Pierre NEVEU et Marie COTTAT).
Alors, où en suis-je ?
Premier point et non des moindres, j’ai trouvé tous les ancêtres qu’il est possible de découvrir ! J’entends par là que numériquement, on devrait trouver 64 ancêtres à la 7ème génération. C’était sans compter sur un couple implexe que je retrouve trois fois ainsi que mon premier père inconnu. Je ne peux donc trouver que 59 ancêtres différents !
Au niveau des actes, j’ai presque fait carton plein :
- Actes de naissance : trois actes non trouvés dans les archives en ligne mais dépouillés dans les relevés du cercle généalogique du Haut Berry (je pense à des années mal rangées dans le registre). Un acte non trouvé, ce qui n’est pas étonnant vu que l’ancêtre en question avait présenté un acte de notoriété pour son mariage ; il faudra donc que je fasse un tour aux archives pour retrouver cet acte. Il n’y a finalement qu’une ancêtre qui me pose vraiment problème, ma sosa 115 Françoise MIGEON dont je ne trouve aucune trace de la naissance.
- Actes de mariages : tous trouvés, sauf bien sûr celui de mon ancêtre fille-mère.
- Actes de décès : il m’en manque cinq.
Quelques mots sur les prénoms
Les prénoms les plus populaires sont Marie pour les femmes et Jean pour les hommes (suivi de près par Louis). Je retrouve deux prénoms plus rares, et plus « locaux » avec une Solange et un Ursin. Tous deux des Saints berrichons.
Nuage de patronymes
Les professions
Concernant les hommes, sans grande surprise, nous retrouvons en tête les vignerons. Suivis de près par les manœuvres et journaliers. Dans cette catégorie des « petites mains », nous retrouvons également un bon nombre de domestiques (que l’on retrouve d’ailleurs surtout chez les « jeunes » lors de leur mariage). Ensuite nous avons les gens de la terre, laboureurs, propriétaires, cultivateurs. Dans les professions plus rares : deux sabotiers, un tisserand, un cabaretier, un meunier, un garçon meunier et enfin un garde forestier.
Du côté des femmes, les professions indiquées sont plus rares. A la première place nous trouvons les ménagères. Également beaucoup de domestiques, manœuvres et journalières.
Nous retrouvons bon nombre de vigneronnes, deux « laboureuses » ainsi que deux rentières. Un seul métier qui peut être considéré comme « féminin », deux fileuses. Et pour compléter, une meunière, une cabaretière / aubergiste.
Les lieux
J’ai retrouvé les lieux pour 120 évènements recensés dans les actes. La seule commune de Sury-en-Vaux représente le tiers des fréquences. Si je fais la somme avec la commune voisine de Verdigny, nous arrivons à plus de la moitié des évènements. Douze communes représentent 90% des évènements, dans un rayon de 20 km. Au final tous les évènements de ma septième génération se situent dans un rectangle de 50 km de long et 30 km de large.
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Défi 3 mois : mettre en musique sa généalogie
Voilà un défi qui ma accompagné depuis le début de l’année 2016. Le but ? Fouiller la vie d’un ancêtre durant trois mois. Je l’ai remis à ma sauce en me fixant l’objectif de mieux connaître la famille de Justin LEGER, mon arrière-arrière-grand-père : frères et sœurs, oncles et tantes, tout le monde y est passé !
L’avantage est que je me suis concentrée sur cette branche pour partir à la recherche du maximum d’éléments disponibles. Il faut dire que je partais d’assez loin, car je connaissais à peine les parents et grand-parents de Justin. Et au fil des registres d’état-civil, recensements, fiches matricule j’ai pu mettre en musique la vie de mes ancêtres. Découvrir de nouveaux lieux, nouveaux métiers, nouveaux drames, et ainsi imaginer ce qu’ont pu vivre les protagonistes.
Le récit a été un peu décousu, car j’essayais de suivre en même temps les propositions de Généathèmes. Mais j’ai maintenant l’envie de réécrire ce que j’ai appris à destination de ma famille proche. Surtout qu’il me reste encore une multitude d’informations à chercher (contrats de mariage) ou à terminer de lire (tout ce qui touche au passé militaire).
Au final, ce défi 3 mois durera donc 3 mois + quelques mois !
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Du Berry à la Somme [Défi 3 mois]
Partons de nouveau à la recherche de collatéraux de mon arrière-arrière-grand-père Justin LEGER. Cette fois, il s’agit de son oncle Étienne PORCHER qui a épousé Marie Eugénie BALLIN, originaire de la Somme.
