Mes recherches
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Étienne Alphonse LEBEAU, soldat décédé à Valenciennes
Étienne Alphonse LEBEAU est le neveu de mon aïeule Agathe Marie GODON. Cette dernière a vécu avec sa fille, née de père inconnu, chez sa sœur et son beau-frère aubergistes à Subligny. Étienne Alphonse a ainsi vécu avec sa cousine Valérie, âgée de 10 ans de plus que lui.
Drôle de hasard : lors de sa naissance le 17 février 1855 l’un des témoins est Étienne PORCHER, mon sosa 74 (issu d’une autre branche donc), tisserand à Subligny. Étienne Alphonse vécut au bourg de Subligny, dans l’auberge de ses parents.
En 1875, Étienne Alphonse n’a pas suivi la tradition familiale et est menuisier. Vingt ans, c’est l’âge des obligations militaires et du tirage au sort de la classe 75. L’occasion d’en savoir plus sur Étienne Alphonse : il est bon pour le service et châtain et yeux bleus.
Il rejoint le 14ème régiment de dragons, 4ème escadron. Il décède malheureusement deux ans plus tard à l’hôpital militaire de Valenciennes, le 23 août à une heure du matin. Deux infirmiers déclareront le décès en début d’après-midi mails il ne sera transcrit que le 6 novembre à Subligny.
J’ai cherché à localiser l’hôpital militaire. A priori à cette époque il s’agissait de l’ancien hôpital général, ensuite hôtel du Hainaut.
Comment est mort Étienne Alphonse. De maladie ? De blessures ? Je n’ai pas pu pousser plus loin mes recherches pour le moment, si tant est que je puisse trouver la réponse…
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L’élection et le discours de Jean-Baptiste BEDU, maire de Morogues
Le 23 juin 1847, Jean-Baptiste BEDU se trouve en la mairie de Morogues. Il a remplacé au pied levé le maire Pierre ANDRE pour dresser en tant qu’adjoint un acte de naissance. Ce matin un peu avant 9 heures, il a quitté son « cabaret », une sorte de taverne, laissant sa femme Marie Thérèse LOISEAU avec leurs trois enfants Victoire, Pierre et Euphrasie, âgés de 16 à 4 ans. Il a en face de lui Joseph MARCHAND, un journalier du village, qui vient déclarer la naissance de sa fille qu’il prénommera Sévère Jeanne.
Le maire élu depuis six mois doit être souffrant car Jean-Baptiste signera beaucoup d’actes en 1847 jusqu’à ce jour du 3 novembre. La veille au soir à 23 heures, Pierre ANDRE propriétaire et maire du village est décédé à l’âge de 52 ans. Jean-Baptiste continuera de signer les actes en tant qu’adjoint, avant de signer comme maire de la commune à partir de la mi-décembre 1847.
Une activité intense début 1848
L’histoire de France va rejoindre celle de Jean-Baptiste, tout nouveau maire de Morogues. En effet début 1848, une nouvelle révolution éclate, conduisant le 24 février le roi Louis-Philippe à dissoudre l’Assemblée et abdiquer. Lamartine forme un gouvernement provisoire, puis proclame la IIème république le 25 février.
Depuis plusieurs semaines, de nombreux banquets républicains s’étaient tenus, c’est d’ailleurs l’interdiction d’un banquet le 22 février 1848 à Paris qui mit le feu aux poudres.
