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    O … Originaire de …

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    Je continue un peu la discussion avec Solange, lui parle des communes de la Nièvre que je connais, lorsque je suis interrompue par un nouvel ancêtre…

    Homme : Si tu recherches un ancêtre voyageur, je pense être celui qui a fait le plus long chemin !

    Je réfléchis.

    Moi : Edmé DUMAY ?

    Edmé : Oui, c’est bien moi !

    Moi : Non seulement vous n’êtes pas originaire d’un département limitrophe, mais en plus j’ai mi un petit moment à comprendre d’où il s’agissait !

    Edmé : Ah bon ?

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    Moi : Oui, il y avait écrit département de Lionne.

    Edmé : Oui, l’Yonne !

    Moi : Non mais sur l’acte il était écrit Lionne !

    Edmé, perplexe : Oh tu sais je ne sais pas signer, alors l’écriture de l’Yonne…

    – Moi : Quoi qu’il en soit, j’ai découvert de nouveaux lieux : Venoy, Signelais… Que j’ai hâte d’en savoir plus !

    La suite demain.

  • Challenge

    N… Nièvre la suite

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    Avec cette deuxième branche nivernaise, je retrouve donc un nouvel ancêtre vigneron : décidément !

    Moi : Votre famille était originaire de Saint-Père ?

    Solange : Du côté de mon père oui, du moins de ce que j’en sais. Ma mère par contre était originaire de Saint-Martin-du-Tronsec.

    Moi, surprise : Tiens, je ne connais pas cette ville ! Une nouvelle zone pour mes recherches ?

    Solange : Pourtant non, c’est assez proche…

    Après vérification, cette commune a changé de nom pour devenir Saint-Martin-sur-Nohain, une localité qui me parle plus. Cette commune se trouve à 7 kilomètres au sud-est de Saint-Père. J’en fait part à Solange, qui semble étonnée du changement de nom.

    Moi : Et le bourg de la commune a été déplacé dans un hameau plus central. Même l’église a été démontée et remontée !

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    Solange, un peu triste : C’est dommage, car le nom de la commune était lié à une belle légende.  AU IXème siècle, les reliques de Saint Martin de Tours avaient été déplacées de Tours à Auxerre, car on craignait les invasions normandes. Je ne sais plus trop si c’était au voyage aller ou retour… Mais quoi qu’il en soit les pèlerins chargés du transport suivaient la vallée du Nohain et furent pris dans un orage. Ils demandèrent l’hospitalité à l’abbaye de Saint-Laurent. De peur que cela ne soit un piège, on leur refusa l’hospitalité.  Comme le Nohain était en crue, il fallut gravir une côte voisine.

    Ils trouvèrent un vieil orme sec dans lequel furent abritées les reliques. Le lendemain, l’arbre était couvert de feuilles verdoyantes ! En souvenir on bâtit à cet endroit une chapelle, puis une église et cela donna son nom à la commune. Voilà pourquoi ce déménagement m’attriste un peu…

    (Et c’est bien compréhensible)

    La suite demain.

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    M… Ma branche nivernaise

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    Plus aucun bruit dans la pièce, tous attendent de savoir quel est ce fameux premier ancêtre que j’ai découvert hors du Cher.

    Moi : Mon premier ancêtre qui n’était pas berrichon est une ancêtre : il s’agit de Solange GALLARD.

    Je vois une femme s’approcher, je vais enfin la rencontrer !

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    Moi : Que je suis heureuse de vous rencontrer ! Vous avez un statut tout à fait particulier pour moi.

    Solange, surprise : Ah bon ?

    Moi : Oui, vous êtes le premier ancêtre dont j’ai découvert une origine en-dehors du Berry. Vous auriez vu mon sourire ce jour-là !

    Solange : Certainement. Mais ce n’est pas si loin, finalement,  l’autre côté de la Loire.

    Moi : Oui, mais peu importe la profession que pouvaient avoir vos parents, pour moi c’était déjà l’excitation !

    Solange : Comment ? vous ne connaissez pas leur profession ? Cela devait pourtant figurer dans les actes.

