• Dans les archives,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le document du mois – Sury-en-Vaux, toilette berrichonne

    En février, les généanautes sont invités à présenter leur document coup de cœur. Après avoir hésité entre divers documents tirés des archives, j’ai finalement décidé de vous présenter cette reproduction de carte postale.

    Sury en Vaux EgliseMais me diriez-vous, pourquoi choisir une simple carte postale ?

    Parce que j’ai vu cette carte reproduite en grand format toute mon enfance, accrochée chez mon grand-père. Certainement un hommage au village de Sury-en-Vaux quitté par mon grand-père, alors qu’une longue lignée de DEZAT y a vécu.

    Que voit-on sur cette carte postale ? Au premier plan, nous avons des habitants du village en habits du dimanche. Je serai même tentée de dire, en habits folkloriques, comme le suggère le titre de la carte : « Toilette Berrichonne ». La vue est prise depuis la route de Ménetou-Râtel qui nous montre en arrière-plan l’église Saint-Etienne. Celle-ci date du XIIIe siècle, mais a été fortement remaniée au XIXe siècle. La carte date du début du XXe.

    Regardez bien au premier étage de l’église, ne voyez-vous rien ? Une statue de taille humaine est postée et regarde au loin. Maintenant une question : de qui s’agit-il ?

    Si vous lisez l’article avec attention depuis le début, vous seriez tenté de dire Saint-Etienne, comme le nom de l’église. Et bien non, c’est une statue de Saint-Vincent, patron des vignerons.


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  • Généathème,  Histoire locale

    Morts pour la France 14/18 : trois Dezat [4]

    Voici le dernier des quatre articles planifiés pour ce généathème du mois de novembre portant sur la guerre de 14/18. Après avoir présenté les hommes morts pour la France de Sury-en-Vaux et Verdigny [1], être allés en Belgique en août 1914 [2] puis dans les tranchées du bois d’Ailly en 1915 [3], je conclurai (pour cette année) en évoquant les trois « DEZAT » morts pour la France.

    • Henri Fernand DEZAT

    Henri Fernand est né le 15 novembre 1893 à Sury-en-Vaux. Il est le fils de François DEZAT, vigneron, et Marie Louise DELAPORTE.

    Son dernier régiment sera le 405ème régiment d’infanterie. Celui-ci est constitué le 15 mars 1915. Le 28 septembre, 1915 il est noté dans le journal des manœuvres et opérations (jmo) des services de santé :

    Attaque des points M » et N ». Attaque de la tranché des tirailleurs et du bois de la Folie (1er et 3ème bataillon). Pertes : officiers blessés : 21, tués : 17, troupe 6 blessés.

    Henri Fernand Dezat fait parti de ceux-ci. Il est tué à l’ennemi à Neuville Saint Vaast dans le Pas de Calais. Le bois de la Folie porte malheureusement bien son nom…

    Ce régiment sera disloqué le 10 juillet 1916. Quelques pages après le 28 septembre, je suis tombée sur ce texte, qui nous fait un peu mieux comprendre ce que les soldats devaient endurer. Ici il est question de la préparation à la défense contre les gaz asphyxiants.

    15 au 30 novembre : instruction des hommes pour la défense contre les gaz asphyxiants (mise en place des  [???[ et des cagoules – emploi des pulvérisateurs à hyposulfite – fabrication de l’oxygène au moyen de l’appareil Régnier – passage dans atmosphère chlorée – appareils respiratoires  [???].

    Enfin, voici un plan de la zone du bois de la Folie trouvé sur un forum ….. Il est tiré des jmo.

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    • Les frères Louis et Julien Achile DEZAT

    Je n’ai pas découvert tout de suite qu’ils étaient frères, et pourtant…

    Dans les registres d’État Civil de Sury-en-Vaux je trouve la naissance de Louis François DEZAT le 28 septembre 1893, fils de DEZAT Joséphine Louise et d’un père inconnu. Jospéhine Louise se marie le 2 juins 1894 avec Louis DEZAT … l’occasion de reconnaître la naissance de François Louis. Pas besoin de changer de nom !

    Le 19 août 1896 nait Julien Achille Dezat, fils de ce même couple. Les frères descendent tous les deux du couple Alexandre DEZAT et Scholastique REVERDY (mon premier article du challenge AZ de 2014 portera certainement sur eux).

