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L comme … Louis LINARD et sa particularité physique
Difficile d’imaginer à quoi pouvaient ressembler nos ancêtres : était-ils grands ? bruns ? avaient-ils les yeux bleus ?
J’ai découvert un document précieux au milieu de l’acte de mariage de Louis LINARD avec Rosalie BEAUNEZ, en date du cinq mars 1859. Ce texte me renseigne sur une particularité physique concernant le marié …
Actes de mariage, commune de Herry – Archives du Cher, 3E 3705
En voici la transcription :
Nous, Préfet de Sancerre, chevalier de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur, certifions que le nommé Linard Louis, fils de feu Gabriel et de feue Dumay Anne domiciliés à Feux canton de Sancerre département du Cher, né le 19 juillet 1834 à Herry Canton de Sancergues département du Cher, a été inscrit sur les tableaux de recensement des jeunes de la commune de Feux qui ont concouru au tirage de la classe de 1854 dans le canton de Sancerre et qu’il a été exempté du service pour atrophie du bras gauche.
En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat.
Fait à Sancerre, le 5 mars 1859.
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K comme … kézako ? les métiers de Martin MERLIN
L’article d’hier m’a permis de formuler de nouvelles hypothèses sur le métier de mes ancêtres PLAIN grâce à Elise. Je poursuis aujourd’hui mes interrogations sur les métiers d’un de mes ancêtre : que pouvais donc bien faire Martin MERLIN ?
J’ai déjà écrit un article sur ma branche MERLIN, portant sur la vie de Thomas MERLIN. Je m’intéresse aujourd’hui à son père, Martin MERLIN qui me donne bien du fil à retordre.
S’il a vécut à Boucard dans le Cher, il serait originaire d’Henrichemont, ville située à plusieurs dizaine kilomètres de là. Au moment de son décès, il est dit journalier, jusque là rien de très banal.
Sauf qu’il exerce alternativement deux autres professions : pan(n)etier et marchand verrier.
J’ai effectué quelques recherches qui donnent de nombreux sens possibles à panetier : l’équivalent de vannier, ouvrier fabriquant des tuiles, sans parler de celui qui distribue le pain ou transporte les harengs dans le Nord. Je n’ai pas rencontré beaucoup de marchands verrier, mais comme Martin habitait à proximité d’une verrerie il devait transporter et vendre le verre qui y était fabriqué. Sauf qu’il n’y a visiblement pas de lien avec le métier précédent…
Professions exercées par Martin MERLIN
Je lance donc un appel à toute personne qui pourrait m’aiguiller !
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J comme … jardiniers à Saint-Bouize
Nous changeons une nouvelle fois de lieu et retournons à l’est du Sancerrois, à Saint-Bouize. De nouveau, c’est un métier qui me guide pour la rédaction de cet article ; au départ un simple ancêtre jardinier pour lequel je n’avais ni date ni parents, et au final…
Le point de départ de cet article est Guillaume PLAIN. De lui, je ne savais que peu de choses avant d’écrire cet article : père d’Henriette qu’il a eut avec Geneviève BRANGIER, il exerçait la profession de jardinier. Je n’étais pas remontée plus loin.
Un petit tour sur Geneanet (et quelques vérifications plus tard) … et voici que je remonte une lignée de jardiniers !
En effet, Guillaume PLAIN (ou PLIN) est fils de René PLIN, jardinier, et Marie Anne DEBRADE. Son grand-père Jacques PLAIN était lui-même jardinier ; en fait cet ancêtre, à partir duquel je n’ai pas pu remonter eut au moins trois fils jardiniers, et le frère de Guillaume, René Charles exerça également ce métier.
Mais où pouvaient-ils donc être jardiniers ?
Mon hypothèse, présentée rapidement dans cet article, était que mes ancêtres exerçaient leur activité au château de La Grange (actuellement Lagrange-Montalivet) situé à Saint-Bouize, tout simplement car j’étais passée plusieurs fois devant étant petite.