    Moi : Non sur votre acte de mariage, il y a des gribouillis difficiles à lire.

    Solange: Et bien, cherchez celui de mon frère.

    Moi : Bien, je vais me rendre sur les archives de la Nièvre

    Solange, en hochant la tête : Non, il s’est également marié dans le Berry, pas très loin de Sury-en-Vaux, à Léré.

    Moi, intriguée : Ah ?

    Je cherche donc ledit mariage. Solange a épousé un vigneron de Sury-en-Vaux, Jean DELAPORTE, en 1775. Son frère Claude s’est marié sept années plus tard à Léré, je vais enfin connaître la profession de Blaise GALLARD, père de Solange.

    Moi, en lisant l’acte tout haut : alors … Claude Galard, âgé de vingt sept ans, domestique, fils de Blaise Galard vigneron en la paroisse de Saint Pierre…

    Je m’arrête. Mes ancêtres scrutent ma réaction, je réprime de peu un « Encore un vigneron ??? ».

    La suite demain

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    L … Le secret de Louis LINARD

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    Je suis un peu déçue de ne pas avoir percé le mystère autour du mariage d’Henri CHAMPAULT. Mais mes ancêtres veulent peut-être garder quelques secrets.

    Même si j’ai très envie de connaître le fin mot de l’histoire, je me retiens donc de parler des circonstances de la mort de Louis LINARD.

    J’ai parcouru quelques numéros du petit Charitois tout à fait par hasard sur internet. Il concerne assez peu mes ancêtres car il relate surtout ce qui se passe de l’autre côté de la Loire, mais il y a parfois quelques faits divers concernant les communes limitrophes. J’ai peut-être ainsi retrouvé un ancêtre, Louis LINARD, dont l’âge sur le journal concorde. Le pauvre se serait suicidé.

    LINARD

    Le Petit Charitois – 2Mi 347 (AD 58)

    Mais cela je le garde pour moi, et je n’en parlerai pas à Jean BEAUNEZ qui est l’un de ses aïeuls. D’autant que le ton de l’article m’avait profondément déplu !

    J’ai définitivement envie de parler de choses plus gaies !

    Moi : et si l’on parlait des premiers ancêtres que j’ai découvert hors du Cher ?

    La suite demain

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    K … 200 kilomètres pour se marier

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    Après avoir parlé de mes ancêtres poilus, mon cerveau commence à bouillonner. Avoir mes ancêtres sous la main : voilà qui devrait m’aider à élucider quelques mystères.

    Moi : Est-ce que Henri CHAMPAULT est ici ?

    Un homme s’avance, visage allongé, cheveux châtains et yeux gris-bleus.

    Henri : oui ?

    Moi, joyeuse : Ah vous allez pouvoir résoudre une énigme vous concernant !

    Henri, surpris : Vraiment ?

    Moi : Mais oui, votre mariage ?

    Henri : Et bien quoi, mon mariage ?

    Moi : Faire plus de 200 kilomètres pour se marier ce n’est pas banal ! Vous vous êtes mariés au Coteau dans la Loire alors que vous étions tous deux originaires du Sancerrois. Et vous en avez profité pour légitimer un enfant né hors mariage.

    Henri, évasif : peut-être…

    K1.

    Moi : Surtout que je ne vous retrouve pas dans les recensements du Coteau en 1906 ni à Jars où vous avez pourtant eu une fille cette même année ! Et ensuite vous êtes partis à la Chapelotte, puis à Neuilly ?

    Henri : Désolé je ne me rappelle plus bien. Il doit bien y avoir une trace quelque part.

    Moi, déçue : Bon, tant pis.

    Henri : Mais il me reste un petit-fils encore en vie, et il ne vit pas très loin de chez tes parents. Peut-être saurait-il quelque chose ?

    Je hoche la tête tandis qu’il s’éloigne, ça aurait été trop facile qu’il me donne la réponse !

    A suivre

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    J … Je poursuis avec mes poilus

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    Je poursuis ma lecture des fiches matricules, entourée par mes ancêtres.

