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Seule et indigente
Aujourd’hui pas de grande maisonnée. Lors du recensement de 1872, Madeleine BOURGEOIS âgée de 64 ans vit seule rue de la Crille dans le village de Ménétréol-sous-Sancerre.
Dans les observations, il est noté « indigente ». Son fils, Jean DUMAY dont j’ai parlé ici, ne pouvait sans doute pas l’aider à subvenir à ses besoins, lui-même étant domestique dans une ferme.
Madeleine vivait déjà au même endroit en 1866, et je la retrouve de nouveau dans cette rue en 1876 ; elle est notée journalière, pas de nouvelle mention de son indigence. Elle meurt en 1877. Jean DUMAY sera témoin sur l’acte de décès.
Avec cette photo vous comprenez mieux pourquoi on parle de Ménétréol sous Sancerre. Le piton est visible en haut à gauche de la carte. -
Rosalie BEAUNEZ
Rosalie BEAUNEZ descend de l’une des rares branches de mon arbre qui ne soit pas orginaire du Sancerrois ! En effet son père Jean était originaire du Morvan, et a migré en compagnie de son oncle jusqu’à Herry.
Nous ne retrouvons pas Rosalie à Herry mais au village voisin de Feux, au hameau de Bel Air. Lors du recensement, elle est âgée de 32 ans et vit avec son second mari Louis PERROY, journalier de 37 ans.
De nombreux enfants complètent le foyer. Tout d’abord ceux de Rosalie et Louis PERROY : François, Théodule, Jean et Célestine âgés de 7 à 1 ans.
Le dernier enfant est Baptiste LINARD, 10 ans, issu du premier mariage de Rosalie. Mon ancêtre est le premier mari de Rosalie, Louis LINARD. Ils se sont mariés en 1864, elle était alors âgée de 17 ans et lui 24. Il décède seulement 5 ans plus tard, le temps d’avoir deux enfants, Louis et Baptiste.
Louis (fils), également mon aïeul, n’est pas présent dans ce foyer ; je pense avoir retrouvé sa trace dans les recensements mais il faudra patienter encore un peu…
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Quarante-deux, quarante-trois
42, 43… comme le numéro sosa des ancêtres dont je vais vous parler aujourd’hui.
Et un nouveau lieu, le Bourg de Verdigny. C’est là que vivent François COTAT, vigneron et 41 ans et Marie BLONDEAU, âgée de 40 ans. Trois enfants vivent avec eux : François Xavier, 14 ans, Louis Auguste, 13 ans, et mon aïeule Félicité alors âgée de 5 ans.
Le bourg de Verdigny depuis les vignes Félicité épousera Louis Désiré BLONDEAU (l’orphelin dont je vous ai parlé il y a peu), qui est son cousin germain.
Des légendes familiales que j’ai entendu, Félicité semblait être une femme au sacré tempérament ; veuve à 41 ans elle reprendra l’exploitation de main de maître comme l’atteste ses professions dans les actes : vigneronne, patronne, propriétaire…
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PONTOIS Rosalie, son mari et sa fille
Nous découvrons une nouvelle commune aujourd’hui, aux confins du Sancerrois en se rapprochant de la Loire.
Rosalie PONTOIS, vit avec son mari Jean-Pierre SERVEAU au hameau des Croupions à Saint-Bouize. Ils sont tous deux âgés de 50 ans, et Jean-Pierre est journalier. Ils vivent avec leur fille Marie Madeleine, mon aïeule âgée de 16 ans et qui deviendra couturière.
Non loin des Croupions, le canal latéral à la Loire et l’écluse de Lagrange. Si les parents de Rosalie vivaient à Saint-Bouize, Jean-Pierre SERVEAU était originaire de Sancerre. Ses grand-parents sont les derniers protestants de ma branche « huguenote ». Ils réhabilitèrent leur mariage protestant en catholique. En 1872, tout le monde est redevenu catholique dans mon arbre.
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Orphelin
Suite à l’article d’hier, nous restons au hameau des Egrots.