Mais devant le nombre de mes ancêtres jardiniers, je me mets à douter. Il me semble que cela ferait beaucoup de travailleurs pour un château de taille modeste. Je ne trouve pas de piste dans l’Etat-Civil, que ce soit pour mes ancêtres ou leurs descendants. Je pensais donc conclure ici, en me disant que je pourrais peut-être trouver un jour et quelque part un contrat d’apprentissage qui me permettrait d’avancer.
Jardins du château de La Grange
Mais je n’avais pas exploité toutes les ressources disponible, et un nouvel indice va venir d’une femme. Car après avoir remonté la lignée PLAIN, je me suis intéressée à la mère de Guillaume, Marie Anne DEBRADE. Celle-ci est fille de Jean DEBRADE meunier … aux moulins de La Grange, situé en contrebas du château de Lagrange. Il n’en faut pas plus pour me conforter dans cette hypothèse !
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I comme … il était aussi maire
Revenons aujourd’hui à la vie de Jean Baptiste BEDU. Pour rappel, cet ancêtre de mon mari était cabaretier à Morogues, et je vous avais proposé la chronologie des métiers qu’il a exercé.
Je me rends compte qu’à part visiter son cabaret, je ne vous en ai pas tellement dit plus de son histoire. Je vous propose de le retrouver en 1849…
Jean Baptiste a près de cinquante ans et habite dans le bourg de Morogues. Il s’est marié il y a près de vingt ans avec Marie-Thérèse LOIZEAU de neuf ans sa cadette. Son foyer comprend Victorine alors âgée de dix-huit ans, Pierre, quinze ans et Euphrasie la petite dernière, âgée de sept ans. En 1836, un petit François est né mais est décédé à l’âge de neuf mois ; cette année-là la mortalité infantile fut particulièrement importante à Morogues.
Composition du foyer de Jean Baptiste BEDU et Marie Thérèse LOIZEAU lors du recensement de 1851 – 27J0062
L’année 1849 est surtout celle de son premier mandat en tant que maire. Difficile de savoir s’il a poursuivit son activité de cabaretier, car dans les registres il n’est plus noté que propriétaire, vigneron ou rentier. Un autre indice qui me fait penser qu’il a fermé son cabaret est le métier de son fils lors de son mariage, qui sera cultivateur.
Jean Baptiste sera l’Officier d’État Civil de sa commune durant vingt-et-un ans. Comme vous pouvez l’imaginer, ce fut un ancêtre qui savait particulièrement bien lire, écrire et compter.
Extrait du registre des naissances de la commune de Morogues – Archives du Cher, 3E 2714
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H … comme HABERT, lignée de bouchers protestants à Sancerre
Comme je l’ai évoqué dans l’un des tous premiers articles de mon blog (1), j’ai découvert non sans intérêt une branche protestante dans mon arbre. J’ai pu remonter assez loin dans le temps grâce à un travail de dépouillement des actes protestants sur le site huguenots (2), la plupart des actes sont maintenant disponibles sur le site des archives du Cher.Je m’intéresse aujourd’hui à la vie de Louis HABERT, aïeul à partir duquel je n’ai malheureusement pas pu remonter dans mon arbre. Malgré le fait qu’il soit né au début du XVIIème siècle, je possède de nombreuses informations sur lui.Ainsi, il était boucher à Sancerre (ou dans ses environs, j’en reparlerai plus tard) et avait trois frères. Il s’est marié deux fois : avec Marguerite GAUCHIER, mon aïeule, puis avec Esther VILOTTE. Il aura huit enfants de ces unions.De l’aîné de ses enfants, André né en 1638 je n’ai que peu d’informations et pas de date de mariage. Je suppose qu’il n’a pas atteint l’âge adulte. Viennent ensuite Louis né en 1639, qui deviendra boucher et Marguerite, née en 1639. Elle épousera en 1667 un boulanger de Sancerre, Étienne LECLERC. De nouveau un enfant dont je perds la trace, Daniel né en 1644.Et enfin une paire de jumeaux, Pierre qui deviendra drapier et Jean, boucher.Une famille … de bouchersComme pour beaucoup de mes