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    X… Xème génération

    Un article assez court cette fois-ci, pour évoquer à ma Xème génération, les grand-parents de Jean BEAUNEZ.

    Les parents de Jean, Jean BEAUNEZ et Jeanne MILLARY se sont mariés le 19 février 1781 à Préporché ; toux deux étaient âgés de 22 ans.

    Quatre jours auparavant fut rédigé le contrat de mariage chez Maître ISAMBERT, notaire à Moulins-Engilbert. Les fiancés sont venus avec leur parents.

    Du côté de Jean, nous retrouvons François BEAUNEZ et Louise COGNARD, manoeuvres habitants au hameau des Beaunés, à Préporché.

    Du côté de sa mère, nous retrouvons Joseph MILLARY, vigneron demeurant aux Gauthés, toujours à Préporché. Il est accompagné de sa seconde femme Claudine BONDOUX ; la mère de Jeanne, Jeanne (ou Marguerite ?) LEGER femme en premières noces de Joseph est décédée auparavant.

    Quoi ? Un vigneron même dans le Morvan ?

    Je n’ai pas encore eu le temps de transcrire complètement cet acte, qui parle bien entendu d’argent ; je sais simplement que les futurs époux entreront dans la communauté de François BEAUNEZ et Louise COGNARD…

    Bon, et bien il me reste du travail pour en savoir plus sur cette dixième génération !

    Registre paroissial - Préporché -AD58 : 1769-1783 ; 4E 219 art5
    Contrat de mariage - Minutes de Maître ISAMBERT - AD58 
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    W…Water, l’acte inattendu lié au canal

    Water comme l’eau qui coule à Herry. C’est un acte curieux que j’ai découvert en dépouillant une liasse de minutes du notaire d’Herry : un acte d’engagement. Il faut tout d’abord que je replace cet acte dans le contexte de l’histoire locale.

    A Herry passe aujourd’hui le canal latéral à la Loire. Il a été construit afin d’éviter d’emprunter la Loire pour le transport de marchandises, un fleuve parfois capricieux et avec des débit faibles en été. C’est Napoléon 1er qui décida de la construction du canal en 1806 ; la construction débutera en 1827 et s’achèvera en 1838.

    Et ce canal se situe à moins de 500 mètres du hameau du Chêne.

    Le 9 avril 1838, une drôle de délégation constituée d’habitants d’Herry arrive chez Maître COURSIER :

    1. Jean DARON, père, manœuvre demeurant aux Petites maisons ;
    2. Louis HARDOIN, laboureur, demeurant à la Sarrée ;
    3. Etienne CHAUVEAU, manœuvre, demeurant au Monteau ;
    4. Antoine VISSET, journalier, demeurant à l’Usage ;
    5. Paul CHERRIER, journalier, demeurant à l’Usage;
    6. Etienne GIGOT, manœuvre, demeurant à Beauregard ;
    7. Léon LUTIGNIER, manœuvre, demeurant au Soucy ;
    8. Jaques BOUET, manœuvre, demeurant aux Courrées ;
    9. Pierre CHIRON, manœuvre, demeurant à Champalay ;
    10. Etienne DEBRET, charron, demeurant à Champallay ;
    11. Jean BEAUNEZ, jardinier, demeurant au village d’Enchesne.

    Quel est le point commun entre tous ces hommes qui vivent dans des hameaux différents ?

    Voici la suite de l’acte :

    « Lesquels ont dit qu’il importe à la commune d’aliéner la portion de chemins devenus inutiles par suite de l’ouverture du canal latéral à la Loire vers quelques parcelles de ses communaux pour le moins qu’ils avaient directement formé leur demandes devant le maire de la commune […]

    Je ne comprends pas tout à fait si nos onze hommes veulent racheter les chemins ou les communaux en eux-même, mais une chose est certaine ils sont sur les rangs !

    Tous s’engagent à payer comptant où avec avec intérêt légal.