- De la Somme au Berry
A la question : qu’est venue faire Marie Eugénie BALLIN à Subligny dans le Berry ? Je n’ai pas de réponse… Sur l’acte de son mariage avec Étienne PORCHER en date du 11 janvier 1881, il est précisé que :
– les époux sont tous les deux domestiques et vivent à Subligny ;
– les parents de la mariée sont présents au mariage mais ne vivent pas à Subligny ; ils sont domiciliés au Cardonnois dans la Somme où son père est cantonnier. Je retrouve d’ailleurs leur trace la même année dans le recensement du Cardonnois, où ils vivent avec Anatole le frère de la mariée âgé de 14 ans ;
– parmi les témoins, aucun du côté de la mariée.
Une piste aurait pu être le contrat de mariage en date du 7 janvier 1881 rédigé à Vailly-sur-Sauldre par Me Fortuné MELLOT … mais les documents n’ont pas été reversés aux archives !
Et pas de trace de nos jeunes mariés dans les recensements de Subligny ni même dans le Sancerrois après 1881…
- Du Berry à la Somme
Et pour cause, car nous retrouvons ce couple dans la Somme, pays d’origine de la mariée !
Ils résideront tout d’abord au Cardonnois, village d’origine de la mariée, où ils sont tous deux domestiques. Deux enfants rejoignent le foyer : André Gaston et Juliette Eugénie.
Ils emménagent ensuite à Ayencourt-le-Monchel, distant d’une dizaine de kilomètres, où ils travailleront tous les deux à la compagnie du Nord : Étienne comme cantonnier aux chemins de fer, et Marie Eugénie comme garde-barrière. Des métiers hors du commun pour mes ancêtres !
Quatre enfants rejoindront le foyer : Albert, Berthe Henriette, Marie Claire Andrée et Raymond Émile.
La guerre de 14-18 aura certainement beaucoup marqué cette famille : d’après les cartes postales retrouvées, la ville fut dévastée. Les archives militaires m’apprendront également que leur fils André Gaston est mort pour la France le 25 septembre 1914, au Bois de la Gruerie dans la Marne.
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Sur les traces d’Arthémise [Défi 3 mois]
Ce mois de mars va me permettre d’approfondir les recherches sur certains membres de la famille LEGER-PORCHER. Dans cet article nous partons à la recherche d’Arthémise, sœur de mon arrière-grand-père Justin LEGER, grâce aux fiches matricule…
Comme je l’ai indiqué dans l’un de mes précédents articles : impossible de trouver la trace d’Arthémise LEGER dans les recensements du Sancerrois, bien qu’elle y finisse ses jours en 1981.
- Un tonnelier voyageur
C’est son mari Alphonse DEBIN, tonnelier, qui m’apporte la réponse grâce à sa fiche matricule : sur cette fiche sont en effet consignées ses adresses successives, m’apprenant que ce couple et leurs enfants ont souvent déménagé.
Ainsi en février 1908, juste après leur mariage, Arthémise et Alphonse traversent la Loire et s’installent à Cosne-sur-Loire, au 6 rue de Cours (je ne retrouve pas trace de cette rue dans l’actuelle ville de Cosne).
En septembre 1910, ils se rendent à Courgis, village situé dans l’actuel vignoble de Chablis. C’est là que je retrouve également leur trace dans les recensements : nous y apprenons qu’Alphonse est tonnelier chez un certain Mr FREMION. Alphonse et Arthémise ont alors deux enfants : Fernande, leur fille âgée de 3 ans, et André leur fils âgé de quelques mois. Tous les deux sont nés à Cosne-sur-Loire.
Ils déménageront ensuite en 1911 à Flogny la Chapelle chez Mr Petit, un marchand de vins, puis en 1912 à Neuvy Sautour chez Mr Barthélémy. Ces deux localités se situent également dans l’Yonne.
Ils changent ensuite complètement de région pour arriver en 1913 à Châteaudun, dans l’Eure-et-Loir. Ils y restent au moins jusqu’en 1929. S’il n’y a pas actuellement de vignoble à cet endroit, il semble qu’autrefois la ville comptait quelques vignes.
En violet : vignobles actuels
- Alphonse DEBIN et la grande guerre
Maintenant que j’ai sa fiche matricule entre les mains, il serait bête de ne pas jeter un coup d’œil sur son parcours durant la guerre de 14-18.
