-
Fouette, cocher ! [Exposition]
L’écomusée du pays de Rennes nous de propose de nouveau une très belle exposition , cette fois axée sur les transports à Rennes au temps du cheval. Je vous parle d’un temps où il fallait quatre jours pour relier Paris contre 2h en TGV et bientôt moins ! Les voitures se généralisent au XIXe siècle, le réseau routier se densifie, c’est l’essor du chemin de fer : bref les transports sont en mutation. A Rennes en 1821 de nombreuses modifications s’opèrent : on y crée des trottoirs, on pose des pavés en granit. Ensuite la canalisation de la Vilaine s’accompagne de la création de quais. Toutes les conditions sont réunies pour faciliter la mobilité.
Vue sur les quais – Archives de Rennes – Cote 100FI28
Une bonne place est réservée aux métiers en lien avec le cheval et les transports : bourrelier, charron, maréchal-ferrand, conducteurs en tous genre. Je les détaillerai dans de prochains articles au gré des démonstrations qui sont proposées tout ce premier trimestre.
D’anciennes voitures et engins roulants en tout genre sont exposés. On croirait vraiment avoir voyagé dans le temps, au son des sabots, calèches et bruits de la rue dans un décor XIXème siècle.
Bien entendu, l’exposition s’appuie sur de nombreux documents en provenance des archives (départementales, municipales). Tout un programme d’animation est prévu : des démonstrations de métiers anciens à des conférences…. dont une sur les voyages libertins au XVIIIe et XIXe siècle.
Une exposition à voir jusqu’au 31 août 2014.
-
Un arbre sans épine ?
Ce que les généalogistes redoutent par-dessus tout : tomber sur une épine généalogique. Un cul de sac, un acte introuvable, bref un grain de sable qui empêche plus ou moins la progression dans son arbre. Et c’est précisément le généathème de janvier.
Oui mais voilà, mon arbre est presque tout lisse !
- Pas d’enfant abandonné jusqu’à présent.
- La présence d’enfants naturels ne m’a pas empêché de trouver les ascendants de leur mère (comme dans le cas de Valérie GODON).
- J’ai bien eut quelques épines, mais dont j’ai trouvé la réponse : comme le mystère du décès de Louis BLONDEAU ou l’acte de mariage de Thomas MERLIN.
Il est possible d’aider les autres généalogistes en ce mois de janvier, une première liste se trouve ici.
-
J-10 : le MOOC Première Guerre Mondiale expliquée au travers des archives
J’ai découvert un peu par hasard ce que sont les MOOC. Mooc signifie « Massive Open Online Course », cours en ligne massifs et ouverts en français. Ce sont des formations en ligne qui se déroulent sur une période de quelques semaines. FUN, France Université Numérique, est une plate-forme créée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour proposer des MOOC en français.
Le site est ouvert depuis octobre 2013, certaines sessions auraient être utiles pour mon activité professionnelle, mais non j’ai flashé sur celle-ci :
« La Première Guerre Mondiale expliquée à travers ses archives »
FUN-MOOC : la première guerre mondiale… par fr-universite-numeriqueCe cours est proposé par l’université Paris Ouest Nanterre la Défense. Le rythme est de douze séances réparties sur douze semaines. Les informations sur ce cours sont disponibles ici.
Le programme est alléchant : les belligérants et leurs colonies, l’industrialisation de la guerre, la vie à l’arrière, la propagande, représenter la guerre, passer à la paix… Ce ne sont que des extraits d’un contenu qui me semble vraiment riche.
J’ai cru retomber quelques années en arrière lorsque j’ai reçu un mail me rappelant mon inscription ainsi que la date de la rentrée fixée au 16 janvier 2014. Mon état d’esprit du moment :
Ce qui me motive :
- Le thème du cours et le programme qui promettent d’être passionnants !
- Je pense que cela va m’aider dans mes travaux généalogiques, pour appréhender cette période mais aussi peut-être tester de nouvelles méthodes de travail.
- Des questions matérielles toutes bêtes : c’est gratuit et on s’organise comme on veut (ou comme on peut).
