Berry
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Villages de mes ancêtres, Sury-en-Vaux #1 le chemin de l’école
A l’initiative de Sophie Boudarel, nous sommes invités à nous pencher sur les villages de nos ancêtres. Je ne peux malheureusement pas y retourner cet été, mais je prévois une série de quelques billets pour vous les faire connaître.Le village que je rencontre le plus souvent dans ma généalogie est Sury-en-Vaux, dans le Cher. Il y aurait bien des choses à raconter, aujourd’hui je vous ferai simplement découvrir le chemin d’école de mon grand-père. Habitant dans un hameau, il lui fallait parcourir près de 1,5 km aller sur un chemin bien sympathique l’été, mais qui devait l’être beaucoup moins en plein hiver !Je vous propose des captures d’écran actuelles des endroits les plus bucoliques de ce chemin. Elles proviennent de Google Street View, et ils ont eut la bonne idée de prendre leurs clichés en fin d’été. -
Si ma généalogie était … un poète
Cela serait certainement Jean-Louis BONCOEUR. Un homme de lettres, qui a écrit presque par hasard des pièces paysannes. Se dessine alors le personnage de Jean-Louis Boncoeur, berger diseur de poèmes. Mon grand-père m’en a offert le recueil « Le Berger m’a dit… ». Un homme qui a œuvré pour sauvegarder « l’esprit berrichon ». Bien loin de l’accent forcé que certains humoristes prennent en parlant berrichon, je vous invite à écouter ce poème récité, je crois vraiment entendre les « vieux » de mon village …Je me suis inspirée du blog Des Branches dont l’auteur s’est lancé dans le portrait chinois de sa généalogie. Quelle bonne idée !
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Encadrer, éduquer, protéger – l’enfance à travers les archives XIXe – XXe siècle
Je relaie ici une exposition présentée aux archives départementales du Cher, du 26 mars au 16 juin 2013. Être enfant entre le XIXe et le XXe siècle : ça ressemblait à quoi ?Source : archives18.frHonnêtement, vu ce que j’ai découvert dans ma généalogie, peu de risque que la vie de mes jeunes ancêtres ait ressemblé à la photo ci-dessus. Ils devaient plutôt aller travailler jeunes dans la champs, lorsqu’ils avaient la chance d’avoir survécu aux premières années très dures dans les campagnes.Voici ce qui est inscrit sur le site des archives pour présenter l’exposition :Dans la conscience collective l’enfance est souvent associée à l’insouciance, aux jeux et aux jours heureux. Ces images idéalisées produites par un monde d’adultes peuvent recouvrir des réalités contrastées selon les pays, les époques, le milieu social ou familial dans lequel les enfants ont vu le jour. Elles sont issues de la lente prise de conscience d’une condition spécifique de l’enfant dans les sociétés contemporaines. Le sort des enfants désoeuvrés au milieu du XIXe siècle, décrit par Dickens ou Hugo, trouve un écho frappant dans les archives de cette époque. Conditions de travail des apprentis dans les usines, vie des jeunes ouvriers dans les campagnes et lents progrès de la scolarisation sont connus mais à la lumière des documents d’archives revivent intensément. D’autres thèmes tels que les expériences nouvelles tentées pour la détention des mineurs délinquants, le développement de l’assistance publique ou le destin des enfants dans les guerres mondiales n’avaient jamais fait l’objet d’une exposition dans le département.Pour tous ceux qui ne pourront pas s’y rendre, il est possible de télécharger le catalogue de l’exposition ici (il faut s’inscrire sur le site scribd pour télécharger). -
La fusillade des Fours à Chaux, le Maquis de Veaugues
Le point de départ de cet article rédigé pour ce 8 mai, est un monument devant lequel je suis passée quelques fois mais dont je ne connaissais pas l’histoire exacte.Celui-ci se trouve sur le bord d’une route, dans un virage entre Veaugues et Neuvy-en-Sancerre. Il s’agit en fait d’un monument commémoratif en mémoire de maquisards fusillés. Je suis allée chercher quelques informations sur internet pour tenter de reconstituer cette histoire.
