• Mes ancêtres

    Le sosa 1000 de mes enfants : protestant au nom étrange marié deux fois à la même femme

    Après m’être intéressée à Jean VATAN, mon sosa 1000 qui me fit voyager au Luxembourg, voici de l’heure de présenter le sosa 1000 de mes enfants (mon sosa 488).

    Jacques SERVEAU, né en 1759, exerce une profession très commune dans mon arbre à savori qu’il est vigneron descendant d’une lignée de vignerons. Sa mère, Marguerite HABERT est une descendante des bouchers de Sancerre que j’avais présenté l’an dernier lors du challenge AZ. Il épouse Marie DUCLOUX, fille d’un vigneron protestant de Sancerre. Et chose étrange ce mariage figurera une seconde fois dans l’état civil … comme réhabilitation d’un mariage protestant par le curé de Sancerre.

    Petit rappel historique : sous Louis XVI fut promulgué l’édit du 28 novembre 1787, dit « édit de tolérance ». Il permit entre autre, de « reconnaître » les mariages même s’ils n’étaient pas catholiques. Dès lors les protestants pouvaient faire enregistrer le contrat de mariage par le curé ou le juge royal du domicile.

    Ce fut chose faite pour notre couple le 28 novembre 1788. Voici la transcription de cet acte :

    L’an mil sept cent quatre vingt-huit le vingt huit novembre, pardevant nous curé de Sancerre, se sont présentés au logis curial Jacques Serveau fils majeur de François Serveau et de Marguerite Habert et Marie Anne Duclou fille maj. de défunt Pierre Duclou et de défunte Marie Diot. Tous deux de cette paroisse gens non catholiques et ci-devant conjoints en union conjugale sans avoir observé les formalités prescrites par les ordonnances du Royaume, lesquels désirant faire réhabiliter leur mariage selon l’édit de Novembre 1787 et procurer à leurs enfants l’état légitime et [] ont déclaré devant nous qu’ils se sont pris et se prennent en légitime et indissoluble mariage et qu’ils se promettent fidélité en conséquence de quoi nous avons déclaré audites parties qu’elles sont unies en  légitime et indissoluble mariage et ont lesdits époux déclaré avoir de leur précédent mariage non conforme aux ordonnances du Royaume trois enfants savoir Etienne né le 16 décembre 1782, Marie née le 1 juin 1784 et Martin Aignan né le 12 décembre 1787 baptisés à Sancerre letout en présence de Jean Lemélé Marie Duclou Etienne Lecleve et Jean Seguay tous quatre témoins domiciliés à Sancerre, qui ont signé avec nous sauf ceux qui ne le savent.

    Détail amusant, les témoins ont également fait réhabiliter leur mariage le même jour.

    sosa1000serveau

  • Considérations généalogiques

    Rapide test d’Heredis 2015 – « la version médias »

    La société BSD Concept a sorti il y a quelques jours une nouvelle version de son célèbre logiciel de généalogie Heredis¹. J’utilise actuellement la version 2014 « pro » sur PC et j’ai saisi l’occasion qui nous est offerte de tester la démo de cette nouvelle version.

    Une fois le logiciel installé, je cherche la copie de mon arbre qui s’ouvre en deux temps trois mouvements dans la nouvelle version. C’est d’une facilité déconcertante. L’écran d’accueil est convivial et le fond peut être modifié : c’est sympa, mais l’écran d’accueil ne reste généralement affiché que durant quelques secondes.

    Ecran acueil

    Saurez-vous reconnaître où a été prise la photo ?

    Une fois l’arbre ouvert, je me retrouve en terrain connu car l’organisation du bureau est très semblable à la version 2014. Voici maintenant le top 3 des nouveautés que je veux partager avec vous.

    3. La localisation des ancêtres

    Ce n’est pas une nouveauté à proprement parler car cette fonction existait déjà précédemment. Je l’avais ouverte une fois, et ne m’en suis plus servie par la suite : l’ancienne version n’était ni très belle ni très intuitive. Dans la version 2015, la carte fait peau neuve et des systèmes de filtres permettent de limiter les sources que l’on souhaite afficher. Remarque : ce sont les bourgs des communes qui sont géolocalisés et non pas les lieux-dits.

