B comme … BEDU Jean Baptiste, cabaretier
Aujourd’hui, nous changeons d’arbre pour rejoindre celui de mon mari ; nous nous déplaçons de quelques dizaines de kilomètres pour nous rendre à Morogues, toujours dans le Berry, au sud-ouest de Sancerre.
C’est dans ce village que nous retrouvons Jean-Baptiste BEDU, né le 26 brumaire de l’an VIII, de Silvain BEDU et Solange CLOUSSON.
L’arbre de mon mari comporte de nombreux métiers originaux, et Jean-Baptiste ainsi que son père ne dérogent pas à la règle : ils sont tous deux cabaretiers !
Le cabaretier vendait du vin accompagné d’un repas ; un établissement d’un niveau en-dessous de l’auberge. Bien que Morogues ne soit pas une grande ville, elle comprenait plusieurs cabaretiers.
Glissons-nous maintenant dans le cabaret de Jean-Baptiste…
Ce devait sans doute être une toute petite pièce (cabaret a la même origine que le mot chambre), avec des barriques ou bouteilles de vin entassées au fond, un bar et quelques tables. Ici pas de jolie nappe ou de belle vaisselle. C’est un lieu où l’on vient pour l’ivresse, et qui devait s’animer les jours de marché et de foire. Il est probable que Jean-Baptiste possédait lui-même quelques ares de vignes et produisait son vin. Cette activité de cabaretier servait alors à vendre tout ou partie de sa récolte.
Place du champs de foire à Morogues – peut-être est-ce un cabaret, au fond de la place ? Un endroit stratégique pour faire de bonnes affaires les jours de Foire.
La profession de Jean Baptiste n’a pas toujours été cabaretier. Si c’est bien ce métier qui est indiqué pour son mariage, sur divers actes entre 1834 et 1836, il est aubergiste. Sur un acte il est même vigneron, ce qui semble confirmer qu’il vendait le vin sa production. A la fin de sa vie, il est propriétaire puis rentier.
Professions de Jean-Baptiste BEDU indiquées dans les archives
Si mon article se termine ici, je n’ai pas fini de vous conter la vie de Jean-Baptiste BEDU, car il n’était pas que cabaretier… rendez-vous à la lettre I.
12 commentaires
cedeca des branches
Ivresse, Foire, je sens que nous avons des thèmes en commun cette année, et il faudrait bien aussi que je cherche quelle tête pouvait avoir les cabarets ou auberges de mes aïeux, Apparemment ils convolaient encore plus en cercle que les autres. La fille d’un aubergiste (du moins les aînées) épouse un aubergiste, un cabaretier ou du moins un maréchal ferrant
Elodie
Les témoins de nombreux actes étaient également cabaretiers, en effet un petit cercle fermé 😉
Evelyne Achon
Le cabaret était le point de ralliement du village. Ton aïeul a du entendre beaucoup de choses se raconter !
Félicitations pour le début de ton challenge 😉
Elodie
Merci Evelyne
Cel
J’ai decouvert ce metier grace a un geneatheme de Sophie j’avais choisi ce metier 🙂
J’adore ta frise sur les metiers c’est une tres bonne idee
Elodie
Je me souviens des illustrations ;-). Je trouve la frise intéressante lorsqu’il y a de nombreuses sources et une succession de métiers.
Jimbo Généalogie
Effectivement, la frise sur les professions me semble une excellente idée.
Sirius
Des débits de boisson, il y en avait beaucoup dans les villages, et ce jusque dans les années 1970. Au point qu’on pouvait se demander de quoi vivaient leurs tenanciers! Peut-être les consommateurs y dépensaient-ils le peu d’argent qui aurait pu être mieux utilisé au bénéfice de leurs petites familles…
Elodie
Dans le cas de cet ancêtre, il devait certainement vendre du vin d’une autre manière.
Je pense aussi que la consommation devait être bien plus importante qu’aujourd’hui !
elisabeth
Très intéressant cette façon de présenter les professions exercées pendant une vie, je peux vous chiper l’idée ?
Elodie
Bien entendu 😉
Sébastien
J’ai un ou deux cabaretiers dans mon arbre. Merci Elodie pour cette présentation car j’en sais un peu plus maintenant sur ce métier!
A bientôt