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Treize ans et déjà domestique
Il y a de ça deux articles, je vous ai parlé de Rosalie BEAUNEZ et de la composition de son foyer lors du recensement.
Son fils Louis LINARD, mon ancêtre, manquait à l’appel. J’ai retrouvé plusieurs Louis LINARD dans les recensements à proximité, mais un seul dont l’âge correspond.
Je l’ai identifié dans la même commune que sa mère et son beau-père, mais au hameau des Vallées. Celui-ci se situe à environ 1,5 km à vol d’oiseau de Bel-Air.
Il vit chez Jean LINARD et Madeleine FONTAINE, cultivateurs, et leurs 6 enfants. Louis, âgé de 13 ans y est domestique. Si jeune … Lors du recensement de 1876 il n’est plus domestique dans cette maison ; à la place un autre domestique de 14 ans.
Louis LINARD épousera en 1884 Marie Madeleine SERVEAU, originaire de Saint-Bouize. Sur l’acte de mariage il est toujours noté domestique, mais dans la commune voisine de Jalognes.
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Rosalie BEAUNEZ
Rosalie BEAUNEZ descend de l’une des rares branches de mon arbre qui ne soit pas orginaire du Sancerrois ! En effet son père Jean était originaire du Morvan, et a migré en compagnie de son oncle jusqu’à Herry.
Nous ne retrouvons pas Rosalie à Herry mais au village voisin de Feux, au hameau de Bel Air. Lors du recensement, elle est âgée de 32 ans et vit avec son second mari Louis PERROY, journalier de 37 ans.
De nombreux enfants complètent le foyer. Tout d’abord ceux de Rosalie et Louis PERROY : François, Théodule, Jean et Célestine âgés de 7 à 1 ans.
Le dernier enfant est Baptiste LINARD, 10 ans, issu du premier mariage de Rosalie. Mon ancêtre est le premier mari de Rosalie, Louis LINARD. Ils se sont mariés en 1864, elle était alors âgée de 17 ans et lui 24. Il décède seulement 5 ans plus tard, le temps d’avoir deux enfants, Louis et Baptiste.
Louis (fils), également mon aïeul, n’est pas présent dans ce foyer ; je pense avoir retrouvé sa trace dans les recensements mais il faudra patienter encore un peu…
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Forêt
Quittons champs et vignes pour nous diriger vers les forêts. Deux de mes ancêtres y ont travaillé, j’en ai d’ailleurs déjà parlé dans différents articles. Alors, dans quelle forêt vivaient-il en 1872 ?
En premier, Auguste CHAMPION, charbonnier, et Marie Louise PALISSON, tous deux âgés de 34 ans. Ils vivent à Sancergues dans la grande rue, je ne savais pas jusqu’alors qu’ils avaient vécu dans cette commune. Dans leur foyer nous retrouvons quatre enfants, une fille dénommée « Cadette » de 10 ans (merci l’agent recenseur), Pierre Auguste 5 ans, Joséphine Louise 3 ans et Gustave 1 an. Mon aïeul Pierre Francisque ne naîtra qu’en 1878.
Point de forêt donc, en 1872 mon charbonnier habite en ville (ce qui ne sera pas toujours le cas)… Qu’en est-il de son beau-père ?
Passons donc aux parents de Marie Louise : Pierre PALISSON 65 ans, et sa femme Françoise MIGEON âgée de 73 ans. Pierre est garde forestier. Avec eux se trouve Marie Louise CHAMPION, fille de mon couple précédent, âgée de 9 ans. Elle ne fait peut-être qu’une avec la dénommée « Cadette » du recensement précédent ?
Ils vivent au bourg de Feux… Étonnant quand même que ces ancêtres qui vivent de la forêt habitent dans les bourgs !
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C’était le 3 février 1818, le décès de Madeleine LINARD
Il y a tout juste 200 ans, à 7h du matin, décédait Madeleine LINARD âgée de 55 ans. Cette dernière est mon aïeule à la 9ème génération. J’en parlais il y a une semaine tout juste, car elle était présente au mariage de sa fille Félicité.
Ce sont Jean LINARD, cultivateur âgé de 24 ans et Henri GIRARD manœuvre âgé de 40 ans qui déclareront le décès le lendemain. Ils habitent, comme feue Madeleine, aux Petites Vallées à Feux. Ce qui m’amène à me poser deux questions.
- Qui est Jean LINARD ?