Mes craintes :
- Le temps nécessaire : j’ai mon premier métier qui est prenant, mon second métier de maman et en plus je vais endosser une casquette d’étudiante ?
- L’évaluation finale par QCM me semble un peu déstabilisante. De plus j’ai cru voir qu’aucun certificat ne viendrait attester la participation à ce cours… Dans ce cas, comment le valoriser sur son CV ?
Bien entendu d’autres généablogueurs sont inscrits, en voici la liste non exhaustive : Brigitte, Céline, Véronique, Élise, Gen&O, Véro
Alors rendez-vous le 16 pour la rentrée !
-
Vacances de Noël généalogiques
J’ai réussi à trouver un peu de temps durant ces vacances pour avancer sur quelques points de ma généalogie (et autres).
– Je suis retournée aux archives du Cher pour peu de temps malheureusement. J’ai malgré tout pu avoir un cours particulier sur le fonctionnement des archives notariales et découvrir mes deux premiers contrats de mariage.
– J’ai poursuivi l’écriture de quelques articles, dont mon bilan, la finalisation des articles portant sur Marie Joséphine BEUCHON. A cette occasion, j’ai pu observer que les articles peuvent se diviser et en donner de nouveaux : à partir du premier article commencé au mois de mai (tout de même !), j’en ai écrit un second sur les enfants car le premier devenait bien trop indigeste. Et un troisième est en préparation ! J’ai enfin planifié mes publications sur le premier semestre et noté toutes mes idées. Pour le Challenge A à Z de juin prochain, il n’y a plus que les lettres Y et Z pour lesquelles je n’ai pas l’ombre d’une étincelle.
– J’ai continué l’indexation des poilus sur le site mémoire des hommes. La commune de Sury-en-Vaux est terminée !
– J’ai discuté avec mon grand-oncle, et ça ce n’est pas rien ! J’avais mis par écrit ma déception de ne pas avoir pris de notes lorsque mon grand-père avait identifié les personnes présentes sur la photo de mariage de mes arrière-grand-parents. Voici qui est presque réparé ! Sur les 39 personnes présentes à ce mariage, il ne subsiste plus que quatre points d’interrogation. En-dehors de cette photo j’ai appris quelques informations sur mon arrière-arrière-grand père et je sais maintenant que des photos militaires sont conservées chez lui !
-
Pierre Augustin, Victorine Julie et Marie Elise PETIT
Je poursuis aujourd’hui ma saga sur les enfants du couple BEUCHON x PETIT. Souvenez-vous, ce couple avait eut neuf enfants, dont trois seulement ont atteint l’âge de se marier (pour se rafraichir la mémoire, c’est ici). Ce qui m’a frappé, c’est que ces enfants ont eut des métiers bien loin de ceux de leur parents, et que les filles ont épousé des artisans et se sont installées en « ville ».
Pierre Augustin : horloger … puis aubergiste
Je retrouve Pierre Augustin, premier enfant de notre couple, en 1870 dans les archives : il est témoin de la naissance de Marie Eugénie FRELAT, et à 21 ans nous apprenons qu’il exerce la profession d’horloger ! Un métier bien loin de celui de ses parents qui lors de leur mariage étaient respectivement cultivateur et domestique.
Il épouse le 7 mai 1873 Marie Louise RIDE au Noyer. Il est toujours horloger et ses beau-parents quant à eux sont aubergistes (ils étaient auparavant taillandiers). Deux ans plus tard son beau-frère Marie Alphonse Isidore RIDE se marie … et est également horloger dans la commune de la Chapelle d’Angillon.
Sauf que Pierre Augustin va changer de métier… En 1876 il est devenu cabaretier ou aubergiste selon les actes. Je me suis posé la question de savoir pourquoi ce changement de métier ; l’hypothèse la plus probable serait qu’il a repris avec sa femme l’établissement de ses beau-parents.