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Quelques éléments sur la seconde guerre mondiale dans le Cher
Le site du musée de la résistance et de la déportation du Cher nous apporte quelques éléments sur la répression allemande dans le département du Cher. Celle-ci peut -être découpée en trois périodes :– De l’été 1940 à avril 1942 : une répression en zone Nord menée par la Wehrmacht et les douaniers allemands à la ligne de démarcation.
– A partir d’avril 1942 : installation à Bourges de la Gestapo et recours à des agents français. Interventions d’abord en zone Nord puis à partir de novembre 1942 dans les deux zones ; cette période s’étend jusqu’au 6 juin 1944.– A partir du 6 juin 1944 la période des combats et des représailles jusqu’à la libération du département le 13 septembre 1944.La tragédie de Veaugues est liée à un homme : Pierre PAOLI. Ce dernier est originaire du Cher. Il maîtrise très bien la langue allemande et se lie d’amitié avec un capitaine allemand. En 1943, il entre au service de la Gestapo à Bourges comme interprète. Il devient ensuite policier inquisiteur, puis tortionnaire et assassin. Le 15 août 1943 à Aubigny, il est la cible d’un attentat, mais malgré une rafle de balles il survit. Il quittera Bourges le 6 août 1944 avec les troupes allemandes … il avouera plus tard entre 200 et 300 arrestations et tortures. Il sera condamné à mort et exécuté à Bourges.
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Le 19 mai 1944 à Veaugues
Ce qui s’est passé à Veaugues, a été raconté par Pierre PAOLI lui-même. Tout commence par un plan d’attaque mené contre les maquisards présents dans les bois de Veaugues, menés par « Capitaine Daniel ». Un indicateur « du cru » a livré moyennant une belle rémunération les positions du maquis. Le 19 mai matin dès 7h des troupes d’infanterie de la Wehrmacht prennent place, avec véhicules blindées et un Messeschmidt Bf109 qui opère un vol de reconnaissance.La Gestapo de Bourges est également présente, prête à en finir avec un « réseau de terroristes » qui sévit dans la région.A 14h, un mécanicien (Marcel Léger) est interpellé chez car il aurait l’habitude de recevoir des résistants chez lui. La voiture sort de Veaugues et subit bientôt les feux du groupe de maquisards qui se retrouvent pris au piège : plus de de deux cents soldats encerclent les tireurs. S’en suit une fusillade où sept maquisards et un huitième homme furent tués ainsi qu’un agent de la Gestapo. Capitaine Daniel réussit à s’enfuir.
Photo issue du blog Veaugues.overblogA lire :Un article sur le blog LibrHerry reprend un extrait du livre de Pierre PAOLI. Les lycéens de Marguerite de Navarre, lycée de Bourges, proposent un site sur la répression dans le Cher, dans le cadre d’un concours sur la résistance : une belle initiative.
Et enfin le livre de Jacques Gimard, Trompe-la-Mort, les cahiers secrets de Pierre Paoli, agent français de la Gestapo. ISBN-13 : 978-2919760046. -
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U comme Ursin
Après Solange voici Ursin, de nouveau un prénom lié au Berry.
Saint Ursin fut le premier évêque de Bourges vers 300. Il annonça bien entendu la Bonne nouvelle, et transforma une maison en église.
Un portail de la cathédrale de Bourges est consacré à la vie de ce Saint.
Le site du diocèse de Bourges nous en donne la signification :
(de gauche à droite et de bas en haut) Un pape envoie Ursin et Just en mission. Leur départ. Mais Just meurt près de Bourges : Ursin enterre son compagnon, entré à Bourges (des reliques et un bâton à la main), où il prêche (tenant cette fois sa crosse d’évêque). Au dessus : consécration de la cathédrale. Assis, il reçoit l’hommage de Léocade (pouvoir civil). En haut : baptême par immersion de Léocade et de son fils Ludre. Voussures : anges, confesseurs, diacres, prophètes.Apostolicité de St Ursin : le pape serait alors St Pierre
C’est un prénom qui reste malgré tout peu répandu, voici mes ancêtres qui l’ont porté :
– Ursin BOUSSAT (~1703-1758), mon sosa 1930, décédé à la Chapelle Montlinard
– Ursin PRIEUR (1752-1811), mon sosa 294, vigneron à Sury-en-Vaux.
– Joseph Ursin REVERDY (1809-1855), mon sosa 88, également vigneron à Sury-en-Vaux.L’occasion de me rendre compte que je sais encore peu de choses sur ces trois là. Allez au boulot !
