La famille LEGER-PORCHER dans les recensements [Défi 3 mois]
Après avoir dépouillé les registres d’état-civil et appris beaucoup sur la famille LEGER-PORCHER, passons maintenant aux recensements.
- Un peu de méthode
Ces recherches me permettent de mettre en application quelques conseils prodigués par Sophie Boudarel dans la Revue Française de Généalogie et également sur son blog. J’ai adapté son exemple de tableau à ma sauce, et créé plusieurs onglets : un pour mon couple central puis un onglet par enfant (lorsqu’il a quitté ses parents). Cette présentation permet de voir rapidement les changements dans le noyau familial : départ des enfants, changement de profession etc …
Extrait du tableau des recensements du couple LEGER-PORCHER et leurs enfants
- Ce que les recensements m’ont appris
Nous rencontrons notre couple LEGER-PORCHER pour la première fois en 1876 au lieu-dit Annioux, à Sury-en-Vaux. Ils vivent alors chez les parents de Louis, ainsi que son frère Silvain, et avec leur fils Louis âgé de 10 mois.
Ils voleront ensuite de leurs propres ailes et occuperont leur logement à partir de 1891, au lieu-dit des Giraults. Louis LEGER est d’ailleurs absent lors du recensement, et sa femme est seule avec leurs neuf enfants (chose qui me semble impossible quand je vois comment gérer deux enfants seule le mercredi est compliqué !).
Ils vivront dans le même lieu-dit jusqu’en 1906, puis à Annioux en 1911. On pourrait penser qu’ils ont déménagé, mais j’ai une autre explication car ce changement de lieu-dit s’est observé plusieurs fois chez les parents de Louis : si l’on regarde une carte, ces deux lieux-dits se touchent et la frontière n’est peut-être pas clairement définie…
Comme souvent, la profession indiquée est variable, et dépend certainement de l’appréciation de l’agent recenseur. Ainsi Louis est sabotier, vigneron ou chef cultivateur selon les années. Aucune profession n’est indiquée pour Sidonie.
Un élément très important nous est indiqué dans les recensements : le prénom usuel. Cela me simplifiera la rédaction des articles à venir, en évitant de citer systématiquement les deux ou trois prénoms.
- Où sont passés les enfants ?
En-dehors de notre couple, nous en apprenons plus sur leurs enfants, notamment leurs déplacements.
Je découvre ainsi que Louis, leur fils aîné, vivra toujours avec ses parents ce qui m’a étonné alors qu’il s’est marié en 1908. Mais trois ans plus tard, il vit chez ses parents avec son fils Henri âgé de 2 ans, sans trace de sa femme. Les tables décennales me confirment ce que je pensais : Marie Louise GIRAULT, femme de Louis, est décédée le 17 décembre 1909, onze mois après la naissance de leur fils.
Justin, mon aïeul, vit à proximité de ses parents aux Giraults avec sa femme Adeline MOREUX. En 1911, ils ont deux filles, Marie et Yvonne ; et sa belle-mère Adrienne THOMAS originaire du village de Sainte-Gemme vit également chez eux.
Je localise deux autres filles du couple à Sury-en-Vaux : Rosalie vit avec Alphonse VATTAN, un vigneron, à Chappe. Aline vit aux Vignes avec Léon GUINGAND, tonnelier.
Par contre, aucune trace d’Arthémise sur la commune. Elle est pourtant décédée en 1981 à Sancerre, elle a donc probablement déménagé. Avant de dépouiller les communes alentours, je vais rechercher la fiche matricule de son mari pour trouver plus d’informations, mais ce sera dans un prochain article !
Localisation des protagonistes
Toutes ces informations m’ont permis d’appréhender la localisation du couple et leurs enfants, mais aussi de connaître leurs professions ainsi que la composition de leur foyer. Par rapport à la dernière fois, voici ce que je peux noter en plus dans leur arbre (en vert, les nouvelles informations).
Par la suite, nous partirons à la recherche d’informations sur les parents de Louis LEGER et Sidonie PORCHER, toujours dans les recensements.
Sources : Recensements de Sury-en-Vaux, 1876 6M 0096, 1891 6M 0124, 1901 6M 0153, 1906 6M 0183, 1911 6M 0214. Tables décennales de Sury-en-Vaux 1903-1912, 3E 7108. Archives du Cher
5 commentaires
Sirius
Entre les enfants placés en nourrice, ceux recensés chez leur employeur dès 14 ans, ceux partis à l’armée et les grands enfants mariés revenant résider chez Papa et Maman, c’est compliqué! J’avais rencontré le même problème lorsque je tentais de retracer l’histoire des fermiers de Tréloup.
« Chose qui me semble impossible quand je vois comment gérer deux enfants seule le mercredi est compliqué ! » . A l’époque, c’était moins compliqué: on les mettait dehors, et ils allaient jouer au bord de la mare avec les canards.
Elodie
Sans compter que les recenseurs devaient boire le canon chez les habitants, car je note beaucoup d’erreurs !
M Ch Polero
dans votre article du 30 janvier vous nous annonciez une grosse surprise au sujet des recensements, je suis impatiente.
Elodie
Oups, je suis attendue au tournant 😉
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