Et bien Morogues eut aussi son banquet républicain le 19 mars. Un cortège d’hommes triés sur le volet (conseillers municipaux, propriétaires de la communes et quelques invités) s’élance derrière le drapeau, au son des cloches et des tambours. On chante la Marseillaise et on crie « Vive la République ! » Ce cortège fera trois arrêts où Jean-Baptiste BEDU prononcera un discours. Tout cela nous est parvenu grâce à la presse ancienne. Je vous retranscrit l’extrait concernant Jean-Baptiste :
Trois stations ont eu lieu : à chacune d’entre elles notre honorable maire, le citoyen J.B. Bedu, dont tout le monde connait depuis longtemps les idées libérales et patriotiques, a prononcé la proclamation suivante :
» Citoyens, Louis-Philippe, ayant violé le contrat qui l’attachait à la nation, vient d’être détrôné par la volonté du Peuple. La France, notre pays, s’est constitué en République. Imitons nos frères de Paris, proclamons aussi la République, et rallions-nous franchement autour de ce drapeau que nous promenons ; c’est l’étendard de la liberté, de l’union, de la force. Un bon gouvernement républicain donne du pain et de l’ouvrage aux travailleurs et maintient la paix pour longtemps. Soyons unis, citoyens ! Plus de haine, plus de division entre nous ! Soyons d’accord, nous serons bien gouvernés : Vive la République !
Par la suite, le journal du Cher nous rapporte qu’un comité républicain s’est formé à Morogues. Jean-Baptiste BEDU en est le président. Son adjoint DUPUIS en est le vice-président. On y retrouve le curé et l’instituteur du village ainsi que des propriétaires de la commune.
Le dimanche 2 avril, un nouvel Arbre de la Liberté est planté à Morogues. Il a été béni par Mr le curé qui fit au pied une allocution « pleine de sentiments patriotiques et terminée par ces mots : Vive la République ! » S’il ne fit pas de discours à cette occasion, Jean-Baptiste est présent : « Assistait à cette bénédiction notre honorable maire revêtu de son écharpe ».
L’élection de 1848
Quelques semaines après ces événements s’est tenue une nouvelle élection municipale. L’occasion de sortir de ma zone de confort et d’explorer de nouvelles ressources aux archives.
Une première pochette pour le canton, une seconde par commune et me voici tenant en main deux procès-verbaux : celui de l’élection et celui de l’installation du maire et de l’adjoint. Voici donc ce qui s’est passé :
Le 30 juillet 1848, Jean-Baptiste BEDU se rend dans la maison commune de Morogues. Il est environ 7 heures et il vérifie que tout est prêt : la liste des électeurs de la commune sur un bureau, devant celui-ci une table pour que siègent le président (lui-même), les scrutateurs et le secrétaire (Pierre DUPUIS, un proche de Jean-Baptiste).
Les électeurs sont ensuite arrivés au fur et à mesure. Vers 7h30, estimant qu’ils étaient assez nombreux, la séance fut ouverte. Les scrutateurs furent appelés : on nomme les deux plus âgés et les deux plus jeunes électeurs présents, sachant lire et écrire.
- JOSSANT Étienne né le 8 avril 1779
- CHARLOT Jean Ursin né le 9 novembre 1794
- JOSSANT Jean né le 10 janvier 1806
- LEDUC Pierre né le 15 octobre 1818
Le scrutin fut ouvert durant 3 heures durant lesquelles les électeurs sont venus y écrire leur vote, devant ainsi désigner douze conseillers municipaux. A 10h30, était donc venu le moment du dépouillement. L’un des scrutateurs prend les bulletins et Jean-Baptiste en fait lecture à haute voix. Ce sont 280 votants qui se sont déplacés, aucun vote blanc n’a été recensé. C’est lui qui obtiendra le plus de suffrages : 235 sur 280.
Le travail n’est pas terminé, car il faut vérifier la validité du vote et l’examen des candidats. Il est maintenant 10 heures du soir, et l’heure de signer !
Élections municipales du 30 juillet 1848 – Arrondissement de Bourges > Les Aix d’Angilon > Commune de Morogues – 27M/64 – Archives du Cher Le 17 août suivant eu lieu l’installation du maire et de l’adjoint. Sur les douze conseillers municipaux, sont élus à l’unanimité par un vote à bulletin secret Jean-Baptiste BEDU pour les fonctions de maire et Pierre DUPUIS comme adjoint. L’analyse des signatures sur le procès-verbal et d’anciens actes d’état-civil me confirme que Pierre DUPUIS était l’ancien maire de la commune, avant l’élection de Pierre ANDRE.