Nous y retrouvons l’un des premiers ancêtres que j’ai cherché dans les recensements, Louis Désiré BLONDEAU. Il n’avait que 6 ans lorsque ses parents sont décédés à 3 mois d’intervalle à l’âge de 41 et 39 ans. Il faut dire que cette année 1870, une épidémie de variole a sévi à Verdigny… (j’en avais parlé dans un ancien article de 2014). Ils laissent derrière eux quatre enfants, trois autres étaient morts avant leur première année ; l’aînée était âgée de 14 ans, et le petit dernier de 4 ans… et aucun grand-parent pour s’en occupé, tous étant décédé bien avant.
Deux ans plus tard lors du recensement de 1872, Louis Désiré âgé de 7 ans, a donc quitté sa commune pour aller vivre dans le hameau d’à côté avec son oncle François DOUCET, vigneron de 39 ans, et sa tante Catherine DEZAT. Il y vit avec une ribambelle de cousins : Ferdinand, Marie, Eugène, Eugénie et Joséphine, âgés de 14 ans à 3 mois.
Mais où sont passés ses frères et sœurs ?
- Toujours aux Egrots, je retrouve Marie Louise BLONDEAU, âgée de 12 ans, qui vit avec son oncle Ferdinand DOUCET, vigneron de 32 ans, et sa femme Marie PINON.
- Au hameau voisin de Chaudoux, je retrouve Rosalie et Théophile BLONDEAU, 14 et 5 ans. Ils vivent avec leur oncle Pierre BLONDEAU, propriétaire de 30 ans, Françoise RAIMBAULT leur tante et leurs cousins Léon 8 ans et Célestin 4 ans.
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NEVEU Marie
Après Marie MORIZET hier, nous retrouvons une nouvelle Marie aujourd’hui pour entamer la deuxième moitié du Challenge AZ !
Lors du recensement, Marie NEVEU est âgée de 53 ans et vit avec son mari Pierre FOUCHARD, de 7 ans son aîné, aux Egrots, commune de Sury-en-Vaux. Comme beaucoup de mes ancêtre, il y est vigneron. Marie est d’ailleurs issue d’une famille de vignerons de Verdigny ; si les Egrots sont bien sur la commune de Sury-en-Vaux, c’est un hameau éloigné du bourg et qui est collé à la commune de Verdigny
Ici nous voyons au premier plan le hameau de Chaudoux, sur la commune de Verdigny. Les Egrots sont cachés par des arbres, à gauche et à mi hauteur de la carte. Ils vivent avec deux de leurs fils, Patient âgé de 19 ans et Désiré Auguste âgé de 25 ans. Ce dernier décèdera le 21 août 1872 dans ce même hameau. J’ai recensé 5 enfants de ce couple, donc mon aïeule Marie Louise FOUCHARD qui en 1872 vit avec son mari François DEZAT, encore un vigneron, et leurs enfants.
Pierre FOUCHARD avait eu une première femme, Rose PERON. Ils se sont mariés à Verdigny en juillet 1837, elle est décédée en mai 1838. Peut-être était-elle enceinte, ou un accouchement qui s’est mal déroulé ?
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MORIZET Marie et ses petites filles
Nous quittons les collines du Sancerrois, pour nous rendre au hameau des Testards sur la commune du Noyer. Nous y retrouvons Marie MORIZET, journalière âgée de 67 ans qui vit avec deux de ses petites-filles : Eulalie Léontine PETIT, 7 ans, et Elise Antonise PETIT, âgée de 9 ans.
Marie est veuve depuis 35 ans, son époux Jean Alexis BEUCHON est décédé à l’âge de 32 ans, après seulement 8 ans de mariage. Elle ne se remariera pas. Marie ne le sait pas encore, mais à la date du recensement, il lui reste moins d’une année à vivre.
Le hameau des Testards n’est pas très loin de la Sauldre. Venons-en maintenant à ses petites filles. Il est étonnant qu’elles vivent avec leur grand-mère alors même que leurs parents sont encore en vie.
Je les retrouve dans la même commune du Noyer, mais place de l’église : Marie Joséphine BEUCHON, fille aînée de Marie MORIZET âgée de 41 ans, et son époux Pierre PETIT marchand épicier de 60 ans (merci aux généalogistes qui m’ont aidé pour la transcription sur twitter).
L’agent recenseur, qui a peut-être eu un coup de fatigue note sa femme comme étant Jean Baptiste BEUCHON (frère de Marie Joséphine et mon aïeul, dont j’avais parlé ici pour mon premier article du challenge). Deux de leurs enfants vivent avec eux : Auguste PETIT, 23 ans, horloger et Victorine PETIT, 15 ans.
