Mariage de cousins germains (et plus…)
De nouveau des découvertes (en deux temps) au détour des archives.
Les parents de Marguerite étaient… cousins germain
Les surprises se situent dans la lignée de Valérie GODON, née de père inconnu. Mais cette fois c’est sa grand mère, Marguerite NEHOU qui m’intéresse. Celle-ci s’est mariée avec Pierre GODON le 13 juin 1809, à Subligny (18). Il est précisé que Marguerite NEHOU est veuve de Marc LEBEAU. Je cherche donc cet acte, jusque là rien de plus normal.
Je découvre l’acte de mariage en date du 28 pluviose an III (16 février 1795). Marc LEBEAU est fils de François LEBEAU et Marie NEHOU. Marguerite NEHOU, âgée de 14 ans, est fille de Jean NEHOU et Marguerite LEBEAU.
Je trouve étrange ce « croisement » des noms de familles ! En remontant d’une génération, je découvre qu’en fait les époux sont cousins germains : leurs parents François et Marguerite LEBEAU sont les enfants de François LEBEAU et Marie TURPIN ; Marie et Jean, Pierre NEHOU sont les enfants de Silvain NEHOU et Marie JULIEN.
Autre fait pour le moins étonnant, les deux couples se sont mariés … le même jour ! Le 19 novembre 1771 à Subligny. On avait dû faire au mieux pour éviter les dépenses de la célébration, et accessoirement garder le patrimoine en famille !
L’occasion également de découvrir qu’il est bien difficile de réaliser un arbre affichant de tels liens avec la plupart des logiciels de généalogie.
Un second mariage avec le frère de son beau-frère
Les découvertes ne s’arrêtent pas là. Le mariage de Marguerite avec Marc LEBEAU eu lieu en même que celui de Françoise LEBEAU, soeur de Marc, avec un certain Germain GODON.
Le mariage de Marguerite et Marc ne dura que dix ans, de cette union ne naîtra aucun enfant. Pour son second mariage, le choix s’est porté sur Pierre GODON… le frère de Germain !
Les familles restèrent très proches, puisque l’on retrouve encore des LEBEAU par la suite : déclaration du décès de Marguerite, mariages avec ses enfants. J’avais d’ailleurs écrit un article pour les deux cents ans du décès de Marguerite.
Cet article initialement publié le 24 décembre 2012 a été mis à jour le 11 février 2024
4 commentaires
Sébastien | Marques Ordinaires
J’ai un cas comme celui-ci, mais un remariage avec le frère du cousin germain, ça je n’ai pas trouvé ! En tout cas, tu as du te gratter la tête pour dessiner les arbres.
Paul
Il n’y a pas d’unions aussi proches dans mon arbre direct, mais plusieurs dans des lignées collatérales. Il est relativement facile de représenter ces lignées avec Excel, en jouant si nécessaire sur l’épaisseur et la couleur (comme vous l’avez fait) des traits . Ce qui est par contre impossible, c’est lorsqu’une personne s’est mariée plus de deux fois; ou alors, il faudrait une troisième dimension!
Paul
Comme je vois que j’ai perdu votre adresse-courriel, voici un lien vers un article concernant une disposition que je ne fais que découvrir:
https://archives.lot.fr/a/572/le-mariage-au-xixe-siecle-les-actes-respectueux-/
C’est un correspondant qui habitait Jars qui m’a envoyé un tel acte concernant ses ancêtres en 1873.
La connaissiez-vous?
Cordialement
Paul
Généalogie Alsace
C’est fou cette histoire ! Un mariage doublement consanguin puisque les mariés sont doublement cousins germains : ils ont non pas 2 mais 4 grands-parents en commun ! Quand à la suite de l’histoire, c’est ce qu’on appelle en psychologie un « inceste généalogique ». Incroyable trouvaille, et bravo pour cet arbre compliqué !