    Louis DEZAT fait partie du 4ème régiment d’infanterie comme de nombreux hommes de Sury-en-Vaux. Il échappe aux évènements survenus à Signeulx [2]. Il décède à l’hôpital de Lyon le 19 octobre 1914 de maladie contractée au combat. Il est âgé de 21 ans.

    Son jeune frère Julien Achille appartient au 360ème régiment d’infanterie. Il est tué à l’ennemi le 5 juillet 1917 à Braye en Laonnois dans l’Aisne, juste à côté du chemin des Dames. Il a 20 ans. Encore une fois peu d’indices. Il est noté dans le JMO :

    Dans la nuit du 5 au 6, le 5ème bataillon est relevé par un bataillon du 169 et va s’installer en réserve de question à Ostel et dans les tranchées environnantes.

    Dans le tableau récapitulatif des pertes, j’apprends que son n° de matricule est le 8767 et qu’il appartenait à la 21ème compagnie. Entre le 22 juin et le 25 juillet, 52 hommes sont tués et 87 blessés.

    DezatmpfJMO consultés : 26 N 767, 26 N 761/15.

  • Généathème,  Histoire locale

    Morts pour la France 14/18 : le bois d’Ailly [3]

    Après vous avoir présenté les morts pour la France 14/18 de Sury-en-Vaux et Verdigny, nous avons voyagé en Belgique en août 1914. Cette fois-ci nous partons pour les tranchées situées dans la Meuse, plus précisément au niveau du bois d’Ailly.

    • Les hommes

    Cette fois-ci, nos hommes ne faisaient pas partie du même régiment mais ont tous trouvé la mort en avril 1915 au bois d’Ailly.

    Louis, Camille ROBERT est né le 16/05/1893 à Sury-en-Vaux (au lieu-dit de la Vallée) de parents tisserand et couturière. Il était soldat de 2ème classe au 29ème RI lors de son décès le 24/4/1915 au bois d’Ailly.
    Georges Isidore COTTAT est né le 14/3/1894 à Verdigny, de parents vignerons à Chaudoux. Il était également soldat de 2ème classe au 27ème RI lors de son décès le 14/4/1915 au bois d’Ailly (commune de Marbottes).

    Le troisième homme, est Charles LEGER, 2ème classe au 56ème RI. Il meurt le 7 avril 1915 au bois d’Ailly. En recherchant quelques informations sur cet homme, comme pour les précédents, je fais une découverte : Charles LEGER est en fait le frère de mon arrière-arrière grand père Émile Justin LEGER. Je garde donc son histoire pour une prochaine fois.

    • La zone du Bois d’Ailly

    La zone du bois d’Ailly se situe dans la Meuse, entre les communes de Saint Mihiel et de Marbotte.


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    A Marbotte se trouve d’ailleurs actuellement une nécropole nationale.

    • Journal du 29ème RI, le 24 avril

    8h : ordre est donné de faire partir le 1er bataillon à la Croix Saint Jean. Un bataillon du 100ème le remplace. Pendant la matinée, une Compagnie du 100ème, aidée par les grenadiers du 2ème bataillon s’installe à la droite de celui-ci dans la tranchée prise sur une longueur de 150 mètres.
    A 10h, la 12ème compagnie quitte le point 5 et va rejoindre son bataillon à Pont sur Meuse.
    A 21h, ordre est donnée de faire partir le lendemain à 6h15 le 1et bataillon et du 8ème.

    18 tués, 10 blessés, 20 disparus. Louis, Camille ROBERT en faisait partie.

    Une journée où l’on ne parle pas de grands combats, une journée presque « ordinaire dans les tranchées.

    • Journal du 27ème RI, le 14 avril

    Le régiment occupe les mêmes emplacements que la veille.
    5h : les 5 et 6èmes compagnies relèvent en 2ème ligne les 7èmes et 8èmes compagnies qui viennent bivouaquer à la Croix Saint Jean.
    15h15 : le 1er bataillon quitte Pont sur Meuse pour aller remplacer le 3ème btn et des éléments du 13è d’Infanterie pour les remplacements en première ligne. Le relevé s’effectue difficilement, les 1ères, 2ème et 4èmes compagnies ne connaissant qu’imparfaitement leurs nouveaux secteurs. Elle est toutefois terminée à 22 heures.