Victorine Julie : boulangère à Sancerre
Victorine Julie épouse le 9 novembre 1875 Alexandre BOIN, boulanger à Sancerre. Elle s’installe avec son mari à Sancerre pour y devenir boulangère rue Saint Jean. Même si ce n’est pas une grande ville, quel changement de statut tout de même !
Rue Saint Jean à Sancerre – La boulangerie devait se trouver ici
Marie Elise Antonise : sage femme à Henrichemont
La petite dernière de la famille se marie le 12 mai 1884 à Henrichemont avec Hippolyte Achille DUMAS serrurier, appartenant à la réserve de l’armée active. Et oh surprise, elle n’est pas simple ménagère ! A 21 ans, elle exerce la profession de sage-femme, et habite également en ville. Je la retrouve donc régulièrement comme déclarante dans les registres de naissance de la ville d’Henrichemont. Je ne trouve qu’un seul enfant de ce couple, Joséphine Marie Alice DUMAS.
-
Marie-Joséphine BEUCHON, 1 mariage pour 2 reconnaissances
J’ai rédigé il y a un an un article sur mes ancêtres Valérie GODON, épouse de Jean-Baptiste BEUCHON. Cette fois-ci, je me suis intéressée à Marie-Joséphine BEUCHON, la sœur de Jean-Baptise, née le 25 août 1830 à Boucard (qui sera rattaché plus tard à la commune du Noyer). Leurs parents, Jean Alexis BEUCHON et Marie Catherine MORIZET, sont sabotiers.
Naissances et mariage
Marie Joséphine met au monde son premier enfant, Pierre Augustin BEUCHON le 28 septembre 1848 à Boucard. Elle est alors âgée d’à peine 18 ans et est domestique. Nous apprenons sur l’acte de naissance que Pierre Augustin nait au lieu-dit la Dionnerie de père inconnu. Le déclarant est Agnan BONNAULT, journalier de 38 ans et le témoin est Augustin LEGER, sabotier de 32 ans.
Deux ans plus tard nait Jean Baptiste Amédée le 7 février 1850. Sauf que cette fois un certain Pierre PETIT, 33 ans habitant aux Forges du Noyer tout comme Marie-Joséphine déclare la naissance. Et ce n’est pas tout :
Du sieur Pierre Petit déclare reconnaitre être le père de l’enfant
Un témoin de la naissance est Pierre MEUNIER, huissier. Il y avait peut-être en effet quelques papiers à rédiger…
La même année Marie-Joséphine BEUCHON et Pierre PETIT se marient le 12 novembre au Noyer. Pierre PETIT est propriétaire et âgé de 38 ans. Marie-Joséphine a 20 ans et est toujours domestique au Noyer. L’occasion de reconnaître enfin les deux naissances précédentes ! Vous aurez noté que, comme bien souvent, le premier enfant portait le prénom de son père.
Notre couple déménage et nous le retrouvons au lieu-dit La Foyetterie, toujours sur la commune du Noyer. Quatre filles rejoignent la fratrie : Marie Joséphine Augustine en 1852, Victorine Julie en 1856, Marie Louise en 1858 et Marie Léonore Eugénie en 1859.
En 1860, l’hécatombe
1860 sera une année funeste pour notre couple : Marie Louise, leur troisième fille, décède le 29 février 1860 à l’âge de 24 mois.
Tout s’accélère au mois de décembre ; Marie Léonore, leur dernière fille, décède le 2 décembre 1860 aux Ânes. Elle est âgé de 14 mois. Jean-Baptiste BEUCHON, son oncle et mon aïeul, est le déclarant. Marie Joséphine Augustine décède trois jours plus tard, le 5 décembre 1860 à l’âge de 9 ans. Jean-Baptiste BEUCHON est de nouveau déclarant.
Jean Baptiste Amédée PETIT, le second fils reconnu décède le 11 décembre 1860 à l’âge de 11 ans.
Perdre quatre enfants en un an, je me demande bien ce qui a pu se passer dans leur famille : maladie ? famine ?
Les lieux où a vécu notre famille
La vie continue
Deux nouvelles filles vont naître de notre couple : Marie Elise Antonise en 1862 puis Eulalie Léontine en 1863.