Jean-Baptiste BEDU restera maire jusqu’à la fin 1870. Un an plus tôt, sa femme Marie Thérèse LOISEAU décède. C’est un conseiller municipal qui dressera l’acte de décès, le maire étant « empêché » et l’adjoint étant décédé.
Jean-Baptiste BEDU est l’aïeul de mon mari, de par sa fille Euphrasie -
Mise en ligne des listes cantonales de tirage au sort dans le Cher
Les archives du Cher nous ont fait un beau cadeau pour ce début d’année en mettant en ligne les listes cantonales de tirage au sort pour les classes 1832 à 1877.
Je n’attends pas beaucoup d’informations complémentaires sur l’état-civil, mais les listes fourmillent de détails sur les hommes qui ont fait leur classe sur cette période :
- Description physique, taille
- Profession
- Commune de résidence
- Degré d’instruction
- Motifs d’exemption ou de dispense (aîné de veuve, frère au service, handicap…)
- Décisions prises par le conseil de révision
Les quelques recherches faites rapidement m’ont fait découvrir un collatéral bègue, un sosa vigneron qui était facteur des postes au moment du tirage au sort, ou un autre dont le frère aurait été tué au service. Bref, beaucoup de découvertes en perspective !
Je rajoute donc à la liste de mes projets, celui de rechercher les sosas et collatéraux nés entre 1812 et 1857 dans ces listes (correspondant donc aux classes 1832 à 1877). J’ai choisi de partir à rebours depuis 1877.
Tirage au sort de François Xavier COTTAT – 2R 189 – Archives du Cher -
Isidore COTTAT, le curé et le drap
Avant les fêtes de fin d’année, je vous propose un article un peu plus long qu’à l’accoutumée pour fêter tant qu’il est temps les 110 ans d’une affaire qui fit connaître le village de Verdigny dans quasiment toute la France !
L’un des protagoniste est Isidore COTTAT*, arrière-petit-fils de Louis COTAT et Marie NEVEU ainsi que de Jean NEVEU et Jeanne NEVEU, et à ce titre deux fois cousin issu de germain de mon aïeule Marie Louise FOUCHARD.
* le patronyme change souvent d’écriture entre COTAT et COTTAT
Lien entre Charles Isidore COTAT et Marie Louise FOUCHARD S’il est né en 1856 à Verdigny, Isidore COTTAT vécut quelques temps à Paris où il fut employé. Le six octobre 1887 à 11 heures du matin il épouse Epifania CADENAS, une institutrice originaire d’Espagne. Le père d’Isidore COTTAT n’est pas présent, mais a couché son consentement sur papier chez maître GUILLIER, notaire à Sancerre. Epifania était donc originaire d’Espagne, plus précisément de Santander, où elle est née le neuf janvier 1859. Son père Manuel CADENAS est négoçiant en vins, ce qui peut expliquer une rencontre avec Isidore issu d’une famille de vignerons ? Ils auront au moins une fille à Paris, Marie née en 1894.
Ils reviennent ensuite à Verdigny, où Isidore COTTAT est brossier. Nous les retrouvons dans le recensement de 1906.
L’affaire commence le 5 avril 1909, date à laquelle Epiphanie (dont le prénom a été francisé) décède à l’âge de 50 ans. La suite, ce sont les journaux qui nous la racontent.
Est-ce par ce qu’elle fut institutrice ? Epifania refusa de son vivant de payer le denier du culte. L’abbé JOUANDIN prévient donc la famille qu’il accepte d’enterrer la défunte, mais « sans apparat ». Il n’ira pas chercher le corps au domicile, et « se bornera à l’église à dire les prières basses ».
Mais le curé oublie d’indiquer à Isidore COTTAT que le drap mortuaire, acheté autrefois par le produit du denier ne serait pas accordé, car considéré comme un ornement du culte. Et c’est là que tout dérape !
Le jour des obsèques, le 7 avril, le fossoyeur prend comme à son habitude le brancard et le drap mortuaire entreposés dans la sacristie et s’en va recouvrir la bière au domicile de la défunte (les journaux nous rappellent que selon la loi de 1904, ce drap n’appartient plus à la paroisse mais à la commune).