Lorsque la guerre éclate, il est âgé de 30 ans. Et il fréquentera de nombreux hôpitaux ! Alors qu’il part le 15 août 1914 avec le reste du 69ème régiment d’infanterie, il sera classé dans le service auxiliaire dès le 17 novembre pour « entérite chronique / appendicite ». Il est évacué de St Aubin dans la Meuse en septembre 1915, puis fréquentera les hôpitaux de Commercy, Chambéry ou encore Nevers… ce qui ne l’empêche pas d’être envoyé en Indochine dans le 22ème régiment colonial d’infanterie ! Il débarque à Haïphong le 7 août 1917, mais de février à août 1918, il est indiqué qu’il souffre toujours d’appendicite … Il débarquera à Marseille en mai 1919 et sera définitivement démobilisé en juillet 1919.
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Le couple LEGER-GIRARD dans les recensements [Défi 3 mois]
Voici le dernier article consacré aux recensements, et il concerne cette fois le couple LEGER-GIRARD, parents de Louis.
Nous trouvons notre couple pour la première fois dans les recensements en 1851… mais le chef de famille est Anne PRIEUR, manœuvre âgée de 60 ans. Cette dernière est la mère de Marie GIRARD, qui vit également avec Louise et Eugénie ses sœurs, âgées de 24 et 20 ans. Pour compléter le foyer nous trouvons Louis époux de Marie, vigneron âgé de 30 ans, et leur fils Louis âgé de 1 an. Tous sont catholiques romains.
Cinq ans plus tard, les sœurs de Marie ne font plus partie du foyer, et deux frères ont rejoint Louis : Joseph et Silvain. Si Anne PRIEUR est encore parmi eux, c’est la dernière fois que nous la rencontrons dans les recensements.
- Tous aux Giraults !
Il y aura peu de changements par la suite dans la composition du foyer ; Jean Louis LEGER sera toujours vigneron avant de terminer sa vie comme rentier. Joseph et Silvain vivront à proximité de leurs parents et leur frère Louis aux Giraults, où ils seront eux-même vignerons ou cultivateurs selon les années.
Comme d’habitude, les nouvelles informations sont en vert
- Qui est François ?
En fait je ne vous ai pas tout dit … en 1856 la famille comptait un autre membre : François, enfant naturel de 4 ans sans patronyme.
Après quelques recherches, je découvre qu’il s’agit du fils de Louise GIRARD, sœur de Marie et d’un père inconnu. Elle mourra en couches le 14 octobre 1851. C’est Louis son beau-frère âgé de 35 ans qui ira déclarer son décès.
François restera dans ce foyer d’adoption au moins jusqu’en 1861, ensuite il ne figure plus dans les recensements. Difficile de savoir s’il aura été considéré comme un fils dans la fratrie, il avait à peine un an de différence avec Joseph.
Il épousera une couturière en 1879, lui-même est domestique. Mes aïeux seront témoins à son mariage : Louis LEGER, mon aïeul son cousin sabotier, ainsi que Jean Louis LEGER son oncle. Dans les actes concernant ses enfants, il deviendra ensuite vigneron à Subligny puis Sainte-Gemme.
Sources : Recensements de Sury-en-Vaux ; 1851, 27J0067 : 1856, 21J 0086 ; 1861, 6M 0025 ; 1866, 6M 0052 ; 1872, 6M 0079 ; 1876, 6M 0096 ; 1891, 6M 0124 ; 1901, 6M 0153.
- Tous aux Giraults !
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Le couple PORCHER-DION dans les recensements [Défi 3 mois]
Maintenant que mon couple LEGER-PORCHER, et leurs enfants, sont passés au crible des recensements, intéressons-nous à leurs parents, frères et sœurs. Mais par lesquels commencer ? Honneur à la mariée, partons à Subligny pour rencontrer ses parents Étienne PORCHER et Henriette DION.
Étienne et Henriette se sont mariés en 1848, nous les retrouvons en 1851 au Chezal Rousseau, commune de Subligny, chez les parents d’Étienne. Le chef de famille, Satur* PORCHER âgé de 67 ans est manœuvre tout comme sa femme Catherine âgée de 64 ans. Dans ce foyer vivent aussi Étienne alors âgé de 31 ans qui est tisserand, ainsi que sa sœur Marie de 7 ans son aînée. La famille s’est agrandie, car en plus d’Henriette alors âgée de 32 ans nous trouvons Marie Sidonie âgée de un an. Le recensement nous précise que tous mes ancêtres sont « catholiques romains ».