Parmi les deux petites filles qui vivaient avec Marie MORIZET, Eulalie Léontine décèdera en 1180, à l’âge de 16 ans.
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LEGER Louis père et fils
Aujourd’hui les recensements nous mènent (encore) à Sury-en-Vaux, où nous retrouvons (encore) un vigneron.
Louis LEGER est donc un vigneron de 56 ans qui vit avec sa femme Marie GIRARD, 49 ans, au hameau des Giraults. Trois fils sont présents avec eux : Louis Henry, mon aïeul âgé de 21 ans, Jean Joseph âgé de 19 ans et Sylvain LEGER âgé de 17 ans.
Louis (père) vivra jusqu’à l’âge de 93 ans !
Vendangeurs et sabots ! Louis Henry de son côté épousera en 1874 Sidonie PORCHER, dont le père Etienne était tisserand, nous en avions parlé dans un précédent article. Louis Henry ne sera pas vigneron comme son père mais exercera la profession de son grand-père, à savoir sabotier. Son fils Justin fera de même … avant d’apprendre à mon grand-père, son petit-fils, à travailler le bois.
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Kyrielle d’enfants
J’ai retrouvé dans les recensements quelques familles nombreuses, voire très nombreuses.
Mon premier couple est Jean-Louis ROY, 41 ans, et Rosalie BLONDEAU, 37 ans. Ils vivent à Chaudenay sur la commune de Verdigny, où Jean-Louis est noté propriétaire ; dans les actes précédents il fut vigneron.
Ils emploient un domestique, Pierre VATTAN âgé de 22 ans. Un patronyme du coin !
Venons en aux enfants. Rosalie qui a quasiment mon âge au moment où j’écris cet article a mis au monde : Marie Louise, 15 ans, Hortense Valérie, 11 ans, Célestin Louis, 7 ans, Clémence Alice, 4 ans, Eugène, 2 ans et Pierre, 4 mois.
Mon aïeule ne figure même pas dans la liste … Marie Célestine est née en 1877, et est la cadette de 10 enfants !
Je m’éloigne un peu pour cette carte postale, qui vient du « Bas-Berry » (Indre), mais illustre parfaitement cet article. Poursuivons avec un autre couple : GUENEAU Louis, laboureur de 49 ans et Geneviève MERLIN âgée de 45 ans. Ils vivent au hameau du Thou sur la commune de Sury-en-Vaux.
Vient maintenant la liste des enfants : Joséphine, 16 ans, Florentine, 15 ans, Emile, 11 ans, Ferdinand, 10 ans, Eugène 7 ans, Valérie 5 ans et pour finir Justine et Euphrasie, visiblement des jumelles âgées de 4 ans. Là encore j’avais trouvé 10 enfants issus de ce couple. Leur aînée n’est autre que mon aïeule Hortense GUENEAU, qui au même moment était domestique dans une commune plus éloignée (et qui épousera Joseph REVERDY, dont je vous ai parlé la veille).
Mais la maisonnée n’est pas complète ! Car la belle-mère du chef de famille, Victoire BERTRAND âgée de 75 ans vit également avec la famille. Elle est née en l’an VI et décèdera en 1880 dans un autre village. Qu’a-t-elle fait entre 1872 et 1880, et pourquoi déménager ? D’autres recensements me donneront peut-être une piste…
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Joseph REVERDY
Joseph REVERDY a 25 ans lors du recensement de 1872. Il vit à Maimbray, un hameau du village Sury-en-Vaux avec sa mère Marie CROCHET âgée de 59 ans, sa sœur Marie REVERDY et son époux Étienne VATTAN. Marie CROCHET est décrite comme étant vigneronne ; ce n’est pas si souvent qu’une femme a une vraie profession !
Mes ancêtres ne vivaient clairement pas au château de Maimbray, mais ils devaient passer régulièrement devant. Le père de Joseph REVERDY, Joseph Ursin REVERDY, vigneron, est décédé en 1855 à l’âge de 45 ans. Joseph junior n’était alors âgé que de 9 ans.
Il se mariera 2 ans plus tard, avec Cécile Hortense GUENEAU.