Le cortège funèbre arrive. La porte de l’église est fermée. L’abbé JOUANDIN serait en confesse et ne sort pas. François COTTAT, frère d’Isidore, propriétaire et ancien maire de Verdigny, vient le chercher puis retourne parmi les siens. Le curé avant de sortir demande au sacristain Louis BEAUVOIS si le drap mortuaire revêt la dépouille. Le sacristain répond par l’affirmative et se voit ordonner d’aller l’enlever, ce que le sacristain fait rapidement, et de manière un peu brusque de peur qu’on ne l’empêche par la suite.
Protestations dans l’assistance !
L’abbé JOUANDIN est inflexible : la défunte n’a pas le droit au drap mortuaire. Une femme court chez elle et rapporte un drap blanc pour recouvrir le cercueil.
Si l’enterrement eut finalement bien lieu, l’affaire n’en reste pas là ! Le curé et son sacristain sont poursuivis par le Tribunal de Sancerre en vertu de l’article 360 du Code pénal, ils risquent de 3 mois à 1 an d’emprisonnement et de 16 à 200 francs d’amende la violation de tombeaux et de sépultures.
François COTTAT beau-frère de la défunte est cité comme témoin. Il expose les motifs de la plainte et ajoute que le convoi a attendu un quart d’heure que l’on ouvre les portes de l’église.
Le curé rappelle qu’il aurait tout à fait pu refuser la sépulture ecclésiastique à la défunte « en raison des idées manifestées par celle-ci, de son vivant, envers la religion catholique ».
Dans un premier temps, les accusés sont acquittés. Le tribunal estime que le problème vient de la commune qui aurait dû prendre possession du drap mortuaire, qui est par la suite devenu un objet cultuel.
Le parquet général fit appel, en estimant que de fait, le drap appartient bien à la commune et relève du service extérieur des inhumations.
Le jugement de Sancerre sera infirmé, et les prévenus condamnés à 16 francs d’amende avec sursis. « Le fait d’enlever brutalement un drap mortuaire placé sur un cercueil dans un but de décence et de piété constitue un outrage et un manque de respect ».
Sources : Ascendance de Marie Louise FOUCHARD et Louis Isidore COTTAT : registres d'Etat Civil de Sury-en-Vaux et Verdigny, Archives départementales du Cher. Mariage d'Isidore COTTAT et Epifania CADENAS : 6 octobre 1887, Paris Vème, Archives départementales de Paris. Décès d'Epiphanie : 5 avril 1909, Verdigny, Archives départementales du Cher. Articles de presse : La Dépêche du Berry, 19 octobre 1909, 18 novembre 1909 ; L'indépendant du Cher, 16 novembre 1909, 23 novembre 1909, 11 décembre 1909 ; Le Journal, 10 décembre 1909 ; Le Progès de la Côte d'Or, 11 décembre 1909 ; L'Emancipateur, 12 décembre 1909 ; La Lanterne, 12 décembre 1909.
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Écrire la vie de ses ancêtres : je me suis lancée !
Écrire l’histoire de sa famille, voilà une idée qui trotte dans la tête de bon nombre de généalogistes. Un bon indice : le livre d’Hélène Soula « Ecrire l’histoire de sa famille » était en rupture de stock en juin 2019 !
J’y avais déjà songé, et au bout de quelques tentatives j’avais rendu les armes, non pas faute de contenu, mais je n’arrivais pas à trouver un plan qui ne perde pas le lecteur, au risque de n’avoir qu’un catalogue d’ancêtres.
A l’occasion de l’anniversaire de ma maman (qui passait une dizaine), je me suis dis que j’aurai pu lui offrir un recueil des articles de mon blog concernant ses ancêtres. Et puis quitte à faire un recueil, autant écrire un petit quelque chose sur les autres … et de fil en aiguille d’écrire un livre sur cette branche. Et comme dès le début je n’ai pas souhaité l’exhaustivité, cela m’a enlevé un énorme poids des épaules.
