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Un aveugle et un malvoyant
Il est temps ! Le généathème du mois de janvier nous propose de partir à la rencontre d’ancêtres aveugles ou malvoyants. J’ai souvenir d’en avoir rencontré deux dans notre arbre, dont la particularité physique a été découverte dans différents types d’actes.
Louis PINSON, aveugle de naissance
Louis PINSON est le fils de mes ancêtres Étienne PINSON et Lucie BECCUAU. Sa cécité, je l’ai découverte dans son acte de décès, où pourtant ce type d’informations ne figure généralement pas.
Lorsque Louis nait le 30 juin 1843 au hameau de la Vallée en la commune de Sury-en-Vaux, la fratrie est composée de Marie, âgée de 10 ans et Étienne âgé de 8 ans (mon aïeul). Le premier enfant d’Étienne et Lucie, également nommé Étienne, n’avait vécu qu’un peu moins d’un mois. J’imagine donc que cette nouvelle naissance, un petit garçon de surcroît, avait dû être accueillie avec joie. Louis sera par ailleurs le dernier enfant de ce couple.
Je ne sais pas trop quand le handicap de Louis a été découvert. A la fin du XIXème siècle, cela devait être extrêmement difficile à vivre. Louis sera noté sans profession toute sa vie et ne se mariera pas. Mais il devait malgré tout avoir des liens (étaient-ils forts ?) avec son frère Étienne puisqu’il est témoin pour son mariage mais également pour son décès. Chose étonnante, sur cet acte Louis sera noté marchand ; serait-ce une erreur ?
Si j’ai rencontré pour la première fois la mention « aveugle » dans l’acte de décès de Louis, cette observation figure dans certains recensements ainsi que dans la liste cantonale de tirage au sort, l’exemptant de fait de service militaire. Lors du dernier recensement où il figure, Louis vivait seul chez lui, toujours au hameau de la Vallée.
Léon François BONTEMPS, myope
Cette fois-ci intéressons-nous à un ancêtre de mon mari, pour lequel c’est sa fiche matricule qui nous a donné ses caractéristiques physiques.
Léon François BONTEMPS est né en 1893 ; il sera cultivateur. La fiche matricule nous apprend qu’il a les yeux marrons foncé… mais surtout qu’il est myope, et pas qu’un peu ! « Myopie supérieure à 10 dioptries », ce qui signifie qu’il ne voyait net qu’à une distance de 10 cm. Il fera donc bien son service militaire, mais dans les services auxiliaires. Il sera incorporé au 12ème Régiment d’Artillerie de Campagne en 1913, mais il ne devait sans doute pas tirer ! Il sera appelé sous les drapeaux en 1914 ; la commission de réforme de Provins du 16 septembre 1915 confirmera son maintien dans les services auxiliaires. Il connaîtra le 20e Régiment de Chasseurs à Pied, le 7ème Régiment de Hussards puis le 3ème Régiment de Dragons avant d’être démobilisé le 18 août 1919.
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Il y a 200 ans, le décès de François BONTEMPS
Le 14 novembre 1821 à 17 heures, François BONTEMPS décède au hameau des Guenoux, à Subligny ; il est âgé de 61 ans. Son fils aîné Louis (30 ans), et un homonyme qui est sans doute son frère déclareront le décès le lendemain à 9h du matin.
S’il est décédé à Subligny, François est originaire du village voisin de Sury-en-Vaux où il est né en juillet 1760.
Nous le retrouvons à Subligny pour son mariage avec Geneviève LEGER, qui est veuve. Il leur faudra une dispense de consanguinité au troisième degré pour recevoir le sacrement du mariage.
La dispense sera accordée le 29 janvier 1773, et les fiançailles auront lieu quatre jours plus tard (l’avant veille du mariage).
De cette union j’ai recensé 10 enfants, dont Denis BONTEMPS le sosa 112 de mon mari. Au moment de son décès seuls cinq enfants sont encore en vie.
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S… Subligny
Nous retrouvons aujourd’hui une petite famille : Denis BONTEMPS, journalier âgé de 71 ans vit avec sa seconde femme Marie Madeleine DAVID.