    Moi :  Du côté de mon père, il y a les deux poilus que je connais le mieux. C’est lié au fait que j’ai vu leurs photos, et que des membres de la famille ont raconté leurs mésaventures.

    Le premier, Léonard BLONDEAU était canonnier dans un régiment d’artillerie de campagne. Il est revenu très affaibli de la guerre, aurait respiré des gaz toxiques…  Il mourra assez jeune, à 43 ans. Il sera décoré de la croix de guerre et aura une belle citation dans son dossier.

    Le second est Justin LEGER, j’en ai déjà parlé dans différents articles cette année.

    « Oui, mais nous n’avons pas lu ! Raconte-nous ! » (il est vrai que la majorité de mes ancêtres ne savent pas lire, et se connecter à internet depuis l’au-delà n’en parlons pas !)

    Moi : Ce qu’il faut retenir c’est qu’il fut gravement blessé au cours de la guerre. Il était devenu fortement handicapé d’une jambe, ce qui ne l’empêchait pas de labourer avec son cheval d’une main et sa béquille de l’autre !

    Difficile d’imaginer ce qu’ils ont vécu…

    Mais, j’arrête là ! C’est moi qui vous parle alors que je devrais profiter de vous avoir avec moi pour apprendre à vous connaître !

    La suite demain

    G2

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    I … Ils ont fait la guerre

    Lire le début ici.

    A l’évocation de la guerre, le silence se fait dans la pièce.

    Moi : même si je n’ai pas connu mes ancêtres qui ont combattu. J’ai retrouvé leur trace dans les archives. Par qui voulez-vous commencer ?

    Un homme : honneur aux dames, commençons par les ancêtres de ta mère.

    Je sors les fiches matricules, et mes ancêtres se regroupent autour de moi. A mon tour de leur apprendre l’histoire familiale !

    Moi : Commençons par Louis François Joseph LINARD. Le père de mon arrière-grand-mère. Il était dans le 4ème régiment d’infanterie. Il sera évacué de nombreuses fois : une première fois pour blessure de guerre le 9 décembre 1914, il partira en convalescence à Marseille. Il repart aux armées en mai 1915. Cette fois il tombe malade et est évacué à Bar le Duc puis Chaumont. Il retourne au combat en juillet 1916, et est de nouveau évacué pour maladie à Bourges un mois après. Il retourne combattre en septembre 1916, définitivement cette fois. Il sera nommé caporal en avril 1918.

    Avec cette nomination, ses ancêtres hochent fièrement la tête.

    Moi : Pierre Francisque CHAMPION a aussi combattu. Encore un de mes ancêtres préféré, figurez-vous qu’il était charbonnier ! On apprend aussi qu’en 1900 il est devenu clairon. Il a combattu dans les régiments d’infanterie, mais aussi dans l’infanterie territoriale. A partir de 1918 il a été mobilisé sur les voies ferrées à Bondy.

    En fait beaucoup de mes ancêtres étaient âgés et ont combattu dans l’armée territoriale. Ce qui n’a pas empêché une bonne partie de mes ancêtres d’être blessés ou d’avoir combattu plus près du front par la suite !

    A suivre…

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    H … Hors-la-loi

    Lire le début de l’histoire ici.

    Je continue ma discussion avec André NEVEU et Louis REVERDY son beau-fils, mes notaires et procureurs du bailliage de Sancerre.

    André : mais tu sais que tu as un autre illustre ancêtre qui se nommait REVERDY !

    Louis acquiesce.

    – Louis : oui, François REVERDY né vers 1615 qui était garde au Comté de Sancerre. Et son fils François avait la même fonction. Figures-toi que François, le fils, avait le surnom de La Garde. Et il fut le garde de Monseigneur de prince Son Altesse Henri Jules de Bourbon, Prince de Condé, Comte de Sancerre !

    Ils échangent des regards ravis.

    André : En voilà un qui pourrait bien devenir ton ancêtre préféré !

    Mes yeux commencent à briller.

    Moi : Oh non, l’un de mes ancêtres préférés c’est Jean-Louis BLONDEAU.