Si cela peut aider certains d’entre vous, voici les étapes de mon écriture :
Pour le plan du livre, je suis partie sur ce qui n’est pas du tout recommandé, à savoir une liste exhaustive des ancêtres sur plusieurs générations. Mais c’est ce qui s’est imposé à moi, et sur quatre générations je trouve que ça reste assez compréhensible. A la fin de la troisième étapes, rien qu’avec les copier-coller des articles du blog, j’arrivais déjà une soixantaine de pages. Cela m’avait pris une demi-journée environ, mais la mise en page était plus qu’anarchique. J’ai donc repris la rédaction pour chacun des ancêtres (ou par couple plus précisément, j’ai trouvé ça plus simple à écrire), en homogénéisant les informations que j’avais à disposition. Mais pour certains, il a fallu tout rédiger !
En plus de mes ascendants directs, d’autres articles ont porté sur les collatéraux, les métiers, des repères historiques… avec une icône spécifique pour montrer qu’il s’agit d’une partie à part.
Pour les illustrations, j’ai inséré des extraits d’actes, photographies, cartes postales, cartes, arbres, etc…
Au final je suis arrivée à un livre de 126 pages. Pour vous donner une idée du coût, pour ce livre format A5, avec certaines pages en couleur, papier assez épais (satin 90g) j’ai dépensé 73,90 € (dont 9€ de frais de port) pour 10 exemplaires.
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Préparation de ma matinée aux archives
Aller aux archives, quoi de plus naturel pour un généalogiste ? Pour ma part, cela fait plusieurs années que je n’ai pu m’y rendre… De gentils bénévoles m’ont envoyé quelques actes, mais cela ne remplace pas une bonne séance de recherche.
Je devrais donc avoir une demi-journée disponible cette semaine pour me rendre aux archives du Cher. Mais pour y chercher quoi ? Car j’ai une très longue liste de recherches à y faire … j’ai donc sélectionné deux branches et deux objectifs de recherches.
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Actes notariés de ma branche LINARD / BEAUNEZ
Pour cette branche, j’ai trouvé note dans les actes des mariage de la présence de contrats de mariages, et les minutes des notaires concernés ont bien été déposées. Voici donc une recherche qui ne devrait pas poser de problème.
Le premier contrat concerne mes aïeux Louis LINARD et Rosalie BEAUNEZ. Louis est décédé seulement cinq ans plus tard, à l’âge de 29 ans. Rosalie épouse en secondes noces Louis PERROY un an plus tard ; là encore un contrat de mariage a été dressé. Enfin, Louis LINARD, fils de Louis et Rosalie, s’est marié avec Marie Madeleine SERVEAU, et un contrat de mariage a été passé.
Louis LINARD ayant laissé deux jeunes enfants après son décès, il est fort probable qu’avant le second mariage de Rosalie BEAUNEZ un inventaire après décès ait été dressé. J’ai également une autre interrogation ; Jean BEAUNEZ, le père de Rosalie, s’est marié trois fois et a eu au moins dix-sept enfants. Lors de son décès en 1860, il a laissé plusieurs enfants encore jeunes, notamment Marie Louise et Théodore, qui vivaient chez leur sœur Rosalie lors du recensement de 1861. Il doit sans doute y avoir trace d’une tutelle.
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Tutelle de Louis Désiré BLONDEAU
Le contrat de mariage entre Louis Désiré BLONDEAU et Félicité COTAT m’a apporté de nombreuses informations sur le marié ! Outre un livret de caisse d’épargne et un titre sur l’Etat français, il est fait mention de trois obligations, et surtout de la mise en place de sa tutelle, ses parents étant décédés jeunes (vraisemblablement de la variole) et ayant laissé plusieurs orphelins. Mon but est donc de retrouver au moins les actes concernant la tutelle et l’inventaire après décès.
Dans un second temps, une prochaine fois, j’aimerais rechercher les contrats de mariage et documents sur la tutelle mise en place pour ses frères et sœurs.