    Certains demandent des surfaces importantes comme Jean DARON et Louis HARDOIN qui demandent 10 ares et demie pour 150 francs. Jean fera une demande beaucoup plus modeste un « petit morceau » sur l’Usage, pour 2 francs.

    Un acte dont je n’aurai absolument pas imaginé l’existence ; n’oubliez pas de toujours éplucher chaque minute d’une liasse !

    Engagement - Minutes de Jean-Baptiste COURSIER notaire à Herry - AD18 : 1838 ; E/23722.
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    V… Visitons la maison de Jean BEAUNEZ

    Jean BEAUNEZ a vécu une bonne partie de sa vie dans sa maison du Chêne d’Herry (parfois orthographié Chesne). Nous avons une description de l’intérieur dans les inventaires après décès de ses deux dernières femmes, mais aussi dans les documents lorsqu’il prépare sa succession.

    Le cahier des charges nous donne les précisions suivantes :

    « Cuisine et chambre surmontées de greniers couverts d’un toit de paille, une grange, une écurie et une étable surmontées échafauds couverts en paille, un hangar adossé au pignon est de cette maison, un four contigu à la cuisine, une cour devant le bâtiment et un mètre de terrain tout le long du mur sud servant de tour d’échelle. L’ensemble est limité : au levant par Mr Jean BEAUNEZ fils, au midi par l’Ouche de derrière,  au couchant par le même terrain et au nord par le chemin d’Herry à Chesne ».

    Mais la description la plus émouvante, je l’ai eue dans le partage testamentaire. Comme la maison va être séparée en deux, le notaire en fait un croquis. Une vraie pépite ! Chaque couleur correspond à l’un des enfants.

    Je ne sais pas à quoi correspond le bassin au Sud… Un puit ?

    Je peux maintenant tenter de retrouver la maison sur la carte du cadastre… D’abord plaçons les jouxtes, et tournons la maison avec le Nord vers le haut. Je fais de même avec la carte qui était tournée dans l’autre sens. Je me retrouve avec deux maisons qui pourraient correspondre, même si l’orientation n’est pas parfaite…

    Cahier des charges, partage testamentaire - Minutes de Louis COURSIER - Herry - AD18 : avril-août 1859 ; E/23766
    Plans du cadastre d'Herry - AD18 : section A5 des Buteaux,3P 2549/06
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    U… Un cycliste

    Je vais aujourd’hui vous présenter un homonyme de Jean BEAUNEZ, qui nous aura accompagné tout au long de ce challenge AZ. Lorsque j’ai trouvé trace de Jean dans la presse, j’ai recherché les liens possibles avec mon Jean, qui a importé ce patronyme à Herry. Je vous donnerai à la fin de l’article les indices qui me permettent aujourd’hui de les relier.

    Si la presse m’a surtout apporté des faits divers assez tristes sur cette famille, elle m’a aussi permis de trouver trace de ce collatéral grâce aux pages sportives.

    Avril 1934 – Il court au Grand Prix d’Herry, sur une distance de 50 kilomètres avec 34 autres participants. Le journaliste note  » la très belle course du coureur local Beaunez ». Il termine 5ème.

    Mai 1936. Cette fois-ci au Grand Prix de Précy qui s’est disputé sur un circuit de 7 km à couvrir sept fois. « Les échappées succèdent aux échappées et Berniot et Beaunez se distinguent particulièrement ». Il termine 4ème. On apprend à cette occasion qu’il est affilié au Vélo Club de Bourges (VCB).

    Octobre 1936. Lors de la fête annuelle de Garigny, Jean BEAUNEZ termine 1er.

    Juin 1937. Jean termine 14ème à Lurcy-Lévy mais l’article souligne qu’il fait partie des champions de demain.