    Encore une fois pas de grandes batailles. Se dire que Georges Isidore COTTAT, est peut-être mort tout « simplement  » à cause d’un problème d’organisation…

    Le quatrième et dernier volet de ce généathème sur la guerre 14/18 portera sur les « Dezat » morts pour la France. Mais je pense que je vais poursuivre mes investigations l’an prochain et peut-être même les années suivantes.

    Nouvelle imageNécropole nationale à Marbotte – Google street view 2013

    Sources : SGA Mémoire des Hommes. Fiches Morts pour la France. Journaux des Marches et Opérations. Archives du Cher : actes de naissance.

  • Histoire locale

    Morts pour la France 14/18 : le 4ème RI à Signeulx [2]

    Je poursuis ma série d’articles concernant les soldats morts pour la France de Sury-en-Vaux et Verdigny. Après avoir présenté ces hommes [1], nous allons cette semaine passer la frontière pour nous rendre en Belgique.

    En lisant les fiches des soldats, j’ai remarqué que certains hommes étaient morts en Belgique. J’ai retrouvé trois fois le même lieu et la même date de décès : le 22 août 1914 à Signeulx. Ces hommes faisaient tous partie du 4ème Régiment d’Infanterie. Il n’en fallait pas moins pour que je cherche à en savoir plus sur les évènements qui ont eut lieu.

    • Les hommes concernés

    Louis Marie BIZET est né le 2 novembre 1889 à Sury-en-Vaux de parents vignerons et domestiques. Il était soldat de 2ème classe et âgé de 25 ans le 22 août 1914.

    Louis Georges THOMAS, également soldat de 2ème classe, est  né le 14 septembre 1893 à Sury-en-Vaux de parents vignerons : THOMAS Louis Étienne et FLEURIET Marie Euphrasie. Il a 20 ans lors des évènements à Signeulx.

    Fernand LAPORTE est caporal tambour, né le 21 août 1889 à Verdigny de parents vignerons. Isidore LAPORTE est en effet vigneron à Chaudoux et marié à Léontine NEVEU. Il était le seul homme d’une fratrie de trois sœurs ou devrais-je dire trois « Marie » : Marie Louise Camille, Marie Marthe et Marie Léontine Germaine.

    • Ce qui s’est passé le 22 août 1914 à Signeulx

    Avertissement : n’ayant pas pu accéder au journal des marches et opérations de ce régiment, je me suis basée sur des retranscriptions trouvées sur internet [2].

    Ancien cimetière militaire français à Signeulx source


    Le 4ème Régiment d’Infanterie (4 RI) tient garnison à Auxerre. Ils quittent cette ville le 5 août 1914. Le régiment débarque le 6 août à Sampigny et gagne Woinville où il reçoit l’ordre de s’installer défensivement face à Metz. Le 21 août, après avoir parcouru 40 kilomètres sous une forte chaleur, il gagne la frontière belge. En route, les hommes voient la ville de Longwy en flammes.

    Le 22 août ils franchissent au petit matin la frontière belge à Signeulx. Les habitants de la localité les informent que les allemandes sont à 3 km. La 9èmedivision (4ème, 82ème, 113ème et 131èmeRI) doit attaquer sur le front Signeulx – Gorcy. Le 4ème RI a pour objectif Mussy-la-Ville. Le brouillard est intense, on y voit à peine à 50m. Les allemands sont retranchés et les accueillent par le feu. Il faut se replier. Le soir le régiment se regroupe à la ferme de Bouillon : les pertes se montent à 18 officiers et 1200 hommes au total, dont nos trois hommes.
    signeulx copie
    Le plan des combats est disponible ici.


    La bataille des Frontières est la première phase de combats le long des frontières franco belge et franco allemande entre le 7 et le 23 août 1914. Le 22 août 1914 ce sont 22000 hommes qui perdent la vie. La seule solution est de battre en retraite  : c’est la Grande Retraite qui se termine par la bataille de la Marne début septembre [3].

    [1] Morts pour la France 14/18 : Sury-en-Vaux et Verdigny

    [2] Histoire du 4ème Régiment d’Infanterie – Guerre de 1914 – 1918, Historique sommaire du 4ème Régiment d’Infanterie pendant la guerre 1914-1918, http://1914-18.be/, forum de l’association 14-18.