Voici donc ma petite liste :
- Contrat de mariage Louis LINARD x Rosalie BEAUNEZ
- Contrat de mariage Rosalie BEAUNEZ x Louis PERROY
- Vérifier dans cette liasse un éventuel inventaire après décès de Louis LINARD
- Contrat de mariage de Louis LINARD et Maire-Madeleine SERVEAU
- Compte de tutelle de Louis Désiré BLONDEAU
- Inventaire après décès de Louis BLONDEAU
- Mise en place de la tutelle de Louis Désiré BLONDEAU
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La vie de Simon GROSLIER, marinier [Défi 3 mois]
Voilà un défi 3 mois qui durera plus de 3 mois… mais l’important est d’arriver au bout ! Pour vous rappeler le contexte, je vous conseille de lire le premier billet ici. Après la vie des soeurs FOREST et celle de Louis LEDUC, voici celle de Simon GROSLIER, époux de Thérèse.
Nous restons dans la commune de Saint-Satur, où Simon GROSLIER naît le 4 février 1781 d’un père batelier ; de nombreux ancêtres ont exercé cette profession qui sera bientôt la sienne.
Il épouse le 24 janvier 1807 Suzanne Françoise PIESANT de 8 ans son aînée. Il est alors âgé de 25 ans. Sept mois plus tard naît Claude, leur premier fils (cela ne fait donc pas neuf mois !). Son oncle Claude GROSLIER, voiturier par eau, est l’un des témoins de la naissance.
En 1810 naît leur deuxième fils Étienne Genefort, puis en 1812 Euphrasie dont je perd la trace dans les archives. Une seconde fille, Eugénie, naît en 1815 ; elle vivra 6 mois. Le dernier enfant que j’ai trouvé est Simon, né en 1818 qui décède à l’âge de 21 mois.
Je retrouve heureusement des évènements plus joyeux : en 1833 Etienne Genefort, qui est devenu marinier, épouse une lingère … qui porte le même patronyme que lui. Claude épouse deux ans plus tard une couturière.
Sa femme meurt le 11 mai 1839 à l’âge de 65 ans. Seulement quatre mois plus tard, il épouse Thérèse FOREST, âgée de 41 ans ; il en a 58.
Ils n’auront aucun enfant ensemble, peut-être est-ce dû à l’âge de la mariée ?
Simon GROSLIER décède le 30 mars 1853 ; Thérèse restera veuve durant 7 ans avant de décéder à son tour en 1860.
Et ses ascendants ?
Les deux arrière-grand-pères paternels de Simon, son père et son grand-père, furent mariniers. Du côté de sa mère, nous retrouvons un grand-père maréchal, une grand-mère aubergiste et un ancêtre qui fut maréchal et cabaretier.
Moi qui imaginait des cousins éloignés mariniers, les sœurs FOREST n’ont finalement eu aucun enfant avec leurs époux travaillant sur la Loire. Il faut dire qu’elles se sont toutes les deux mariées tardivement pour une première union.
Le défi n’est pas encore terminé, car il me reste à écrire un article (ou plusieurs) portant sur ce qu’était la vie des mariniers de Loire. A bientôt pour un prochain article.
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Mon journal de recherches et autres fichiers généalogiques sur le cloud
Cet article fait suite à une discussion sur les réseaux sociaux concernant, au départ, le stockage d’actes notariés. L’archivage étant l’une des prises de tête préférée des généalogistes. J’en suis venue à évoquer mon journal de recherches, et on m’a posé la question de savoir à quoi il ressemble.
Il n’y a là rien d’extraordinaire.
J’ai créé un dossier généalogie sur un drive (en l’occurrence, Google Drive, la version gratuite liée à mon compte). J’y stocke deux fichiers principaux sous la forme de feuilles de calcul.
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Bibliothèque généalogique
Le premier fichier est ma bibliothèque généalogique, avec un onglet pour les livres et un onglet où j’ai dépouillé presque tous les articles de mes revues. Lorsque j’ai une question, je vais voir si un article en parle : une recherche particulière (par exemple un aïeul qui fut placé dans un hospice), ou une profession. C’est fastidieux lorsqu’on commence, mais ensuite ça se met à jour assez rapidement.