    Septembre 1937. BEAUNEZ vainqueur à Herry ! « Le prix cycliste d’Herry disputé hier sur un circuit de 9 kilomètres à parcourir cinq fois a été une fois de plus émaillé de nombreuses crevaisons. Le local Beaunez, en grande forme, l’emporte assez facilement […] » Petit trésor à la fin de l’article, on lui tire le portait !

    La fin de l’histoire est plus triste. La neurasthénie semble être un mal familial, Jean se suicide en 1939 au cours de son service militaire, ce qui lui vaudra un bel hommage dans le journal.

    Je suis loin d’avoir trouvé toutes ses courses…

    Venons-en maintenant au lien avec notre Jean BEAUNEZ « l’ancien ». J’avais bien trouvé la trace d’un Jean BEAUNEZ dans le recensement de 1931 à la Sarrée d’Herry, né en 1916 à Précy et vivant avec ses grand-parents François BEAUNEZ et Clémentine. Il était alors électricien. Mais faute d’avoir l’état-civil sur cette époque, difficile de savoir s’il s’agit bien de lui !

    La confirmation viendra d’un contributeur à sauvons nos tombes sur Geneanet, qui a pris en photo la tombe de Jean BEAUNEZ, à Précy. Les dates sont bien les bonnes ! Je peux donc maintenant compléter l’arbre avec certitude !

    Merci à Joël DUBOIS qui a déposé cette photo sur Généanet

    Jean est le fils d’Auguste BEAUNEZ et Clémentine LANGOU. Il connaîtra peu son père… en effet celui-ci combattra lors de la guerre de 14-18. De ce que je comprends, il est resté au dépôt à Bourges, et a donc dû rendre visite à sa famille car Jean est né en 1916… J’apprends dans sa fiche matricule qu’Auguste décède en 1918 d’une maladie contractée au service. Jean vivra avec sa mère et ses deux frères chez ses grand-parents paternels.

    Sa mère disparaît des recensements entre 1921 et 1926. Avant l’âge de 10 ans, Jean se retrouve donc seul avec ses grand-parents. Son grand-père François fut le fils unique de Jean, décédé très jeune. Que de malheurs dans cette famille…

    La dépêche du Berry : 5 avril 1934, 28 mai 1936, 21 octobre 1936, 9 septembre 1937
    Recensements - Précy - AD18 : 1921, 6M0244
    Recensements - Herry - AD18 : 1926, 6M0275 ; 1931,6M 0306
    Fiche matricule d'Auguste BEAUNEZ - AD18 : 2R 629
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    T… Tutelles

    Plusieurs des enfants de Jean BEAUNEZ furent concernés par une tutelle.

    Les éléments en ma possession m’amènent tout d’abord au décès de Jeanne DUSSAULT le 24 septembre 1836. Il s’écoule plusieurs mois, et le 1er mars 1837 se tient un conseil de famille. Jean BEAUNEZ est tuteur légal de ses deux filles ; leur oncle Daniel DUSSAULT, meunier à Chalivoy, est désigné subrogé tuteur.

    La tutelle de la plus âgée des deux sœurs (Marie Jeanne) prend rapidement fin, le 15 septembre 1837, avec l’émancipation légale lors de son mariage. Jeanne Louise attendra l’année 1848.

    La liquidation de la succession de leur mère est d’ailleurs tardive, puisqu’elle survient le 27 mai 1849, dix ans après que leur père se soit remarié.

    Cette liquidation permet de connaître les recettes pour chacune d’entre elles : 701,72 francs. Les dépenses apparaissent dans le compte de tutelle du 7 juin : 19,55 francs pour chacune des soeurs, dont une bonne partie vient des frais d’enregistrement.

    Jean se trouve donc « reliquaire » pour chacune de ses « pupilles » de 682,17 francs. Sa fille aînée avait reçu une avance de 446 francs, il ne lui restera donc plus que 236,17 à percevoir.