Je pensais intuitivement que Jean LINARD était le fils de Madeleine LINARD, celle-ci ayant épousé un homonyme Jean LINARD, manoeuvre, en 1784. Mais je ne le retrouve pas dans les enfants du couple, tout du moins dans les relevés en ligne. Une autre piste serait qu’il fut son neveu. Mais là encore, je ne trouve pas dans les relevés en ligne de Jean LINARD qui soit le fils de son frère François, ou de son double beau-frère Pierre : chose amusante, ce Pierre LINARD, frère de son mari a épousé sa sœur Marie LINARD ; d’où le double beau-frère.
- Où se trouvent les Petites Vallées ?
Comme à chaque fois que je trouve la localisation de l’un de mes ancêtres, je recherche le lieu sur une carte. Sauf que les Petites Vallées n’apparaissent pas sur les cartes actuelles.
Dans les actes de naissance de ses enfants, le lieu est parfois indiqué comme les Petites Vallées de Gallantin. Et sur l’acte de décès de son mari, le lieu est indiqué les Vallées. Et cette fois-ci je retrouve bien un hameau « les Vallées » à proximité d’un « pont Galantin ». C’est sans doute là qu’ils vivaient !
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L comme … Louis LINARD et sa particularité physique
Difficile d’imaginer à quoi pouvaient ressembler nos ancêtres : était-ils grands ? bruns ? avaient-ils les yeux bleus ?
J’ai découvert un document précieux au milieu de l’acte de mariage de Louis LINARD avec Rosalie BEAUNEZ, en date du cinq mars 1859. Ce texte me renseigne sur une particularité physique concernant le marié …
Actes de mariage, commune de Herry – Archives du Cher, 3E 3705
En voici la transcription :
Nous, Préfet de Sancerre, chevalier de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur, certifions que le nommé Linard Louis, fils de feu Gabriel et de feue Dumay Anne domiciliés à Feux canton de Sancerre département du Cher, né le 19 juillet 1834 à Herry Canton de Sancergues département du Cher, a été inscrit sur les tableaux de recensement des jeunes de la commune de Feux qui ont concouru au tirage de la classe de 1854 dans le canton de Sancerre et qu’il a été exempté du service pour atrophie du bras gauche.
En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat.
Fait à Sancerre, le 5 mars 1859.
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Mon père, cet inconnu … Jacques Champion
Cela arrive à tout généalogiste, à un moment où un autre lors de ses recherches : trouver un ancêtre né de père inconnu. C’est le cas de mon Sosa n°112 Jacques CHAMPION, né le 18 février 1810 à Feux de Jeanne CHAMPION alors âgée de 30 ans et de père inconnu.
Il n’en faut pas plus pour piquer ma curiosité, car d’autres éléments de son acte de naissance sont étonnants :
- Le métier de Jeanne CHAMPION : mendiante
- Elle n’est pas originaire de ce village, mais de Crézancy-en-Sancerre à vingt kilomètres de là.
- Alors que j’imaginais difficile pour une femme ayant un enfant naturel de se marier … elle trouvera un mari à peine 3 ans après la naissance de Jacques.
Il me faut alors fouiller les archives et tout reprendre par ordre chronologique :
Pour une raison que je n’ai pas encore élucidée, toute la famille CHAMPION, Jeanne y compris, déménage de Crézancy-en-Sancerre où Pierre CHAMPION était vigneron. Elle s’installe à Feux, au lieu-dit des Beurthes.
Le 11 mai 1808, Bonnet CHAMPION, frère de Jeanne, décède à l’âge de 22 ans. Il était domestique et vivait « dans la maison de sa mère ». J’apprends alors que son père est également décédé, mais aucune trace d’un acte. Peut-être ont-ils quitté Crézancy suite à ce décès ?
Le 18 février 1810 nait Jacques CHAMPION.
Le 9 février 1812 une certaine Marie LUMINAIRE, 48 ans, décède à Feux, à la loge du Pont. Mais que vient-elle faire dans notre histoire ?
Le 20 septembre 1813, son veuf de mari âgé de 51 ans épouse Jeanne CHAMPION. Il s’appelle Jacques CHEVALLIER. Son prénom ne vous dit rien ? Il est tour à tour manœuvre et fendeur de bois.
Bien entendu, nous ne saurons jamais la vérité, mais je pense qu’il y avait bien anguille sous roche…