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Fichier de recherches
Le second fichier est mon fichier de recherches à proprement parlé. On y trouve plusieurs onglets :
– Arbre : la liste des sosas, avec quelques données complémentaires (notamment les recensements, vu les dates est-ce qu’il est trouvable/trouvé).
– Journal de recherche : liste des recherches qu’il me reste à faire / celles qui ont abouti. Les recherches à faire doivent représenter environ 150 lignes…
– Contrat de mariage / actes notariés ( il faut que je change le nom)
– Fiches matricule / 1GM : regroupe les permaliens vers les fiches matricule, mort pour la France, livre d’or… pour mes sosas et leurs collatéraux
– Armée napoléonienne : les liens vers les fiches dépouillées sur Geneanet où l’on trouve mes aïeux
– Articles : des idées d’article pour ce blog
L’onglet journal de recherches. Mon fichier de recherches est complété au fur et à mesure que je vérifie les informations à ma disposition sur mes ancêtres. Pour mon arbre j’ai terminé la 8ème génération, je suis sur le point de terminer la 7ème génération de mon mari.
L’avantage de ces fichiers en ligne, c’est qu’on limite les risques de perte de données, et ils sont accessibles partout dès lors qu’il y a une connexion internet ; et comme ce ne sont que des fichiers de données (pas de photos, illustration), ils sont relativement légers et rapides à ouvrir.
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La vie de Louis LEDUC, marinier [Défi 3 mois]
Après avoir présenté la vie des sœurs FOREST, épouses de mariniers, voici un premier article basé sur la vie de Louis LEDUC, époux de Cécile.
Louis LEDUC naît le 8 fructidor an III de la république à Saint-Satur, plus précisément à Saint-Thibault sur les bords de la Loire, dans une famille de mariniers. Profession qu’il exercera à son tour.
Le 18 août 1822, alors âgé de 26 ans, il épouse Marguerite GIRARD, elle-même fille et sœur de mariniers. Elle apportera sans doute un peu d’aide à son époux car elle est notée marinière sur quelques actes, mais elle sera couturière le reste du temps.
Comme nous le verrons dans les prochaines semaines, c’est une véritable communauté de mariniers qui s’est établie à Saint-Thibault. Thérèse MILIEN, la sage-femme qui assistera Marguerite GIRARD et déclarera la naissance de leurs enfants est elle-même femme du marinier Louis PERRAULT.
La signature que l’on retrouvera à chaque naissance ! Le 19 mai 1823, neuf mois tout juste après leur nuit de noces, naît leur première fille Caroline, viennent ensuite un fils Louis en 1825 puis Madeleine en 1827. Le 11 avril 1828 Louis, qui sera le seul fils de Louis LEDUC, meurt à l’âge de 3 ans.
En 1830 naît Céline qui ne vivra que deux semaines, puis Eloïse en 1831 et Louise en 1833. La fratrie en restera là, le 11 novembre 1835 Marguerite GIRARD décède. La suite, je l’ai déjà évoquée en partie ; Louis épouse quelques mois plus tard Cécile FOREST, qui n’est pas du tout issue du milieu des mariniers. Après le mariage, notre nouveau couple vit avec les quatre filles de Louis, alors âgées de 13 à 3 ans. Malheureusement en 1842, les deux plus âgées décèdent, Madeleine le 15 juin, puis Caroline le 2 novembre.
Louis décède le 1er novembre 1853, il ne verra donc pas ses filles se marier. La première, Eloïse, épousera un vigneron en 1854 ; la seconde, Louise, épousera un marinier de Pouilly-sur-Loire en 1862. Pouilly se situe à moins de dix kilomètres en amont, mais côté Nièvre.
Difficile de savoir quelle place pouvait tenir Cécile FOREST auprès de ses belles-filles. Elle n’est pas citée sur l’acte de mariage d’Eloïse, et elle décède un an avant le mariage de la seconde. Il n’est pas noté de tuteur, mais on retrouve dans les témoins et pour les deux mariages leur oncle maternel Simon SAULAY, tonnelier et vigneron à Saint-Satur. Sans doute est-ce lui qui aura veillé au grain.