    L’histoire se répète malheureusement avec le décès de la troisième femme de Jean, Marie CANDRET le 7 décembre 1848. Le 26 décembre un conseil de famille se tient : Jean est de nouveau le tuteur légal, François DUSSAULT beau-frère de feue sa femme est subrogé tuteur de ses enfants. Nous retrouvons d’ailleurs François pour l’inventaire après décès qui se tient le 3 janvier.

    La tutelle de Rosalie sera de courte durée, car elle épouse le 6 mars Louis LINARD.

    Comme je l’ai déjà raconté, Jean sent sa fin proche et rédige son testament. Dans ses dernières volontés il souhaite que son gendre devienne tuteur de ses enfants les plus jeunes. Mais il n’est pas au courant…

    Alors qu’a-t’il répondu ?

    La réponse vient dans un acte du 8 mai 1864. Louis est décédé en mars, et la tutelle dont il était investi va changer de main…

    Louis a visiblement accepté sa tâche, il fut tuteur de Louise et Théodore. Mais son décès change la donne… Un conseil de famille suit son décès le 17 avril, à la suite duquel Cyprien BEAUNEZ devient tuteur de son demi-frère et sa demi-sœur.

    Étonnamment, les « recettes » des deux enfants ne sont pas les mêmes : 73,08 francs pour Louise, 290,74 francs pour Théodore. Alors qu’il n’y a pas de détail pour les dépenses de Louise (peut-être car elle est partie travailler ?) nous avons une liste très fournie pour Théodore :

    • Chez le marchand-épicier COURTILLAIS : 1,50 francs
    • Chez DESFLEURS, sabotier à Herry : 2,75 francs
    • Chez PAMAIS pour un chapeau : 2 francs
    • Chez DEBRET tailleur à Herry pour de nombreux vêtements : 14,50 francs
    • De nouveau un passage chez le sabotier DEFLEURS : 3,10 francs
    • Puis chez le tailleur DEBRET : 16 francs
    • Nouvelle paire de sabots : 4,50 francs
    • Un complément chez le tailleur pour : 4 francs.
    • En frais de nourriture jusqu’au 24 juin, date à laquelle Théodore changera de maison : 243,48 francs.

    Le détail du calcul pour les frais de nourriture

    Au final Théodore se retrouve donc débiteur de 1,29 francs. Mais comme Rosalie lui devait 25,05 francs suite à la succession, elle lui donnera 23,76 francs.

    Inventaire après décès - Minutes de Jean-Baptiste COURSIER, notaire à Herry : 1837 ; E/23721.
    Compte de tutelle - Minutes de Jean-Baptiste COURSIER, notaire à Herry janvier mai 1849.
    Testament, compte de tutelle - Minutes de Louis COURSIER, notaire à Herry : avril-août 1859 ; E/23766.
    Compte de tuteur à tuteur- Minutes de Paul DUMOULIN notaire à Herry : mars-mai 1864 ; E/23782.
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    S… Silvain ARDOIN et les trois bougies

    Silvain ARDOIN n’a aucun lien de famille avec Jean BEAUNEZ. Pourtant nous les retrouvons le 14 mai 1859 avec Maître COURSIER, dix jours après que Jean ait dicté son testament, et le lendemain de la rédaction du cahier de charges pour la vente de ses biens.

    L’objectif de ce jour est de donner mandat à Silvain ARDOIN, propriétaire demeurant à Sancergues (à plus de 8 km), de vendre soit à l’amiable soit aux enchères les lots qui ont été définis la veille. Il y a quinze lots au total, le premier est la maison de Jean située aux Chênes, les quatorze autres étant diverses parcelles situées à Herry, dont la localisation a été présentée précédemment.

    Pour sa mission, Silvain ARDOIN aura pour salaire la moitié du « pot de vin » stipulé à l’article 5 du cahier des charges, soit 2,5% des ventes.

