-
Jean Thomas LAUGERAT, élève de l’hospice de Bourges
Une fois n’est pas coutume, nous allons nous intéresser aujourd’hui à l’arbre de mon mari, et plus particulièrement à Jean Thomas LAUGERAT son sosa 48. Nous remontons ici la branche de son grand-père maternel, une lignée de maçons. Lignée qui s’arrête (ou plutôt qui débute) avec cet ancêtre…
Le vingt et un décembre 1822, à onze heures du soir en la commune d’Henrichemont (18), Marie LAUGERAT jeune domestique de vingt deux ans met au monde Jean Thomas. Elle vit alors chez ses parents et est assistée d’une jeune sage femme, Louise MOREAU. Comme précisé sur l’acte de naissance, le père de Jean Thomas n’est pas connu.
Six ans plus tard, Marie LAUGERAT épouse Silvain CHERRIER un tisserand d’Henrichemont. Jean BORNAJON, qui était l’un des témoins de la naissance de son fils est également témoin du mariage. Jean LAUGERAT ira ensuite vivre avec sa mère et son beau-père jusqu’à ses quatorze ans au moins.
Cinq ans passent…
Jean LAUGERAT n’est plus présent avec sa mère dans les recensements. Pour ses vingt ans, il participe comme tous les jeunes hommes de sa classe au tirage au sort pour le service militaire. Il est enregistré au bureau de Bourges… et pour cause : il est élève de l’hospice de Bourges. Il sera exempté à cause de sa taille.
Nous retrouvons ensuite Jean LAUGERAT le vingt sept octobre 1844 à Henrichemont pour son mariage. Sa mère est présente et consent à l’union ; elle est alors pâtissière. L’un des témoins n’est autre que Sylvain CHERRIER son beau-père, lui aussi pâtisier.
Il épouse Marie Joséphine GRANGER, fille d’une famille de tanneurs à Boisbelle, en cette même commune d’Henrichemont. Il ira d’ailleurs s’installer à Boisbelle, à proximité de ses beau-parents, où il exercera le métier de maçon, déjà mentionné lors de son mariage.
Le mariage se fit avec le consentement d’un tuteur « des enfants trouvés et abandonnés » et revêtu du sceau de la commission administrative des hospices de Bourges et signé Mayel-Genetry.
Que s’est-il donc passé durant son placement à l’hospice ? Marie LAUGERAT était-elle trop pauvre pour élever son enfant ? Jean a-t-il appris le métier de maçon avec son tuteur ? Avait-il des contacts avec sa famille ? Autant de questions qui n’auront sans doute jamais de réponse, car les archives des enfants placés conservées aux archives du Cher ne remontent pas jusqu’à cette période.
Jean et sa femme auront au moins 10 enfants.
Marie LAUGERAT décède en 1873, mais Jean ne recevra aucune succession car sa mère avait tout légué à son époux.
Jean LAUGERAT et Marie GRANGER termineront leur vie dans un certain dénuement puisqu’ils sont tous deux notés indigents dans les les tables de succession et d’absence. Jean LAUGERAT recevra même une pension, alors que peu sont distribuées dans le département !
Article publié le 1er mars 2014 et mis à jour le 21 décembre 2022
Actes de naissance d'Henrichemont - 3E 1996 Actes de mariage d'Henrichemont - 3E 2274 Actes de mariage d'Henrichemont - 3E 2000 Recensement d'Henrichemont - 27J 0082 p28 Table des successions et des absences - Bureau d'Henrichemont lanvier 1904-décembre 1918 1Q 12107 Registres des déclarations de mutation après décès 25 septembre 1872-27 janvier 1874 1Q 5896 - Archives du Cher
-
E… Élève de l’hospice de Bourges
Nous en arrivons aujourd’hui à Jean Thomas LAUGERAT. J’ai déjà consacré un article à cet ancêtre, je vous invite à le lire ici pour ne pas me répéter. C’est l’un de nos ancêtres né de père inconnu, mais celui-ci fut placé à l’hospice de Bourges où il y apprendra le métier de maçon. Nous retrouverons sa mère pour la lettre Q.
En 1872, Jean Thomas vit à Boisbelle sur la commune d’Henrichement. Il est âgé de 50 ans et y est toujours maçon. Sa femme Joséphine Marie GRANGER, âgée de 51 ans, est présente ainsi que trois fils : Jean 23 ans, Auguste 12 ans (aïeul) et Baptiste Remi 8 ans.
Leur fille aînée Marie Françoise (renommée Joséphine). Vit avec son mari Jérémie DUBOIS journalier et leur fils de 18 mois, Louis.
Il me reste des recherches à faire sur Jean Thomas, recherches qui ne peuvent être faites que sur place aux archives de Bourges. Je devrais y trouver le dossier de placement de Jean Thomas à l’hospice de Bourges, qui devrait m’en apprendre plus sur les conditions de son arrivée.