    Carte

    2. Les archives en ligne

    Une autre nouveauté est la possibilité d’ouvrir en quelques clics les archives en ligne dans une nouvelle fenêtre. Les archives sont classées par pays, puis en archives départementales / municipales / nationales. C’est très simple d’utilisation, et encore une fois le chargement est rapide. Mais cet outil n’est pas qu’une simple liste de liens, car il est possible de capturer l’image des actes à l’écran. C’est pour moi le gros point positif, tant il est parfois fastidieux de sauvegarder les actes avec certaines visionneuses. Il est ensuite possible de traiter l’image : la rogner, modifier la luminosité, les contrastes…, l’enregistrer et éventuellement saisir un acte en direct via le module de saisie par actes déjà présent dans la version 14. Je dois vous avouer qu’à ce moment précis, mon ordinateur a planté…

    Archives2

    1. L’outil photos

    Passons maintenant à l’outil photo. Celui-ci permet la gestion des médias. Là encore les fonctions basiques peuvent être utilisées : recadrage, modification de la luminosité, du contraste…  Il est possible d’identifier les individus présents sur la photo, ce qui crée ensuite une vignette qui deviendra elle-même un média associé à l’individu. Attention, ce module n’a pas pour but l’aide à l’identification des individus comme pourrait le faire Picasa. Je trouve cet outil très utile pour les photos de mariage par exemple.

    Photo

    Bonus : découvrir des outils qui existaient déjà

    Ce fut un gros moment de solitude lorsque je me suis rendue compte que ce que je prenais pour des nouveautés … existaient déjà dans la version précédente. Je m’en doutais déjà, mais j’en ai la preuve : je n’utilise pas Heredis 2014 à 100%. Je n’ouvre quasiment jamais le module de saisie par acte, le dictionnaire des professions ou encore l’arbre chronologique. Il me reste encore du boulot !

    Alors, vais-je acheter cette nouvelle version ? Il est trop tôt pour le dire. Je ne sais pas encore si ces innovations à elles seules me feront sauter le pas pour mettre à jour ma version, ce qui me coûtera 49,99€. Je vous conseille également de lire les deux articles consacrés à Heredis 2015 sur le blog d’Arverne et d’Armorique.

    ¹ Clément nous avait proposé un sondage sur les logiciels utilisés par les généalogistes, Heredis arrivait en tête avec 51% des votes. L'intégralité de l'article est ici.
  • Dans les archives,  Généathème,  Vieux métiers

    Ce qu’André MOINDROT, vigneron, possédait en 1865

    Je vous présente aujourd’hui un acte qui ne concerne pas directement mes ancêtres mais qui a attiré mon attention alors que je parcourais une liasse d’actes notariés l’an dernier. Il s’agit d’une vente aux enchères d’effets personnels d’André MOINDROT, décédé le 31 décembre 1865 au village des Vignes à Sury-en-Vaux. L’acte est établit par Maître Amédé Henri BUOT, notaire de Sury-en-Vaux. La vente concernait 61 objets ou lots d’objets.

    Si cet acte m’intéresse, c’est qu’il concerne un vigneron, métier très représenté parmi mes ancêtres, et qu’il me donne un aperçu de ce qu’ils  pouvaient posséder. Cet article sera ma participation au Généathème du mois de mars concernant les métiers anciens.

    • Matériel pour travailler la vigne et les cultures

    Deux serpes, quatre faucilles, un faucillon, une batterie de faulx, une autre vieille faultx,   de la ferraille, une vieille faultx, une besace et un sac, un repoussoir (qui doit correspondre au poussoué ci-dessous). Une tine (une sorte de tonneau) et un tonneau, une hotte.

    IMG_20150323_142958Le poussoué est une pièce de bois placée sous l’aisselle, maintenue par une corde ou une lanière de cuire. Il aide à enfoncer les piquets dans le sol de la vigne.

    • Vêtements

    Cinq gilets, huit culottes (pantalons), trois blouses, deux vestes, quinze chemises, trois bonnets de coton, une paire de bas.

    • Linge de maison

    Douze draps, trois lits de plume, trois paires de rideaux (en toile), une couverture en laine et deux couvertures en toile.

    • Meubles

    Une horloge, deux coffres, une roue à filer, un saloir, deux pots à saler, deux maies (certainement des meubles, mais cela peut aussi désigner des contenants pour la vendange).

    Il y a malheureusement deux lignes pour lesquelles j’ai un problème de lecture : cinq cents kilos de ??? et un lot de buis. Au final la vente a rapporté un tout petit plus de de deux cent francs de l’époque.

     500kg

    Cinq cents kilogrammes de ??? – C’est bête que je ne sache pas ce que c’est, car c’est ce qui a été vendu le plus cher !

    Édit : sept minutes seulement après la publication, Jordi m’a apporté la solution. Il fallait lire : cinq cents kilogrammes de foin !

     Actes notariés de Maître Amédée Henri BUOT - Archives du Cher - E 19790