Cinq ans plus tard notre couple vit toujours avec Satur PORCHER, maintenant veuf et âgé de 74 ans ainsi que Marie âgée de 44 ans. Entre-temps la famille s’agrandit avec l’arrivée d’Étienne et Émile.
En 1861, nous retrouvons Satur une dernière fois mais sa fille Marie ne figure plus dans le recensement. Un dernier enfant, Louis, a rejoint la famille qui est maintenant au complet. Nous retrouverons ce noyau familial en 1872 et 1876, toujours au même endroit. Étienne est toujours noté tisserand, profession qu’exerceront ses fils par la suite.
La fin des tisserands ?
Quinze ans se sont écoulés depuis le dernier recensement et Henriette est décédée. Nous retrouvons Étienne qui vit chez son plus jeune fils, Louis, alors marié avec Louise BOITIER, originaire du village de Bannay, et leur fille Eugénie à Chezal Rousseau. Étienne rejoindra sa femme quelques années plus tard en quittant ce monde. En 1901 Émile exerce toujours la profession de tisserand, nous apportant une précision de taille : il est tisserand de chanvre (cette culture était assez présente dans le Sancerrois à cette époque). Mais c’est la dernière fois que cette profession sera mentionnée : en 1906 et 1911 il est désigné comme propriétaire cultivant.
Serait-ce la fin des tisserands ? Il semblerait bien. Le second fils d’Étienne et Henriette, Émile, est noté cultivateur ou journalier au Grand Vraignon, à Sainte Gemme. Il y vit avec Armantine BROUARD et leurs filles Marthe et Marie. Et pour le plus âgé des fils, Étienne … et bien impossible de le mettre la main dessus dans les recensements du Sancerrois !
Où est passé Étienne ?
Si vous vous souvenez bien, l’état civil nous avait appris qu’Étienne avait épousé Marie BALLIN originaire du Cardonnois dans la Somme. Une chose extraordinaire pour mes ancêtres particulièrement casaniers ! Et comme par hasard je ne trouve plus dans le Sancerrois… Je l’ai bien retrouvé … mais je ne vous en parlerais qu’en mars lorsque nous nous intéresserons aux sources autres que l’état civil et les recensements.
Le prochain article se penchera sur notre dernier couple, LEGER-GIRARD avec un évènement inattendu. Ne vous attendez quand même pas à des révélations croustillantes (petit message à mes lecteurs impatients).
* Satur est le nom d’un saint local.
Sources. Recensements de Subligny :1851, 27J0067 ; 1856, 27J 0086 ; 1861, 6M 0028 ; 1872, 6M0082 ; 1876, 6M 0097 ; 1891, 6M 0127 ; 1901, 6M 0156 ; 1906 6M 0186 ; 1911, 6M 0186. Recensements de Sainte-Gemme : 1891, 6M 0115 ; 1901, 6M 0144 ; 1906, 6M 0174 ; 1911, 6M 0205.
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La famille LEGER-PORCHER dans les recensements [Défi 3 mois]
Après avoir dépouillé les registres d’état-civil et appris beaucoup sur la famille LEGER-PORCHER, passons maintenant aux recensements.
- Un peu de méthode
Ces recherches me permettent de mettre en application quelques conseils prodigués par Sophie Boudarel dans la Revue Française de Généalogie et également sur son blog. J’ai adapté son exemple de tableau à ma sauce, et créé plusieurs onglets : un pour mon couple central puis un onglet par enfant (lorsqu’il a quitté ses parents). Cette présentation permet de voir rapidement les changements dans le noyau familial : départ des enfants, changement de profession etc …
Extrait du tableau des recensements du couple LEGER-PORCHER et leurs enfants
- Ce que les recensements m’ont appris
Nous rencontrons notre couple LEGER-PORCHER pour la première fois en 1876 au lieu-dit Annioux, à Sury-en-Vaux. Ils vivent alors chez les parents de Louis, ainsi que son frère Silvain, et avec leur fils Louis âgé de 10 mois.
Ils voleront ensuite de leurs propres ailes et occuperont leur logement à partir de 1891, au lieu-dit des Giraults. Louis LEGER est d’ailleurs absent lors du recensement, et sa femme est seule avec leurs neuf enfants (chose qui me semble impossible quand je vois comment gérer deux enfants seule le mercredi est compliqué !).