    [3] L’armée française de l’été 1914, Animation sur la bataille des frontières

  • Généathème,  Histoire locale

    Morts pour la France 14/18 : Sury-en-Vaux et Verdigny [1]

    Pour ce mois de novembre, j’aurai pu partager les photos de mes aïeux ayant participé à la Première Guerre Mondiale (j’en connais au moins trois), sauf que je n’aurai publié que des photos et rien eut d’autre à raconter. Je n’ai en effet en ma possession qu’un seul livret militaire : il faut tout de même que je me garde de quoi travailler pour les années à venir !
     
    Pour le thème de ce mois, je vais donc vous axer mes prochains articles sur les soldats morts pour la France de Sury-en-Vaux et Verdigny : je suis originaire de ces villages, ceci explique cela. Pour ce premier article, je vais vous présenter ces hommes ; pour les prochains billets je détaillera la vie de certains d’entre eux.

     

    Les informations dont je dispose

    J’ai recueilli les noms des soldats morts pour la France sur les monuments aux morts des deux villages. Un site répertorie (entre autre) les monuments aux morts du Cher : Monuments du Cher 1914-1918.
    Je suis ensuite allée sur le site du ministère de la défense SGA / Mémoire des hommes pour accéder aux fiches de ces soldats.

     

    De jeunes hommes …

    L’âge au décès de ces soldats s’échelonne de dix neuf à trente sept ans. C’est ce qui m’a inspiré ce titre de génération sacrifiée !

    Pierre Gabriel BARON est né le le 31 octobre 1898 à Sury-en-Vaux et mort le 2 octobre 1918 à Orfeuil dans les Ardennes. Il faisait partie du 21ème Bataillon de Chasseurs à Pied.

     Louis REZZARD est né le 6 mars 1877 à Sury-en-Vaux et est décédé à l’hôpital mixte de Cormery, de suites de blessures de guerre le 27 novembre 1914.

    Leurs affectations

    Pour le recrutement, les hommes de Sury-en-Vaux et Verdigny devaient passer la Loire et ainsi changer de département et de région ! Le recrutement avait lieu à Cosne-sur-Loire (Nièvre).
    Sur nos cinquante-sept hommes :

    Quarante deux faisaient partie de Régiments d’Infanterie
    Quatre de Régiments d’Artillerie
    Deux de Régiments d’Artillerie Lourde
    Trois dans un bataillon de chasseurs à pied
    Un dans un Régiment de Cuirassiers
    Deux chez les Zouaves
    Un dans un bataillon mixte Zouaves et Tirailleurs
    Enfin, l’un d’entre eux était infirmier militaire

    Caserne Binot à Cosne-sur-Loire, 85ème RI de ligne, année 1915 source

     

    Au niveau des grades, la quasi majorité d’entre eux étaient des soldats de deuxième classe.  Mais figuraient  aussi deux canonniers, un brigadier, un caporal, un caporal tambour, un lieutenant, un maréchal des logis ainsi qu’un sergent.

    Les causes de décès

    Les soldats ont été le plus souvent tué à l’ennemi ou de leurs blessures. Il est précisé que Henri Gaston JOSSERAND a été tué à l’ennemi par éclats d’obus à Rouvel, dans la Somme.
    Deux hommes sont également morts en captitivité. Henri Justin GODON est décédé d’une pneumonie  au camp Klein Wittenberg en Allemagne.
    D’autres sont morts de maladie à l’hopital ou en ambulance, le plus souvent de maladies respiratoires : tuberculose, pneumonies.

    La carte des lieux de décès

    Et enfin, voici la cartographie des lieux de décès.

    SVV

    Les prochaines semaines mes articles seront basés sur les découvertes  faites en lisant ces fiches.
  • Berry,  Généathème

    Villages de mes ancêtres, Sury-en-Vaux #1 le chemin de l’école

    A l’initiative de Sophie Boudarel, nous sommes invités à nous pencher sur les villages de nos ancêtres. Je ne peux malheureusement pas y retourner cet été, mais je prévois une série de quelques billets pour vous les faire connaître.
    Le village que je rencontre le plus souvent dans ma généalogie est Sury-en-Vaux, dans le Cher. Il y aurait bien des choses à raconter, aujourd’hui je vous ferai simplement découvrir le chemin d’école de mon grand-père. Habitant dans un hameau, il lui fallait parcourir près de 1,5 km aller sur un chemin bien  sympathique l’été, mais qui devait l’être beaucoup moins en plein hiver !
    Je vous propose des captures d’écran actuelles des endroits les plus bucoliques de ce chemin. Elles proviennent de Google Street View, et ils ont eut la bonne idée de prendre leurs clichés en fin d’été.
  • Généathème,  Mes ancêtres