ancêtres, je ne m’étais pas tellement intéressée aux collatéraux, frères et sœurs notamment. C’est pourtant une source d’information et de découvertes !Ainsi, deux des frères de Louis, Julien et Étienne, sont bouchers comme lui. Le quatrième homme de la fratrie, Jean est bourrelier. Pour ceux qui n’auraient jamais rencontré ce métier, le bourrelier travaillait la bourre (poils) et le cuir. Finalement une activité complémentaire de ses frères.Pour la petite histoire, Louis et Étienne ont épousé en secondes noces Esther et Anne VILOTTE. Peut-être de la même famille ?Je me suis également intéressée aux nièces et neveux de Louis, et notamment à leurs professions.Les enfants de Julien, Paul et Etienne sont bouchers et Julien marchand boucher. Ses filles Anne, Suzanne et Catherine sont mariées respectivement à un chapelier, un drapier et un boulanger (un LECLERC, comme Marguerite la fille de Louis).Etienne aura deux enfants, Etienne boucher comme lui et Madeleine qui épousera un drapier.Et enfin Jean, notre bourrelier aura deux enfants également : Jean qui deviendra bourrelier et Suzanne qui épousera un cordonnier.De notre mystérieux ancêtre commun, en deux générations nous compterons donc neuf bouchers et deux bourreliers ! Je ne sais pas s’ils travaillaient tous ensemble ou bien avaient ouvert une multitude de commerces à Sancerre. Il devait y avoir de quoi perdre son latin, ce qui peut expliquer que j’ai retrouvé un surnom pour deux cousins portant le prénom d’Étienne : La Tranche et la Mouche. Autant je vois bien le rapport entre le métier de boucher et la tranche, je comprends moins le surnom de mouche.Du côté des mariagesTout d’abord une remarque : il y avait dans toutes les communes une église et un curé, et donc des registres paroissiaux. Mais pour les protestants, peu de temples ! Les baptêmes étaient donc réalisés à Sancerre, mais les enfants pouvaient être nés ailleurs. Ainsi, je sais que les enfants que Louis a eut en secondes noces sont né à Saint-Thibault, village en contrebas de Sancerre, juste à côté de la Loire.Le mariage de la fille et des nièces de Louis peuvent aussi nous en apprendre un peu plus. Ainsi, elles se sont toutes mariées avec des artisans. A la génération suivante, l’une d’entre elle se mariera avec un marchand originaire de la Charité sur Loire.Cela m’a un peu étonnée, car la ville est assez éloignée et dans le département voisin de la Nièvre. Mais c’est finalement assez logique, la Charité étant également une ville protestante.Et enfin une autre remarque : les protestants étaient visiblement moins regardants au niveau des mariages entre cousins que j’ai retrouvés aux générations suivantes.Au final cette lignée de bouchers ne se retrouvent pas dans ma ligne directe : Pierre, le fils de Louis était drapier et son fils, Pierre sera cordier.(1) Protestantisme(2) http://huguenots.free.fr/france/loire/sancerre/pag1.htm#34 -
G comme … garde royal, François REVERDY
Voici un ancêtre peu banal, qui a de nouveau attiré mon attention grâce à son métier.
Nous nous intéressons aujourd’hui à François REVERDY, un ancêtre né vers 1631 et qui a vécu à Sury-en-Vaux. Jusque là, rien de très banal car c’est l’un des patronyme les plus répandu dans mon arbre et le lieu où vécurent la majorité de mes ancêtres.
Il est fils de François REVERDY et Jeanne MOUTON. Je lui ai trouvé au moins un frère et une sœur que l’on retrouve également dans mon arbre ; son frère Jean est laboureur, ce qui est ma fois fort fréquent.
Nous retrrouvons François REVERDY comme témoin dans l’enquête réalisée pour la dispense de consanguinité de Pierre DEZAT et Marguerite d’ARBONVILLE. Il est alors précisé qu’il est garde de son Altesse Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, comte de Sancerre. Il est alors âgé de 68 ans et signe ; un exploit pour 1700 ! C’est de là que viendrait son surnom : Lagarde.
