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Où se situaient les terres de Germain MOREUX et Geneviève BERTRAND ? [tuto]
L’histoire commence en décembre dernier, lorsque je me suis rendue aux archives du Cher pour retrouver le contrat de mariage d’Henri GILLET et Adèle DAMIEN, les sosas 38 et 39 de mon mari. Ce contrat de mariage fut passé en l’étude de Sury-en-Vaux, une commune d’où sont originaires bon nombre de mes ancêtres. Comme à chaque fois, j’ai regardé attentivement tous les autres actes présents dans la liasse « au cas où ». Et BINGO ! En avril 1870, je tombe sur la donation partage de Germain MOREUX et Geneviève BERTRAND à leurs enfants (mes sosas 76 et 77).
L’occasion d’en savoir un peu plus sur les biens que possédait ce couple…
1. La transcription de l’acte
La première étape fut de transcrire l’acte. J’utilise pour cela le logiciel Genscriber, qui me permet d’avoir sur le même espace de travail les images à la bonne taille et la zone de texte.
Cela ma permis d’en savoir plus sur le contexte de la donation :
- Germain MOREUX et Geneviève BERTRAND ont quatre enfants encore en vie, entre lesquels la donation va être faite.
- Leur maison et les terres ont été réparties en quatre lots qui ont ensuite été tirés au sort.
- La maison et une partie des terres restent en usufruit, et les enfants paieront chaque 25 décembre une rente de deux cent francs à leurs parents ; celle-ci sera ramenée à cent francs lorsque l’un des deux sera décédé.
Vient ensuite la description de la composition des lots : pour chaque item, une rapide description de ce dont il s’agit (terre, vigne, jardin….), la surface, la localisation… et les jouxtes ! Car même si nous sommes en 1870, le cadastre n’est toujours pas utilisé et la localisation des « immeubles » se fait toujours à l’ancienne en décrivant les limites au levant, au midi, au couchant et au nord.
A la fin de l’acte, se trouvaient quelques précisions sur l’usage de deux parcelles .
2. La liste des immeubles
Lorsque j’ai commencé la transcription de la longue liste des immeubles, je me suis rapidement dit qu’il allait falloir organiser ces informations. Et pourquoi pas essayer de localiser les parcelles ? Après différents essais j’ai utilisé deux outils :
- Draw.io pour illustrer de manière simple les jouxtes de chaque parcelle.
- Word pour construire un tableau récapitulatif des informations dont je dispose.
En première colonne un numéro que j’ai attribué, correspondant à l’ordre d’apparition dans la donation. C’est à cet endroit que j’ai choisi d’indiquer si le parcelle est concernée par l’usufruit en rajoutant un petit « u ».
Le type de parcelle / de bâtiment. La localisation : lieu-dit et commune. La surface. Le ou les lots concernés. Une grande zone de description pour donner des éléments complémentaires, l’image qui provient de draw, ainsi que l’écriture des lieu-dits que j’ai du mal à situer.
3. Le travail sur le cadastre
J’ai ensuite consulté et téléchargé les images issues du cadastre pour retrouver les parcelles. En consultant tout d’abord les sections proches du lieu de vie de mes ancêtres, le hameau des Giraults.
L’ultime étape est la localisation « visuelle » de ces lieux sur les cartes des sections. J’ai téléchargé les fonds de carte sur Canva, puis ajouté un cercle et le numéro indiqué dans le tableau avec un code couleur pour différencier habitation / jardin / pré / terre et vigne.
Je n’ai malheureusement pas pu retrouver tous les lieu-dits, mais quand même vingt sur les vingt-sept que comptait la donation. Pour quelques-uns je peux imaginer dans quelle section ils se situent grâce à la mention précise d’un chemin.
La finalisation
Et Hérédis dans tout ça ? Mon logiciel de généalogie n’est pas vraiment conçu pour lister des parcelles et les suivre dans le temps ! Pour la donation en elle-même j’ai donc comme habituellement renseigné un évènement dans le logiciel et écrit un résumé des principales informations. Pour la localisation des parcelles, j’ai rajouté dans les médias le fichier pdf du tableau, ainsi que les images des sections du cadastre téléchargées à partir de Canva.
Je vous ai parlé d’outils, mais ce dont j’ai eu le plus besoin pour faire ce travail… c’est de temps ! Je n’ai pas fait le calcul, mais j’y ai sans doute passé plus de 15 heures.