L comme la Loire et ses dangers
L’idée de cet article m’est venu en lisant un commentaire plutôt innatendu sur un acte de décès. Celui-ci concerne François BLONDEAU, fils de Henri BLONDEAU et Marie BEAUVOIS (mes sosa 524 et 525).
Alors que je cherchais de renseignements sur les enfants de ce couple habitant la commune de Sury-en-Vaux (18), j’ai découvert un acte de décès à Bannay, situé à quelques kilomètres de là, en date du 6 août 1756.
Il est dit qu’avec la permission du bailly de Sancerre, François Blondeau venant de St Satur en charrette tiré par 4 chevaux s’est noyé dans la Loire en crue depuis le 19 décembre. Il a été découvert par un marinier à St Thibault. Son frère et ses beau-frères sont venus le reconnaître.
Ne retrouver le corps que neuf mois plus tard, je n’ose imaginer dans quel état les membres de sa famille l’ont vu.
Une preuve de plus que la Loire était (et peut toujours être) bien dangereuse. Voici d’autres exemples, hors de mon arbre, trouvés dans les archives :
- Jean DECHOUX est décédé à 13 ans en 1752 à Bannay. Il est indiqué qu’il s’est noyé dans la Loire le 18 avril. Il conduisait un bateau avec son père, et fut trouvé sur un banc de sable.
- Le 7 juillet 1829, François LOISEAU et Patient BOIDEAU, 11 ans, sont trouvés noyés dans la Loire. Ils auraient voulu se baigner.
Mais nul besoin d’avoir un fleuve à proximité pour se noyer, j’ai rencontré de nombreuses noyades dans des mares, de petites rivières et même dans des fontaines.
10 commentaires
Elise de Auprès de nos Racines
Moi aussi j’ai quelques noyés dans ma généalogie : un dans la Seine et un dans un petit canal du Pas-de-Calais. Mais je n’ai pas pu retrouver plus de détail sur ces accidents.
Elise
Elodée
Les détails, cela dépend de la période et de « l’humeur » du curé ou du maire … le plus souvent il y a très peu d’indications.
Sébastien
Ce commentaire a été supprimé par l’auteur.
Sébastien
J’ai aussi retrouvé des noyés dans les registres paroissiaux de communes du bord de la Moselle dont une personne qui était inconnue. Le curé a pu reconnaître que la personne était de religion catholique grâce à une croix qu’il avait dans sa poche. Grâce à cela, il a été enterré dans le cimetière de la paroisse.
Bonne journée !
Elodée
Ouf, son âme est sauve !
Gloria Godard
64 noyades répertoriées dans les Archives de la Vienne ! Il faut savoir que personne n’osait toucher un noyé, ni tenter de sauver de la noyade quelqu’un en le touchant. Ce sont les Affiches du Poitou qui nous apprennent ça en faisant une campagne d’information pour inciter à la bonne conduite à tenir en présence d’un noyé… Il y a une peur terrible du noyé.
Un sujet que je n’ai pas encore eu le temps de creuser.
Merci pour cet article !
Elodée
En plus comme personne ne savait nager, à l’époque … ça me donne aussi plusieurs idées d’articles, vive le challenge !
Benoit PETIT
Mon ancêtre Nicolas Morisot s’était noyé dans la Meuse en revenant de la foire de Vaucouleurs…
Elodée
J’en ai vu aussi quelques-uns dans les archives, noyés en revenant de foires ou de bals. Parfois plusieurs la même soirée.
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