Je ne connais pas la raison, mais notre couple déménage dans le bourg du Noyer et Pierre PETIT devient marchand épicier. Un fils nait : Jules Adrien le 30 juillet 1868 qui décède deux semaines plus tard.
Visiblement, il n’exercera pas longtemps cette profession. En 1875, Victorine Julie se marie avec Alexandre BOIN, boulanger à Sancerre. Son père est alors indiqué propriétaire. Le 29 juin 1880, Eulalie Léontine décède à l’âge des 16 ans au lieu-dit les Testars ; le sort s’acharne une fois de plus sur cette famille. En 1884, Marie Elise Antonise épouse Hippolyte Achille DUMAS serrurier à Henrichemont.
Sur les neuf enfants, seuls trois atteindrons l’âge de se marier : ils feront tous les trois de beaux mariage, mais ça j’en parlerai dans un prochain article…
Cliquez pour agrandir
-
Bilan généalogique de l’année 2013
Pour ce mois de décembre, le généathème consiste à faire son bilan généalogique de l’année écoulée ainsi que des projets à venir !
- Une année riche en articles
Si j’ai publié autant d’articles cette année, c’est certainement grâce aux divers challenges mis en place par Sophie Boudarel, dont le but était justement de faire vivre nos blogs !
Il y a tout d’abord eut le Challenge A à Z : bloguer chaque jour une lettre de l’alphabet. Cela fait donc 26 articles en un mois. Si l’idée est vraiment très bonne, je n’ai quasiment pas eut le temps de préparer mes articles et j’en suis donc diversement satisfaite.
Les généathèmes : cette fois-ci un thème par mois. Plus de temps de préparation, et comme pour le challenge la joie de lire sur les autres blogs leur variation sur le même thème.
Une fois ces missions remplies, cela remotive aussi pour écrire d’autres articles !
- Les généablogueurs sont super sympas
Je ne me rendais pas tellement sur les réseaux sociaux, et puis je me suis inscrite sur twitter. C’est là que j’ai rencontré de nombreux généablogueurs, et l’ambiance est tout simplement très bonne ! Astuces, humeurs, partages d’articles : je veux dire merci à vous tous, je me sens moins seule au fin fond de ma campagne. En espérant vous rencontrer dans la vie réelle (gros projet pour 2014).
- Considérations généalogiques
Lentement mais sûrement, j’ai pu avancer sur ma généalogie, notamment suite à la mise en ligne des archives du Cher. En lien aussi avec mon arrêt qui m’a clouée au canapé ; sans généalogie je serais peut-être devenue folle ?
Autre changement cette année, deux dépenses : le passage de ma généalogie à Hérédis version 14. Un logiciel vraiment simple à utiliser et qui répond à mes besoins : des fiches faciles à saisir, un outil de recherche efficace, la construction des arbres … Autre dépense pour le passage de mon compte généanet en prémium : simplification des recherches et plus de possibilités pour l’habillage de mon arbre en ligne.
Ces deux évolutions m’ont amené à débuter un gros chantier : noter mes sources en face de chaque évènement, ce que je n’avais pas fait en temps et en heure, grisée par mes découvertes.
Enfin, le changement d’adresse et de gestion de mon blog qui passe de blogger à wordpress.
- Projets à venir
Poursuivre la mise à jour de mes sources, je pense surtout à mes visiteurs sur geneanet.
Le challenge A à Z qui se tiendra en juin : la majorité des lettres ont trouvé leur article, il me reste à finaliser quelques recherches complémentaires et dégrossir la rédaction des articles. Cette année, je me donne une contrainte complémentaire : les articles porteront sur mes ancêtres ou ceux de mon mari ; pas de régionalisme ou d’histoire pour cette fois-ci.
Trouver des contrats de mariage : j’en ai déjà parlé ici, j’ai dressé une première liste de contrats de mariage à recherché. Sauf que les archives étaient fermées le jour où je pouvais y aller. A reporter pour l’an prochain.