Ils vivront dans le même lieu-dit jusqu’en 1906, puis à Annioux en 1911. On pourrait penser qu’ils ont déménagé, mais j’ai une autre explication car ce changement de lieu-dit s’est observé plusieurs fois chez les parents de Louis : si l’on regarde une carte, ces deux lieux-dits se touchent et la frontière n’est peut-être pas clairement définie…
Comme souvent, la profession indiquée est variable, et dépend certainement de l’appréciation de l’agent recenseur. Ainsi Louis est sabotier, vigneron ou chef cultivateur selon les années. Aucune profession n’est indiquée pour Sidonie.
Un élément très important nous est indiqué dans les recensements : le prénom usuel. Cela me simplifiera la rédaction des articles à venir, en évitant de citer systématiquement les deux ou trois prénoms.
- Où sont passés les enfants ?
En-dehors de notre couple, nous en apprenons plus sur leurs enfants, notamment leurs déplacements.
Je découvre ainsi que Louis, leur fils aîné, vivra toujours avec ses parents ce qui m’a étonné alors qu’il s’est marié en 1908. Mais trois ans plus tard, il vit chez ses parents avec son fils Henri âgé de 2 ans, sans trace de sa femme. Les tables décennales me confirment ce que je pensais : Marie Louise GIRAULT, femme de Louis, est décédée le 17 décembre 1909, onze mois après la naissance de leur fils.
Justin, mon aïeul, vit à proximité de ses parents aux Giraults avec sa femme Adeline MOREUX. En 1911, ils ont deux filles, Marie et Yvonne ; et sa belle-mère Adrienne THOMAS originaire du village de Sainte-Gemme vit également chez eux.
Je localise deux autres filles du couple à Sury-en-Vaux : Rosalie vit avec Alphonse VATTAN, un vigneron, à Chappe. Aline vit aux Vignes avec Léon GUINGAND, tonnelier.
Par contre, aucune trace d’Arthémise sur la commune. Elle est pourtant décédée en 1981 à Sancerre, elle a donc probablement déménagé. Avant de dépouiller les communes alentours, je vais rechercher la fiche matricule de son mari pour trouver plus d’informations, mais ce sera dans un prochain article !
Localisation des protagonistes
Toutes ces informations m’ont permis d’appréhender la localisation du couple et leurs enfants, mais aussi de connaître leurs professions ainsi que la composition de leur foyer. Par rapport à la dernière fois, voici ce que je peux noter en plus dans leur arbre (en vert, les nouvelles informations).
Par la suite, nous partirons à la recherche d’informations sur les parents de Louis LEGER et Sidonie PORCHER, toujours dans les recensements.
Sources : Recensements de Sury-en-Vaux, 1876 6M 0096, 1891 6M 0124, 1901 6M 0153, 1906 6M 0183, 1911 6M 0214. Tables décennales de Sury-en-Vaux 1903-1912, 3E 7108. Archives du Cher
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Les enfants de Louis Henry et Marie Sidonie [Défi 3 mois]
Me voici donc en plein cœur des recherches sur la famille LEGER / PORCHER. Comme je l’ai indiqué précédemment, les seules informations dont je dispose sont issues des actes de naissance et mariage de Louis Henry LEGER, Marie Sidonie PORCHER et leur fils Émile Justin. Suffisant pour « remonter » dans mon arbre, mais trop peu pour appréhender leur vie.
Première étape dans mes recherches : trouver tous les enfants de Louis Henry LEGER et Marie Sidonie PORCHER. Et ceci ne fut pas une mince affaire, car j’ai découvert pas moins de 10 enfants nés entre 1876 et 1892 ! Justin eut donc 9 frères et sœurs, tous nés aux Giraults, dans le village de Sury-en-Vaux (18). Les mentions marginales m’ont donné pour partie les dates de décès, sauf pour Charles LEGER, le petit dernier de la fratrie pour lequel je n’ai pas d’indication sur son décès.
En vert : les nouvelles informations
Sur les dix enfants, trois n’atteindrons pas l’âge de se marier : Eugène Amédée décède à l’âge de 19 ans, on apprend sur l’acte qu’il exerce la profession de boucher. Pauline Joséphine Gabrielle et Paul Fernand décèdent à respectivement 15 et 7 ans.