Lors du mariage se son fils Jacques en 1693, il est précisé que François est « garde des plaisirs de Monseigneur le prince ».
Au vu des informations glannées ça et là sur cette profession, il y a deux possibilités : ou bien cet ancêtre était garde chasse, ou bien organisateur des menus plaisirs, notamment des fêtes.
L’occasion de lancer ici un appel à mes cousins et lecteurs berrichons : François REVERDY aurait fait l’objet d’un article de Jean LANDOIS dans le Berry magazine de septembre 1995. Alors si vous mettez la main dessus, pensez à moi.
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F comme … fileuse
Un court article aujourd’hui, hommage aux femmes de mon arbre. Car il est difficile d’écrire sur elles : quasiment toutes ménagères, femmes de l’ombre dont on ne trouve que peu de traces.
De temps en temps, on leur prête tout de même une profession comme celle d’aujourd’hui : fileuse. Un travail d’appoint exercé comme d’autres petits métiers à la chaumière, pour rapporter un peu d’argent et élever les enfants. Une activité apprise de mère en fille, joliment mise en texte par Jean RAMEAU (attention, c’est du berrichon).
Allons ma gent’, t’es ben en âge,
Fais entention à toun’ ovrage
Qioéqu’ c’est qu’in pour’ échaviau d’fil ?
A tout, vois-tu faut êtr subtil,
Faut eumer l’travail, ma gent’ fille
Pour quand tu s’ras mère de famille
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E comme … et voici la vie de Marie BAILLY
Je vous ai présenté hier Marie BAILLY, sage-femme à Sury-en-Vaux, qui a déclaré la naissance de dix de mes ancêtres. Bien qu’elle ne fasse pas partie des aïeuls, je vais vous raconter la vie de celle qui fut présente pour bien des femmes de mon arbre.
Marie Bailly est née le 14 décembre 1810 à Chavignol, village rattaché à Sancerre. Ses parents Pierre BAILLY et Anne ROBLIN sont vignerons. Elle épouse Jean Désiré MELLOT vigneron et tonnelier à Sury-en-Vaux, ce qui explique sa venue dans le village.
Je l’imagine aux alentours de 1855, rendant visite aux femmes sur le point d’accoucher. A ses côtés, sa fille Marie Victoire Désirée âgée de 15 ans qui apprend le rôle de sage-femme. Donner la vie tout en étant confronté à la mort. La première fille de Marie, la petite Marie Anne Cécile Désirée n’a vécu que 9 mois et son premier garçon Désiré Étienne a vécu 16 mois. En plus de Marie Victoire, la fratrie compte Marie Bathilde Elise, 12 ans et Marie Étienne Désiré Henri, 8 ans.
Remarquez au passage, que tous ses enfants, quel que soit leur sexe, portent Marie comme premier prénom. Le recensement de 1851 nous permet par ailleurs de connaître les prénoms d’usage, ce qui simplifiera la suite du récit.
Composition du foyer MELLOT x BAILLY en 1851 – AD 18 27J 0067
Le 2 février 1863, Désirée se marie à Subligny avec Etienne LALLEMAND, charron. Nous apprenons à cette occasion qu’elle exerce également la profession de sage-femme. Une fille, Marie Elise, nait de cette union le 16 novembre 1863, neuf mois tout pile après le mariage. Une seconde fille Marie Angéline nait le 17 janvier 1865 à Crézancy en Sancerre. Quelques mois plus tard, le 3 avril, Désirée meurt à l’âge de 24 ans ; moins d’un an après son mari épouse une seconde femme.
Et pour perpétrer la tradition, Marie Elise, petite-fille de Marie devient à son tour sage-femme.
La seconde fille de Marie, Bathilde, se marie le 6 septembre 1864 à Sury-en-Vaux où elle épouse Sébastien CROIZE, garde particulier à Couargues. Ils partent vivre à Saint Satur ; contrairement à sa grande sœur elle ne deviendra pas sage-femme.
Marie BAILLY décède le jour de Noël 1881 à Sury-en-Vaux à l’âge de 71 ans.