Poursuivre mes recherches sur le passé militaire de mes aïeux, surtout ceux ayant connu al première guerre mondiale.
En conclusion : un programme bien chargé !!!
-
Calendrier de l’avent généalogique
Pour ce mois de décembre, je vais vous proposer quelques découvertes chaque jour à la manière d’un calendrier de l’Avent.
Beaucoup moins prenant en temps que le challenge A à Z, chaque jour correspondra à une vidéo, un ancien article, une photo… Il suffira de cliquer sur le chiffre, en espérant que vous passerez un bon moment !
-
Morts pour la France 14/18 : trois Dezat [4]
Voici le dernier des quatre articles planifiés pour ce généathème du mois de novembre portant sur la guerre de 14/18. Après avoir présenté les hommes morts pour la France de Sury-en-Vaux et Verdigny [1], être allés en Belgique en août 1914 [2] puis dans les tranchées du bois d’Ailly en 1915 [3], je conclurai (pour cette année) en évoquant les trois « DEZAT » morts pour la France.
- Henri Fernand DEZAT
Henri Fernand est né le 15 novembre 1893 à Sury-en-Vaux. Il est le fils de François DEZAT, vigneron, et Marie Louise DELAPORTE.
Son dernier régiment sera le 405ème régiment d’infanterie. Celui-ci est constitué le 15 mars 1915. Le 28 septembre, 1915 il est noté dans le journal des manœuvres et opérations (jmo) des services de santé :
Attaque des points M » et N ». Attaque de la tranché des tirailleurs et du bois de la Folie (1er et 3ème bataillon). Pertes : officiers blessés : 21, tués : 17, troupe 6 blessés.
Henri Fernand Dezat fait parti de ceux-ci. Il est tué à l’ennemi à Neuville Saint Vaast dans le Pas de Calais. Le bois de la Folie porte malheureusement bien son nom…
Ce régiment sera disloqué le 10 juillet 1916. Quelques pages après le 28 septembre, je suis tombée sur ce texte, qui nous fait un peu mieux comprendre ce que les soldats devaient endurer. Ici il est question de la préparation à la défense contre les gaz asphyxiants.
15 au 30 novembre : instruction des hommes pour la défense contre les gaz asphyxiants (mise en place des [???[ et des cagoules – emploi des pulvérisateurs à hyposulfite – fabrication de l’oxygène au moyen de l’appareil Régnier – passage dans atmosphère chlorée – appareils respiratoires [???].
Enfin, voici un plan de la zone du bois de la Folie trouvé sur un forum ….. Il est tiré des jmo.
- Les frères Louis et Julien Achile DEZAT
Je n’ai pas découvert tout de suite qu’ils étaient frères, et pourtant…
Dans les registres d’État Civil de Sury-en-Vaux je trouve la naissance de Louis François DEZAT le 28 septembre 1893, fils de DEZAT Joséphine Louise et d’un père inconnu. Jospéhine Louise se marie le 2 juins 1894 avec Louis DEZAT … l’occasion de reconnaître la naissance de François Louis. Pas besoin de changer de nom !
Le 19 août 1896 nait Julien Achille Dezat, fils de ce même couple. Les frères descendent tous les deux du couple Alexandre DEZAT et Scholastique REVERDY (mon premier article du challenge AZ de 2014 portera certainement sur eux).
Louis DEZAT fait partie du 4ème régiment d’infanterie comme de nombreux hommes de Sury-en-Vaux. Il échappe aux évènements survenus à Signeulx [2]. Il décède à l’hôpital de Lyon le 19 octobre 1914 de maladie contractée au combat. Il est âgé de 21 ans.
Son jeune frère Julien Achille appartient au 360ème régiment d’infanterie. Il est tué à l’ennemi le 5 juillet 1917 à Braye en Laonnois dans l’Aisne, juste à côté du chemin des Dames. Il a 20 ans. Encore une fois peu d’indices. Il est noté dans le JMO :
Dans la nuit du 5 au 6, le 5ème bataillon est relevé par un bataillon du 169 et va s’installer en réserve de question à Ostel et dans les tranchées environnantes.