Outre la date et le lieu de décès, une autre information est fournie par les mentions marginales : les dates, lieux de mariages et noms des conjoints. Avoir tant d’enfants, cela peut coûter cher ! J’ai ainsi trouvé … deux mariages groupés ! Le 25 janvier 1908 à Sury-en-Vaux, Louis Henri et Marie Sidonie marient leur fils Louis Constant à Marie Louise GIRAULT et leur fille Adèle Arthémise à Louis Alphonse Marie DEBIN. Deux ans plus tard, le 2 juillet 1910 à Sury-en-Vaux, ce sera au tour de Marie Rosalie d’épouser Alphonse Marie VATTAN et d’Eugénie Aline d’épouser Louis Léon GUINGAND.
Maintenant que ce travail est fait, il me reste des recherches similaires à faire … pour retrouver les frères et soeurs de Louis Henry LEGER et Marie Sidonie PORCHER. A suivre dans un article qui sera publié d’ici la fin janvier.
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Trois mois pour découvrir la famille LEGER – PORCHER
Ce billet est le premier d’une série qui va m’occuper les trois prochains mois, durant lesquels je vais axer mes recherches sur la famille LEGER-PORCHER.
Pourquoi me demanderiez-vous ? Le déclencheur est un nouveau défi généalogique « 3 mois pour ma généalogie », dont le principe est de se concentrer sur un individu de son arbre. En l’occurrence je commence déjà par prendre quelques libertés en choisissant une famille entière. Le choix de cette branche est presque dû au hasard, car je commençais des recherches sur le passé militaire des frères de Justin LEGER, grand-père de mon grand-père qu’il affectionnait particulièrement.
Les recherches nous mèneront dans l’état civil, les recensements, registres matricule…. Je vous donne rendez-vous avant la fin du mois pour vous présenter plus précisément ces ancêtres.
Voici le point de départ de ce nouveau défi généalogique !
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Le sosa 1000 de mes enfants : protestant au nom étrange marié deux fois à la même femme
Après m’être intéressée à Jean VATAN, mon sosa 1000 qui me fit voyager au Luxembourg, voici de l’heure de présenter le sosa 1000 de mes enfants (mon sosa 488).
Jacques SERVEAU, né en 1759, exerce une profession très commune dans mon arbre à savori qu’il est vigneron descendant d’une lignée de vignerons. Sa mère, Marguerite HABERT est une descendante des bouchers de Sancerre que j’avais présenté l’an dernier lors du challenge AZ. Il épouse Marie DUCLOUX, fille d’un vigneron protestant de Sancerre. Et chose étrange ce mariage figurera une seconde fois dans l’état civil … comme réhabilitation d’un mariage protestant par le curé de Sancerre.
Petit rappel historique : sous Louis XVI fut promulgué l’édit du 28 novembre 1787, dit « édit de tolérance ». Il permit entre autre, de « reconnaître » les mariages même s’ils n’étaient pas catholiques. Dès lors les protestants pouvaient faire enregistrer le contrat de mariage par le curé ou le juge royal du domicile.
Ce fut chose faite pour notre couple le 28 novembre 1788. Voici la transcription de cet acte :
L’an mil sept cent quatre vingt-huit le vingt huit novembre, pardevant nous curé de Sancerre, se sont présentés au logis curial Jacques Serveau fils majeur de François Serveau et de Marguerite Habert et Marie Anne Duclou fille maj. de défunt Pierre Duclou et de défunte Marie Diot. Tous deux de cette paroisse gens non catholiques et ci-devant conjoints en union conjugale sans avoir observé les formalités prescrites par les ordonnances du Royaume, lesquels désirant faire réhabiliter leur mariage selon l’édit de Novembre 1787 et procurer à leurs enfants l’état légitime et [] ont déclaré devant nous qu’ils se sont pris et se prennent en légitime et indissoluble mariage et qu’ils se promettent fidélité en conséquence de quoi nous avons déclaré audites parties qu’elles sont unies en légitime et indissoluble mariage et ont lesdits époux déclaré avoir de leur précédent mariage non conforme aux ordonnances du Royaume trois enfants savoir Etienne né le 16 décembre 1782, Marie née le 1 juin 1784 et Martin Aignan né le 12 décembre 1787 baptisés à Sancerre letout en présence de Jean Lemélé Marie Duclou Etienne Lecleve et Jean Seguay tous quatre témoins domiciliés à Sancerre, qui ont signé avec nous sauf ceux qui ne le savent.
Détail amusant, les témoins ont également fait réhabiliter leur mariage le même jour.