    Perrette BEAUVOIS, 3 mariages, 2 dispenses

    J’ai rédigé la semaine précédente un article sur les dispenses de consanguinité. Voici une application pratique avec Perrette BEAUVOIS, ma sosa 1049. Mon aïeule s’est mariée trois fois et pour deux de ses mariages, une dispense de consanguinité aura été nécessaire.
    Son premier mariage a lieu le 14/2/1692 à Sury-en-Vaux avec François REVERDY .

    La dispense du 3ème degré de consanguinité nous apprends que François REVERDY est vigneron âgé de 24 ans tout comme Perrette BEAUVOIS.
    Parmi les témoins de l’enquête menée sont cités Denis VATAN vigneron de 60 ans oncle de François REVERDY, Léonard DELAPORTE 53 ans cousin germain de François. Deux autres témoins sont François GUENOU marguillier et Louis SOUCHET sergent au bailliage.
    Son second mariage a lieu le 10/9/1696 à Sury-en-Vaux avec René BLONDEAU, également veuf.

    Cette fois c’est une dispense de deux au troisième degré d’affinité : ce ne sont donc pas des cousins directs ; le futur époux était en fait marié à une cousine de Perrette. René BLONDEAU est tuilier, âgé de 32 ans, Perette BEAUVOIS est âgée de 29 ans.
    Parmi les témoins sont cités Denis VATAN vigneron 63 ans cousin issu de germain de Françoise DION, Louis SOUCHET « honnête personne », déjà témoin lors de la précédente dispense, sergent et Jean LAFOSSE « honnête personne ».
    Perrette se mariera une troisième fois le 17/01/1715 avec un certain Estienne BEAUVOIS. Malgré l’homonymie, il ne semble pas y avoir eut de dispense de consanguinité.
    Tentative de schématisation des liens entre Perrette et ses époux.

    Cet article est le deuxième du généathème sur le mariage et portait sur les dispenses de consanguinités. Dans le prochain vous découvrirez le mariage de Marie Joséphine BEUCHON, un mariage salutaire vu qu’il conduira à la reconnaissance de deux enfants …
  • Dans les archives,  Généathème,  Mes ancêtres

    Dispense de consanguinité, avoir le droit de se marier

    La dispense de consanguinité, qu’est-ce que c’est ?

    L’Eglise était jadis plus stricte qu’aujourd’hui : ainsi, on ne pouvait théoriquement pas se marier entre cousins (quatrième degré canonique), entre parents par alliance ou  bien entre affins (parenté spirituelle, par exemple une filleule et son parrain).

    La dispense de consanguinité est l’accord donné pour un mariage qui correspond à l’un des cas expliqué ci-dessus. Elle était accordée soit par un évêque ou bien par le pape lui-même pour les dispenses du deuxième degré. Moyennant finance tout de même…
    Un dossier de dispense complet comporte :

     

    – la « supplique » ou la demande du curé des futurs époux. En plus d’informations sur les époux, il comprend le degré d’empêchement ainsi qu’un tableau de cousinage menant à l’ancêtre commun : la généalogie avant l’heure ;
    – l’enquête comporte les témoignages des futurs époux, de deux témoins de la famille et de deux
    témoins pris en dehors de la famille ;
    – l’accord de l’évêque.

     

     

    Un petit rappel des degrés de consanguinité en droit canonique

     

    Des exemples dans mon arbre

     Une bonne partie de mes ancêtres provenant du même secteur, un mariage entre cousins pouvait se produire assez régulièrement. Un généalogiste amateur, Patrice Bizet, a réalisé un travail colossal en dépouillant les archives de consanguinité de Sury-en-Vaux et Verdigny entre 1649 et 1792. Cela m’a parfois permis de débloquer certaines situations.

    La dispense la plus ancienne concerne le couple Annet DEZAT et Jehanne PREDON, mes sosa 2048 et 2049.