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S comme Sainte Solange, patronne du Berry
Sainte Solange est la sainte patronne du Berry.
L’histoire raconte que Solange était une bergère d’une grande beauté. Elle refusa d’épouser le fils du comte de Poitiers pour se consacrer à Dieu. L’homme l’enleva de force sur son cheval, Solange se débat et ils tombent dans un ruisseau. Elle sort de l’eau pour s’enfuir mais l’homme de rage lui tranche la tête. La légende dit que la tête séparée du corps invoque trois fois le saint Nom de Jésus. Solange décapitée aurait prit sa tête dans ses mains et la porta jusqu’à l’église Saint-Marin. Son décès aurait eut lieu en 880.
Un pèlerinage a lieu tous les ans le lundi de Pentecôte dans le village qui porte son nom.
Parmi mes ancêtres, 12 femmes portent ce prénom : mes deux grand-mères et la plus ancienne femme à le porter se trouve à la dixième génération.
Sur Gallica, Sainte Solange, vierge et martyre.
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P comme protestant en 1573 à Sancerre
Je vous ai déjà raconté que je suis tombée par hasard sur une branche protestante dans ma généalogie. Article ici.
Je vais maintenant aborder un évènement plus ancien, qui a laissé des marques à Sancerre : le siège de 1573, lors de la quatrème guerre de religions.Sancerre est en effet devenu un haut lieu du protestantisme dans le Berry, et plus globalement en France.
Sancerre, ville rebelle, était surnommée à l’époque la Petite Rochelle. Dès la fin 1572, de nombreux protestants vinrent à Sancerre qui accueillait les « réformistes ». Le roi Charles IX ne supportait plus l’affront de ces villes. Claude de la Châtre mobilisa jusqu’à 7000 hommes. Il tenta des assauts qui se terminèrent tous par des échecs.Nouvelle tactique : assiéger Sancerre. Les assiégés tinrent bon mais les vivres vinrent à manquer. On mangea rats, taupes, vieux cuir … un récit raconte même qu’un couple mangea leur fille morte de faim. Le père fut brûlé et la mère étranglée.. Les protestants de Sancerre acceptèrent finalement la rédition lors de l’été 1573.Cette histoire a été racontée par un ministre protestant, Jean de Léry dans son Histoire mémorable du siège de Sancerre.Deux cents ans plus tard, Sancerre fera encore parler d’elle pour s’opposer cette fois à la Révolution Française d’où le terme « Petite Vendée Sancerroise ». -
D comme Daktulosphaira
Daktulosphaira vitifoliae est plus connu sous le nom de phylloxera. Ce petit insecte venu d’Amérique se nourrit en piquant les racines des vignes et a commencé à s’attaquer aux vignobles français à partir du milieu du XIXème siècle.
En 1885, coup de massue dans le Sancerrois : des vignes de Sancerre, Verdigny et Veaugues sont touchées. Les nombreuses tentatives pour sauver le vignoble furent en pure perte : sulfure de carbone, arrosage des vignes pour noyer le puceron … mais il fallut arracher comme partout ailleurs, et on avait perdu bien du temps ! Le vignoble ne sera sauvé qu’en utilisant des porte-greffe résistants au phylloxera en provenance des États-Unis. Pendant un temps le Sancerrois a porté les cicatrices de cet épisode comme on peut le voir sur ces carte postales.
De nombreux habitants quittèrent la terre. Il fallait acheter les porte-greffes, travailler le sol (donc acheter un cheval), attendre quatre ans le temps que les plants commencent à produire.
Un vrai cataclysme, dont j’imagine sans peine l’impact pour mes ancêtre. En 1900, il ne restait plus qu’un faible nombre de vignerons.
Ainsi à Verdigny, le vignoble passera de 145 ha en 1885 à 20 ha en 1898. -
B comme Berry
Encore un point commun de bon nombre de mes ancêtres, le Berry. Pour être plus précise, le Haut-Berry.
Les berrichons ne sont pas souvent pas taxés de régionalisme. En effet, si vous dites « berrichon » à la majorité des français, l’image qui leur viendra en tête sera celle d’un paysan un peu arriéré à l’accent absurde. C’est que le Berry, c’est moins sexy que la Bretagne, le Pays Basque et la Corse.