Voici donc pour la descendance de Louis LEDUC. S’il na pas eu de fils marinier, sa dernière fille aura néanmoins épousé un marinier de l’autre côté de la Loire.
Et ses ascendants ?
Comme je le disais en introduction Louis LEDUC est issu d’une famille de mariniers, tout du moins du côté paternel. Son père Paul Etienne LEDUC, son grand-père Pierre LEDUC et son arrière-grand-père sont notés mariniers ou voituriers par eau. Découverte plus étonnante, sa mère Anne Elisabeth CHARPENTIER est fille d’un arpenteur royal, et son grand-père maternel est marchand et commerçant. Il devait être car une soeur d’Anne Elisabeth a épousé un procureur.
Le prochain article portera sur Simon GROSLIER, beau-frère de Louis LEDUC.
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Cécile, Thérèse FOREST et leurs maris mariniers [Défi 3 mois]
Pour ce premier article du défi 3 mois, la vie des sœurs FOREST, vue par le prisme de leur famille.
Pierre FOREST et Reine MOREUX sont mes ancêtres à la 8ème génération. Un couple somme toute ordinaire, lui vigneron , elle manœuvre, vivant à Sury-en-Vaux, au hameau de la Vallée. De cette union j’ai dénombré pour le moment huit enfants. Mon aïeule Reine FOREST, est née en seconde position en 1791.
Quatre ans plus tard nait Cécile, en quatrième position puis Thérèse, de nouveau deux ans plus tard.
A l’âge de 24 ans, Reine FOREST épouse Edmé THOMAS, laboureur et vigneron. Ils mèneront leur vie tranquillement comme bon nombre de mes ancêtres au rythme des saisons et des naissances.
Je ne sais pourquoi et nous ne le saurons sans doute jamais, mais Cécile et Thérèse tardent à se marier. Et alors que par habitude mes ancêtres bougent peu et épousent des gens de la terre (voire des tisserands), c’est à Saint-Satur que nos deux sœurs FOREST iront vivre.
En 1836 Cécile épouse à Saint-Satur Louis LEDUC, marinier au port de Saint-Thibault. Ce dernier est âgé de 40 ans, elle en a 41 ; il est veuf depuis 6 mois. Il avait eu sept enfants de son premier mariage. Je ne sais combien d’enfants sont encore présents dans leur foyer au moment du mariage, mais lors du recensement cinq ans plus tard, il ne reste que deux filles, Louise et Adèle.
Trois ans après Cécile, Thérèse épouse Simon GROSLIER, lui aussi marinier à Saint Thibault, veuf depuis seulement 3 mois. Il a 58 ans et Thérèse 41 ans. J’ai retrouvé cinq enfants de sa précédente union, mais au recensement de 1841 aucun ne vit avec eux.
Pourquoi deux mariniers ont épousé ces filles venues de Sury-en-Vaux, alors que leurs familles devaient peu se fréquenter ? Nous ne le saurons sans doute jamais. Si un jour je peux me rendre aux archives départementales de Bourges, trouver un éventuel contrat de mariage me permettrait d’avoir quelques renseignements supplémentaires.
Je ne sais pas si nos couples se sont mariés au bourg de Saint-Satur, ou au hameau de Saint-Thibault où l’on trouve une chapelle. Est-ce à cause de leur âge ? Cécile et Thérèse n’auront visiblement pas d’enfants de ces mariages. Voilà qui met un coup d’arrêt à mes recherches concernant une éventuelle descendance.
Simon décède en premier le 30 mars 1853, Louis le 1er novembre de la même année. Cécile et Thérèse, les deux sœurs, se retrouvent alors veuves et vivront seules à Saint-Thibault, chacune de leur côté, comme l’attestent les recensements.
Thérèse partira la première en 1860, Cécile la rejoindra un an plus tard.