    Ils ont obtenus une dispense de l’empêchement du trois au quatrième degré de consanguinité le 6 mai 1649. Ils ont obtenu une bulle de dispense de consanguinité du pape Innocent X le 9 février 1648. L’enquête a été réalisée le 30 mars 1649 par François POIRIER, curé de Sury-en-Vaux.  Les témoins étaient Simon GRANGIER, vigneron, Antoine CHERRIER, vigneron et François GIRARD laboureur, tous les trois résidant à Sury-en-Vaux.
    Une autre dispense en date du 2 janvier 1693  concerne  le couple Louis REVERDY et Anne NEPVEU mes sosa 1122 et 1123.

    Ce qui est intéressant, c’est que l’on peut en savoir un peu plus sur ces ancêtres, à une époque où l’on retrouve peu d’informations dans les registres paroissiaux. Ainsi on apprend que ce sont de pauvres habitants de la paroisse de Sury-en-Vaux. Pourtant le père de la mariée était notaire et procureur lors de son décès…

    Dans un prochain article je vous présenterai  le cas de Perrette BEAUVOIS, mariée deux fois avec deux dispenses bien différentes.

    Et vous, avez-vous déjà rencontré ces dispenses pour vos ancêtres ?

  • Challenge,  Mes ancêtres

    L comme la Loire et ses dangers

    L’idée de cet article m’est venu en lisant un commentaire plutôt innatendu sur un acte de décès. Celui-ci concerne François BLONDEAU, fils de Henri BLONDEAU et Marie BEAUVOIS (mes sosa 524 et 525).

    Alors que je cherchais de renseignements sur les enfants de ce couple habitant la commune de Sury-en-Vaux (18), j’ai découvert un acte de décès à Bannay, situé à quelques kilomètres de là, en date du 6 août 1756.

    Il est dit qu’avec la permission du bailly de Sancerre, François Blondeau venant de St Satur en charrette tiré par 4 chevaux s’est noyé dans la Loire en crue depuis le 19 décembre. Il a été découvert par un marinier à St Thibault. Son frère et ses beau-frères sont venus le reconnaître.

    Ne retrouver le corps que neuf mois plus tard, je n’ose imaginer dans quel état les membres de sa famille l’ont vu.

    Une preuve de plus que la Loire était (et peut toujours être) bien dangereuse. Voici d’autres exemples, hors de mon arbre, trouvés dans les archives :

    • Jean DECHOUX est décédé à 13 ans en 1752 à Bannay. Il est indiqué qu’il s’est noyé dans la Loire le 18 avril. Il conduisait un bateau avec son père, et fut trouvé sur un banc de sable.
    • Le 7 juillet 1829, François LOISEAU et Patient BOIDEAU, 11 ans, sont trouvés noyés dans la Loire. Ils auraient voulu se baigner.

    Mais nul besoin d’avoir un fleuve à proximité pour se noyer, j’ai rencontré de nombreuses noyades dans des mares, de petites rivières et même dans des fontaines.

  • Challenge

    C comme Casanier

    Casanier. Adjectif. Qui apprécie de rester chez soi, sédentaire.

    Un adjectif qui convient bien à la grande majorité de mes ancêtres. Certains généalogistes ont des arbres qui les mènent aux quatre coins du monde, et bien les miens ont très peu bougé. Pas de marin, ni de batelier, non des ancêtres avec les pieds bien sur terre. Le point positif c’est que les recherches sont plus faciles. Par contre je ne vois pas beaucoup du pays !

    En regardant le nombre d’utilisation (nombre d’actes par communes), je remarque qu’il y a cinquante communes différentes dans mon arbre.

    Attention pour la suite de cet article, car les chiffres vont cacher plusieurs biais : tout d’abord car j’ai commencé ma généalogie dans certaines communes, donc bien représentées. Comme je me suis basée sur des dépouillements au début, seules les communes suffisamment bien dépouillées y étaient représentées.

    Je vous parlais hier du Berry, et bien 99% des actes proviennent du Cher.
    Une seule commune, Sury-en-Vaux, totalise 44% des utilisations. Si on ajoute Verdigny, ces deux communes en totalisent 58%.

    Les six premières communes, toutes originaires du Sancerrois représentent les trois quarts des actes.

    A être casanier, on se marie beaucoup entre cousins ! J’en ai déjà parlé quelque fois, et j’en reparlerai encore …

    Carte issue de mon arbre hébergé par Geneanet