    Nous retrouvons nos hommes huit jours plus tard, le 22 mai, après que la vente aux enchères ait eu lieu. Celle-ci n’a pas été très concluante. Sur les quinze lots, seuls deux ont été vendus.

    Le treizième lot fut disputé : après plusieurs enchères Henri et Étienne CROCHET se sont portés acquéreurs (père et fils). Ils sont propriétaires et cultivateurs à la Grange Neuve ; ils achètent les 31 ares situés aux Hâtes pour 960 francs.

     » Trois bougies s’étant éteinte sans qu’aucune nouvelle enchère n’ait été portée, Messieurs CROCHET ont été proclamés adjudicataires indivis ».

    La vente du sixième lot a donné lieu à une anecdote étonnante. Cette fois, ce sont 30 ares de terres au Bourneau qui sont mis en vente. Louis BOUCHARD, garde particulier à Challivoy fait une offre au prix, pour 750 francs. Les trois bougies s’éteignent, il en devient donc acquéreur.

    Vient de moment de signer ; il indique qu’il le sait. Mais finalement….

    « M Bouchard ayant pris la plume et tenté de signé quoi qu’il ait déclaré qu’il le pourrait ce qui a donné lieu à la mention précédente de sa signature n’a pu tracer que les caractères imparfaits ci-dessus, et déclaré ensuite ne pouvoir signer autrement à cause d’un tremblement nerveux causé par l’âge. »

    Cahier des charges, procuration, adjudication - Minutes de Louis COURSIER - Herry - AD18 : avril-août 1859 ; E/23766
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    R… Rue Saint-Fulgent

    Aujourd’hui, nous nous intéressons de nouveau à l’un des enfants de Jean BEAUNEZ, Jacques. Lorsque Rosalie nait en 1841, son demi-frère avait déjà déjà dix-neuf ans.

    En 1856, on retrouve Jacques lors du recensement au hameau du Chêne à Herry. Il y vit avec toute sa famille; aucun commentaire le concernant. Deux an plus tard, le 6 septembre 1858, il est témoin du mariage de son frère Cyprien et de Rose DEBONDANT.

    Le 3 janvier 1859 on dresse l’inventaire après décès de Marie CANDRET, mon aïeule et belle-mère de Jacques. Le notaire donne la valeur de tout ce qu’il y a dans la maison, mais note aussi toutes les dettes. Et j’ai découvert à cette occasion que Jean avait payé pour son fils Jacques des frais à l’hospice des aliénés de Bourges, pour un coût de 122 francs. Pour donner un ordre de grandeur, une génisse (vache qui n’a pas encore eu un veau) et deux porcs valaient 130 francs.

    Extrait de l’inventaire après décès de Marie CANDRET – E/23765 – Archives 18

    Les détails de son séjour à l’hospice des aliénés je ne les ai découverts que récemment lors d’une visite aux Archives du Cher qui détiennent les archives de l’asile de St Fulgent, qui fut remplacé à la fin du XIXème siècle par l’asile de Beauregard.

    Jacques a vraisemblablement fait au moins deux séjours à l’hospice de St Fulgent, puisque dans les listes nominatives fournies tous les semestres à la préfecture il est indiqué que le préfet du Cher a ordonné son placement le 5 mars 1872 et qu’il y est entré le 11 avril 1872 avec le matricule 1388. Il souffre de « manie chronique » et selon les périodes est noté inoffensif ou dangereux. Le terme de manie chronique n’est plus utilisé aujourd’hui, sans doute une forme d’agitation ou plutôt de bipolarité. C’est en tout cas différent de l’épilepsie, de la démence ou de l’imbécilité.

    Les dossiers individuels n’ont malheureusement pas été conservés pour cette période, ce qui aurait permis d’en savoir plus sur les conditions de son placement et sur son décès.

    A la place de l’asile de Saint-Fulgent se tient aujourd’hui le centre d’action médico-sociale (Google street view)

    Jacques décède le 3 février 1879 à l’asile de Bourges, à une heure du matin. Il était alors âgé de 57 ans. Ce sont deux gardiens de l’asile qui vont déclarer le décès.