Leur maison se situe au hameau des Godons, en la commune de Subligny. Nous y avions retrouvé François BONTEMPS pour la lettre B, fils du premier mariage de Denis BONTEMPS avec Thérèse MILLERIOUX.
Lors du recensement de 1872, un autre fils Denis BONTEMPS vit à Santranges au hameau des Perrières, avec sa femme Rose COURCELLE et trois enfants.
Un dernier fils, Jean, est vivant cette même année, mais je ne l’ai pas localisé.
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B … BONTEMPS François, manoeuvre aux Guenoux
Notre second couple du challenge, François BONTEMPS et Marie Justine GRESSIN habita au hameau des Guenoux sur la commune de Subligny.
François, âgé de 38 ans, y est manoeuvre ; Marie Justine est âgée de 33 ans. Cette dernière est l’épouse en secondes noces de François.
François BONTEMPS avait tout d’abord épousé en 1860 Solange Pélagie GAUGUET… de vingt ans son aînée ! Ce mariage ne durera que neuf mois, Solange Pélagie décèdera le 13 mars 1861, soit une semaine après la naissance leur fille Marie Adèle.
François épousera deux ans plus tard Marie Justine.
Lors du recensement de 1872 vivent avec eux Marie, fille du premier mariage de François, alors âgée de 11 ans, Jules François âgé de 5 ans (aïeul de mon mari) et Louis Augustin âgé de 3 ans. Marie Justine est enceinte lors du passage de l’agent recenseur, Rosalie Octavie naîtra en effet en 1872, puis trois autres enfants viendrons compléter la fratrie : Marguerite en 1876, Louis Augustin en 1879 et André Désiré en 1882.
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Pélagie GAUGUET, première femme de François BONTEMPS
C’est reparti pour un article généalogique. Vous le devez à Benoît qui a partagé sur les réseaux sociaux un article portant sur Sury-ès-Bois. En effet, Jean LANDOIS, bien connu dans le Sancerrois publie après de nombreuses autres, une monographie sur ce village.
Sury-ès-Bois ? L’un des trois « Sury » du Cher avec Sury-près-Léré et Sury-en-Vaux d’où sont originaires de nombreux ancêtres. Mais aucun n’est originaire de Sury-ès-Bois. Je saute une branche et passe à l’arbre de mon mari. Aucun ascendant n’aurait vécu dans ce village… mais je trouve une femme qui y est décédée : Pélagie GAUGUET. Elle fut la première femme de François BONTEMPS et j’avoue ne pas avoir beaucoup de recherches la concernant. Je vous propose de la découvrir avec moi…
Nous nous retrouvons le seize juillet 1860 à Pierrefitte es Bois, le village d’origine de Pélagie. Il se situe à quelques kilomètres seulement du Cher dans le département du Loiret. Il est huit heure et François BONTEMPS arrive avec ses frères et son père, venus de Subligny et de Jars. Il n’est pas ce que l’on pourrait appeler un bon parti : domestique, fils de laboureur. Mais il est jeune, vingt-cinq ans seulement.
François était domicilié au lieu-dit la Cour Praneau. Peut-être est-ce le même endroit ?
Car Pélagie est bien plus âgée avec ses quarante-cinq ans, veuve de Pierre VILLARD parti il y a un an et demi. Elle a ensuite poursuivi son travail dans les champs comme l’atteste son statut de cultivatrice et est alors domiciliée à Crécy.
Après le mariage, les événements s’enchaînent rapidement: le couple déménage à Sury-ès-Bois non loin de là, où vivent les parents de Pélagie. La nuit de noces a été fructueuse car un peu moins de neuf mois après leur mariage, Pélagie met au monde leur fille Marie Adèle. Son mari est alors journalier en cette commune, et son frère Jean laboureur à Pierrefitte sera le parrain.
Sauf qu’un accouchement à quarante-six ans, est beaucoup plus éprouvant qu’à vingt ans. La fatigue et un accouchement certainement difficile auront raison d’elle, et quelques jours seulement après son accouchement, Pélagie décède le 13 mars à Sury-ès-Bois.
Deux ans plus tard, François épouse Marie Justine GRESSIN jeune fileuse de cinq ans sa cadette.
Il n’en reste pas moins que ce premier mariage et cette différence d’âges m’interpellent…