Dans le tableau récapitulatif des pertes, j’apprends que son n° de matricule est le 8767 et qu’il appartenait à la 21ème compagnie. Entre le 22 juin et le 25 juillet, 52 hommes sont tués et 87 blessés.
-
Morts pour la France 14/18 : le bois d’Ailly [3]
Après vous avoir présenté les morts pour la France 14/18 de Sury-en-Vaux et Verdigny, nous avons voyagé en Belgique en août 1914. Cette fois-ci nous partons pour les tranchées situées dans la Meuse, plus précisément au niveau du bois d’Ailly.
- Les hommes
Cette fois-ci, nos hommes ne faisaient pas partie du même régiment mais ont tous trouvé la mort en avril 1915 au bois d’Ailly.
Louis, Camille ROBERT est né le 16/05/1893 à Sury-en-Vaux (au lieu-dit de la Vallée) de parents tisserand et couturière. Il était soldat de 2ème classe au 29ème RI lors de son décès le 24/4/1915 au bois d’Ailly.
Georges Isidore COTTAT est né le 14/3/1894 à Verdigny, de parents vignerons à Chaudoux. Il était également soldat de 2ème classe au 27ème RI lors de son décès le 14/4/1915 au bois d’Ailly (commune de Marbottes).Le troisième homme, est Charles LEGER, 2ème classe au 56ème RI. Il meurt le 7 avril 1915 au bois d’Ailly. En recherchant quelques informations sur cet homme, comme pour les précédents, je fais une découverte : Charles LEGER est en fait le frère de mon arrière-arrière grand père Émile Justin LEGER. Je garde donc son histoire pour une prochaine fois.
- La zone du Bois d’Ailly
La zone du bois d’Ailly se situe dans la Meuse, entre les communes de Saint Mihiel et de Marbotte.
A Marbotte se trouve d’ailleurs actuellement une nécropole nationale.
- Journal du 29ème RI, le 24 avril
8h : ordre est donné de faire partir le 1er bataillon à la Croix Saint Jean. Un bataillon du 100ème le remplace. Pendant la matinée, une Compagnie du 100ème, aidée par les grenadiers du 2ème bataillon s’installe à la droite de celui-ci dans la tranchée prise sur une longueur de 150 mètres.
A 10h, la 12ème compagnie quitte le point 5 et va rejoindre son bataillon à Pont sur Meuse.
A 21h, ordre est donnée de faire partir le lendemain à 6h15 le 1et bataillon et du 8ème.18 tués, 10 blessés, 20 disparus. Louis, Camille ROBERT en faisait partie.
Une journée où l’on ne parle pas de grands combats, une journée presque « ordinaire dans les tranchées.
- Journal du 27ème RI, le 14 avril
Le régiment occupe les mêmes emplacements que la veille.
5h : les 5 et 6èmes compagnies relèvent en 2ème ligne les 7èmes et 8èmes compagnies qui viennent bivouaquer à la Croix Saint Jean.
15h15 : le 1er bataillon quitte Pont sur Meuse pour aller remplacer le 3ème btn et des éléments du 13è d’Infanterie pour les remplacements en première ligne. Le relevé s’effectue difficilement, les 1ères, 2ème et 4èmes compagnies ne connaissant qu’imparfaitement leurs nouveaux secteurs. Elle est toutefois terminée à 22 heures.Encore une fois pas de grandes batailles. Se dire que Georges Isidore COTTAT, est peut-être mort tout « simplement » à cause d’un problème d’organisation…
Le quatrième et dernier volet de ce généathème sur la guerre 14/18 portera sur les « Dezat » morts pour la France. Mais je pense que je vais poursuivre mes investigations l’an prochain et peut-être même les années suivantes.
Nécropole nationale à Marbotte – Google street view 2013
Sources : SGA Mémoire des Hommes. Fiches Morts pour la France. Journaux des Marches et Opérations. Archives du Cher : actes de naissance.