    Article mis à jour le 14 décembre 2022

    Acte de naissance - Herry - AD18 : 1813-1822, 3E 2005
    Acte de mariage - Herry - AD18 : 1853-1862, 3E 3705
    Acte de décès - Bourges - AD18 : 1879, 3E 4654
    Inventaire après décès - Herry - AD18 : minutes de Louis COURSIER, E/23765
    Recensement - Herry - AD18 : 1856, 27J 0082
    Listes nominatives de l'asile Saint Fulgent - AD18 - 1X/368
  • Non classé

    Q…Que cultivait Jean BEAUNEZ ?

    A la suite des inventaires après décès de ses deuxième et troisième épouses, Jean accompagné du notaire de l’époque et de témoins a réalisé une estimation des récoltes. L’occasion de savoir exactement ce qu’il cultivait !

    Récolte 1837

    L’inventaire après le décès de Jeanne DUSSAULT a été réalisé le 22 mai 1837, l’estimation des récoltes le 23 juillet de la même année. Voici donc les cultures et les surfaces :

    • Méteil (mélange de plusieurs espèces) sur 85 ares – 96,25 francs
    • « Maraîche » (si j’ai bien lu, peut-être du maraîchage ?) sur 40 ares – 21 francs
    • Froment sur 1,40 hectares – 261 francs
    • Avoine sur 15 ares – 7,5 francs
    • Pommes de terre sur 10 ares – 7,5 francs
    • Pois ronds (petits pois ?) sur 60 ares, déjà récoltés. Il est indiqué 150 francs… et une somme de 700 francs supplémentaires… ça me semble beaucoup, mais c’est bien ce que l’on retrouve dans le total.
    • Pois (déjà récoltés) sur 6 ares – 30 francs
    • Haricots sur 12 ares – 9 francs

    Pour un total de 1255,25 francs. Je comprends mieux pourquoi dans certains actes, Jean était indiqué « jardinier » ; c’est sans doute lié à la présence importante de légumes.

    Récolte 1859

    L’inventaire après décès de Marie CANDRET a eu lieu le 3 janvier 1859, l’estimation de récoltes le 16 juin suivant.

    Ce qui est assez amusant, c’est qu’entre temps un nouveau notaire est arrivé (le fils du précédent en fait). Il précise dans l’inventaire après décès que l’estimation des récoltes n’est en fait pas très légale, et que normalement il faut compter les frais d’implantation des cultures. Mais l’estimation des récoltes étant une coutume locale, il consent à la faire.

    Petit rappel de la loi
    • Orge, haricots, froment sur 37 ares- 35 francs
    • Froment sur 22 ares – 25 francs
    • Blé, haricots sur 46 ares – 50 francs
    • Blé sur 92 ares – 190 francs
    • Mauvaise récolte de blé sur 10 ares – 12 francs
    • Excellente récolte de blé sur 20 ares – 70 francs
    • Trèfle sur 52 ares – 50 francs
    • Pommes de terre sur 32 ares – 38 francs
    • Blé et trèfle sur 63 ares – 440 francs
    • Petits pois – 50 francs

    Pour un total de 660 francs.

    Estimation de récoltes - Minutes de Jean-Baptiste COURSIER - Herry : 1837, E/23721
    Estimation de récoltes - Minutes de Louis COURSIER - Herry : Avril-août 1859, E/23765
    
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    P… Paulin

    Encore une triste histoire aujourd’hui. Elle concerne Paulin, le jeune frère d’Alice.

    Il n’aura eu qu’une coutre vie, ça je le savais déjà car j’ai trouvé son acte de décès alors qu’il n’avait que 4 ans. Puis j’ai trouvé la raison dans les journaux de l’époque…

    Le 9 novembre 1893, Jean-Baptiste LINARD et sa femme s’absentent de leur maison à Récy, et laissent le petit Paulin seul. Il cherche de quoi jouer, et prend alors une bouteille d’essence, apparemment placée sur la cheminée. L’essence se répand, et bientôt ses vêtements s’enflamment.