Et pourtant !
Le Berry disparait officiellement avec la révolution française. Il se divise grosso modo en deux départements le Cher (Haut Berry) et l’Indre (Bas Berry). Je dis bien grossièrement car certaines communes du Berry seront intégrées à d’autres départements, tout comme certaines communes d’autres régions rejoindrons le Cher ou l’Indre.
Le Berry se compose de huit régions naturelles (du nord au sud) : le Val de Loire, la Sologne, le Pays-Fort, le Sancerrois, la Champagne berrichonne, le Boischaut Nord, le Boischaut Sud et la Brenne.
Mes ancêtres viennent surtout de trois de ces « régions » : le Sancerrois, le Val de Loire et le Pays Fort.
- Le Sancerrois est une zone de collines à l’est du Cher, connue pour sa gastronomie : les vins AOC de Sancerre et le crottin de Chavignol. Je ne vais pas vous raconter toute l’histoire du sancerrois, j’espère bien m’y atteler sérieusement un jour !
- Le Val de Loire, ou plutôt des communes à proximité de la Loire, souvent situées au sud-est du Sancerrois. Ce sont des zones plus planes. Les communes de mes ancêtres sont souvent situées sur, ou à proximité du canal latéral à la Loire.
- Le Pays Fort qui jouxte le sancerrois est une région de polyculture-élevage. Au niveau architectural, une particularité est la présence de grandes pyramidales, qui comme leur nom l’indique ont un toit en forme de pyramide.
Vous l’aurez compris, ce billet est un hommage à ma région d’origine, que je n’échangerai pas pour tout l’or du monde.
Pour voyager dans le Berry de chez soi :
Berry Province, le tourisme dans le Berry
Site de la grande pyramidale de Vailly-sur-Sauldre -
Louis Augustin Raimbault, charron
C’est lors de la découverte de cette branche que j’ai rencontré pour la première fois le métier de charron.
En effet, Louis Augustin RAIMBAULT (Sosa 50) était charron. Ce métier est celui de la fabrication des roues, de la brouette à la charrette. Activité au combien nécessaire dans chaque village !
Ce qui m’a tout d’abord étonnée, c’est que Louis Augustin ne tient pas cette activité de son père, « simple » cultivateur. Pas de trace non plus de ce métier chez ses oncles ou grand-pères.
D’après les différentes sources, cette profession sera la sienne durant toute sa vie, et toutes les saisons. Un de ses fils, Narcisse RAIMBAULT deviendra charron à son tour.Quelques éléments de la vie de Louis Augustin RAIMBAULT
Il est né le 10 mars 1835 à Ménetou-Râtel (18) d’André RAIMBAULT, manœuvre et cultivateur originaire de La Chapelle d’Angillon et Lucie COLLEAU. Il se marie le 18 juin 1860 à Ménetou-Râtel avec Marguerite BEAUCHARD âgée comme lui de 25 ans. J’ai trouvé trace de sept enfants de ce couple :
- Marie Ernestine, née en 1861 et décédée à l’âge de 3 mois
- Marie Louise, mon aïeulle, née en 1862
- Louis Augustin né en 1864 et décédé à 1 an
- Eugénie Henriette née en 1866
- Henri Augustin né en 1870 et décédé cette même année
- Marie Aline née en 1874
- Narcisse Augustin, qui deviendra également charron, né en 1878
Il sera le témoin des mariages de ses frères et sœurs
- Jeanne Clémence Sidonie Françoise, la cadette, mariée le 21 juillet 1857 à Joseph Jean Baptiste GODON, charron originaire de Jars. On retrouve ici le métier de charron,une piste à creuser.
- Catherine, de 2 ans son ainée, mariée le 25 novembre 1857 à Ménetou-Râtel à Antoine GODON, domestique originaire de Jars. Elle se mariera donc quatre mois après sa sœur, avec son beau-frère.
- André, son aîné de 5 ans, marié le 22 novembre 1858 à Ménetou-Râtel avec Cécile GODON, domestique originaire de Subligny. Encore une GODON, mais qui n’est pas la sœur des précédents.
Louis Augustin décèdera au bourg de Ménetou-Râtel à l’âge de 86 ans.