Je ne peux terminer cet article sans citer son fils, Henri qui décède le 25 novembre 1886 à l’hôpital de Mytho en Cochinchine.
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D comme … déclarante, Marie BAILLY
Nous retournons aujourd’hui à Sury-en-Vaux, village avec lequel j’ai commencé le challenge. Aujourd’hui, nous rencontrons la personne qui est la plus présente dans mon arbre sans être une ancêtre ni l’officier d’état civil…
Marie BAILLY a la particularité d’être la personne qui a certainement connu le plus grand nombre de mes ancêtres. Et pour cause ! Elle était sage-femme dans la commune de Sury-en-Vaux qui a connu le plus grand nombre de naissances dans mon arbre.
J’ai découvert le pot aux roses en remarquant son nom sur les registres de naissances où elle était déclarante, chose plutôt inhabituelle pour une femme. L’officier d’État Civil jugeait d’ailleurs bon de préciser l’identité de son mari.
Liste de mes aïeux pour lesquels elle est citée dans l’acte de naissance :
- Étienne PINSON, 182
- François DEZAT, 1836
- Marie Louise GUINGUAND, 1836
- Germain MOREUX, 1838
- Marie Louise FOUCHARD, 1842
- Rosalie REVERDY, 1843
- Marie Adrienne THOMAS, 1845
- Joseph REVERDY, 1846
- Cécile Hortense GUENEAU, 1849
- Louis Henri LEGER, 1850
Extrait de l’acte de naissance de Louis Henry LEGER – source : AD18 – 3E 2429
J’avais prévu de vous conter la vie de Marie BAILLY dès aujourd’hui, mais je vous laisse finalement patienter jusqu’à demain…
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C comme … charbonnier comme son père
Retour dans le Sancerrois, cette-fois à l’Ouest, en direction de la Loire. Je vous propose de pénétrer dans le cœur dans la forêt…
Lorsque Pierre Francisque CHAMPION nait au petit jour du 20 mai 1878 à la Bascule, les seuls hommes à la maison sont Auguste et Gustave, âgés de 11 et 7 ans.
Son père, Auguste, n’est pas là comme l’atteste son acte de naissance. Certainement retenu par son métier de charbonnier. Pour mettre au monde son septième enfant, Marie Louise PALISSON est assistée de Françoise GOGOT, une femme expérimentée de 65 ans. On est venu chercher Françoise aux Chailloux à un kilomètre de là, et elle a rejoins la maison à l’orée de la forêt.
En plus d’Auguste et Gustave, Aline âgée de 9 ans et Alexandrine, 3 ans, se penchent au-dessus du nouveau-né. Il ne découvrira pas ses deux grandes sœurs tout de suite : Marie Alexandrine, 18 ans, et Marie Louise, 16 ans ne vivent déjà plus à la maison.
Son enfance est marquée par les allées et venues de son père, tantôt à la maison, l’été dans une cabane en forêt. Peut-être voit-il la fumée de loin, s’élever de la forêt ?
Pierre a un peu plus de deux ans, lorsque Françoise GOGOT vient de nouveau à la maison. Son père est encore absent, et un nouveau petit frère, Louis fait son arrivée au mois de juillet.
Alors qu’il n’a pas encore quatre ans, Marie Louise leur rend visite et le ton monte. Il faut imaginer Auguste, les mains noircies par son dur labeur se mettre à gronder. Au cœur de l’hiver, Marie Louise elle met au monde un petit Paulin Auguste, alors même qu’elle n’est pas mariée. Cette dernière ira tenter sa chance à Paris et laissera le petit Paulin avec ses parents. Il deviendra le petit dernier de la fratrie.
Qu’est-ce qui a poussé Pierre Francisque à devenir charbonnier ? Son grand frère Auguste est parti à Bannay devenir journalier, Gustave devient jardinier, le petit Louis exercera la profession de maçon. Pierre Francisque suivra les pas de son père jusque dans le cœur des forêts. Il en ressortira en 1899 pour son service militaire. Avant d’être mobilisé des années plus tard pour la première guerre mondiale, mais là c’est une autre histoire…