    Il sort dans la cour en criant, alertant des voisins. Ceux-ci parviennent à éteindre le début d’incendie, mais lorsqu’ils arrivent à débarrasser Paulin de ses vêtements, il est déjà « atrocement brûlé ». Il succombe plusieurs heures plus tard « dans d’horribles souffrances ».

    Un journaliste de conclure après cette triste description : les dégâts matériels s’élèvent à 80 francs.

    Acte de naissance - Vinon - AD18 : 1883-1892, 3E 5321
    Acte de décès - Vinon - AD18 : 1893-1902, 3E 5771
    La Démocratie du Cher, 17 décembre 1893
    L'indépendant du Cher, 19 décembre 1893
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    O… Où se situent les terres de Jean BEAUNEZ ?

    Lorsque j’ai lu le cahier des charges pour la vente des terres de Jean BEAUNEZ, la tentation était grande en voyant cette liste de lieux-dits d’essayer de localiser les parcelles !

    N’ayant pas pu consulter le cadastre aux archives, par manque de temps et à cause des fermetures, j’ai utilisé les plans du cadastre disponibles en ligne. La carte date de 1829, le cahier des charges de 1859. Il me manque un quart des surfaces que je n’ai pas su localiser, ce n’est déjà pas si mal !

    Extrait du tableau d’assemblage du cadastre – Herry – AD18 – 3P 2549/01
    Extrait de la section C1 de Champalay – Herry – AD18 – 3P 2549/14

    La parcelle la plus au Nord correspond à trois petits ares de vigne situés à Champalay ; les parcelles sont reconnaissables par leur petite taille, et la forme allongée. J’ai bien le nom des propriétaires qui jouxtent la parcelle, mais cela ne m’est pas d’une grande utilité ! On ne trouve plus aucune trace de ce passé viticole aujourd’hui…

    Extrait de la section D1 de la Prée- Herry – AD18 – 3P 2549/17

    Si l’on se rapproche du hameau du Chêne, mais de l’autre côté du canal, on trouve 30 ares aux Bourneaux. Avec ces cartes il faut toujours faire attention, car le Nord n’est pas forcément en haut de la page ! De la même manière j’ai le nom des propriétaires qui se trouvent autour ; je sais donc que la parcelle ne se trouve pas à proximité d’un chemin…

    Extrait de la section A4 des Buteaux- Herry – AD18 – 3P 2549/05

    La parcelle suivante est située aux Hâtes. Deux zones assez proches portent le même nom… Je sais que la parcelle est bordée au couchant par la rue ; ce qui me fait penser qu’il s’agirait du point le plus proche du Chêne (en vert), Les Hâtes situées plus au Nord à proximité de la Prée étant bordées par le canal à l’Ouest.

    Extrait de la section A5 des Buteaux- Herry – AD18 – 3P 2549/06

    Enfin, de nombreuses parcelles sont logiquement situées autour du hameau du Chêne, où a vécu Jean. On retrouve les Ouches, les Grandes Ouches, l’Ouche de derrière, le Champ Luherne et le Champ Brouet.

    Aujourd’hui j’ai cherché la localisation, bientôt je vous présenterai ce qui y était cultivé…

    Minutes de Louis COURSIER - Étude d'Herry - AD18 : testament ; partage testamentaire, avril-août 1859 E/23766
    Plans du cadastre d'Herry - AD18 : Tableau d'assemblage, 3P 2549/01 ; section A4 des Buteaux,3P 2549/05 ; section A5 des Buteaux,3P 2549/06 ; section C1 de Champalay, 3P 2549/14 ; section D1 de la Prée, 3P 2549/17