    André : Ah tiens ? Mais qui est-ce ?

    Louis : Il était peut-être noble ? Ou bien un descendant d’un roi de France ?

    Moi : oh non, rien de tout cela.

    André, se gratte la tête : Pour faire mieux que François REVERDY…. il était peut-être un artisan renommé ? Que faisait-il ?

    Moi : de la contrefaçon de monnaie !

    JL

    Mes ancêtre écarquillent les yeux et me regardent fixement. Je poursuis :

    Moi : il faut absolument que je me rende aux archives pour lire tout ce qui concerne son procès. J’ai entendu dire qu’il se serait échappé du tribunal et s’est sauvé … avec de faux papiers ! Il n’est certainement pas là ce soir, j’imagine que comme toujours il est introuvable….

    Ma révélation n’a visiblement pas l’effet escompté.

    André se fâche : Ahhh ces jeunes, quel bel exemple en effet ! Tu préfères un hors-la-loi à d’honnêtes ancêtres !

    Moi :  ah non, dans mes ancêtres préférés et que j’admire il y a aussi ceux qui ont combattu pendant la Grande Guerre…

    La suite demain

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    G … Grandes fonctions, la suite

    Lire le début de l’histoire ici.

    Je me souviens bien avoir trouvé trace de ces ancêtres notaires et procureurs. Difficile de savoir s’ils étaient vraiment des privilégiés !

    Moi : il me semble me souvenir que Louis REVERDY et votre fille, Anne, avaient eu besoin d’une dispense de mariage.

    André : En effet, ils ont le même arrière-arrière-grand-père, Laurent GUENEAU. Un ancêtre du côté de ma mère. Et regarde !

    J’ouvre la dispense.

    Moi : ils signent tous les deux, même Anne ! Et nous sommes en 1693 !

    André acquiesce de la tête. Mais un élément, attire mon attention.

    Moi : Par contre il est indiqué que la dispense est accordée car Louis et Anne sont de pauvres habitants de la paroisse de Sury-en-Vaux.

    André : Ah ça, nous ne sommes pas noble pour autant !

    Moi, changeant de sujet : Tout de même, ces dispenses sont bien utiles !

    André : Il faut dire que dans nos villages, au quatrième degré tout le monde est cousin avec tout le monde !

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    Louis, le beau-fils, prend la parole.

    Louis : d’ailleurs on retrouve des dispenses concernant mes enfants. Regarde en 1720. Il s’agit du mariage de mon fils Louis avec Marguerite RIMBAULT.  Et lui aussi signe l’acte.

    Moi, essayant de lire le document : je n’arrive pas bien à lire votre profession … Praticien ? Ne me dites pas que vous étiez médecin en plus !

    Louis, en rigolant : non, cela signifie simplement que je suis notaire seigneurial, que j’ai des connaissances de droit, mais pas les diplômes. En 1726 on trouve également la dispense pour le mariage de ma fille, Françoise avec François REVERDY.

    Je décide de ne rien dire car mes ancêtres sont susceptibles, mais quand même François REVERDY qui épouse Françoise REVERDY il y a de quoi sourire !

     

    La suite demain.

  • Challenge

    F … Faudrait pas oublier les personnalités !

    Lire le début de l’histoire ici.

    Jeanne s’éloigne donc, me laissant pensive, tentant de retenir tout ce que je venais d’entendre.

    Plusieurs hommes s’approchent maintenant de moi. L’un d’entre eux, le mieux habillé, prend la parole.

    Homme : Nous comprenons un peu ta déception en découvrant tous ces ancêtres manœuvres ou laboureurs, mais tu as aussi des personnalités qui étaient très respectées.

    Les autres hommes hochent de la tête.

    L’homme poursuit : Oui, tu as bien des ancêtres qui savaient signer et écrire au XVIIème siècle.

    Par exemple, moi-même et mon beau-fils Louis REVERDY étions à la fois notaire et procureur au bailllage. La juridiction n’était peut-être pas très importante, mais tout de même !

    La suite demain (article court en lien avec un emploi du temps professionnel chargé !).